[20 Years Back] Le jeu du mois – Septembre 2003 : Dark Chronicle [PS2]

Septembre 2003 a vu arriver en France l’un des premiers vrais représentants du donjon-RPG : Dark Chronicle. J’étais à l’époque dans une phase où je ne jouais quasiment exclusivement qu’à des JRPG (la faute à Final Fantasy VII sur PSOne qui m’a fait découvrir le genre). Et du coup je touchais à tout ce que je pouvais trouver. Et quand j’ai vu la jaquette de Dark Chronicle sur les étalages inutile de vous dire que je l’ai acheté immédiatement. Était ce une bonne idée ? Je vous en parle de suite dans ce nouveau 20 Years Back

Dark Chronicle un genre nouveau

J’ai un peu menti en disant qu’il était un des premiers représentant du genre du donjon-RPG. En effet, peu après la sortie de la PlayStation 2 était sorti Dark Cloud un des vrais pionniers du genre en Europe. Mais je l’avoue j’étais complètement passé à côté. Il s’agit d’ailleurs des mêmes développeurs : Level-5 (à noter que dans sa version japonaise, Dark Chronicle se nomme Dark Cloud 2). On doit à ces derniers des hits inoubliables comme Ni no Kuni, Professeur Layton, Rogue Galaxy, Inazuma Eleven ainsi que le mythique Dragon Quest VIII. Mais à l’époque le studio démarrait et n’était pas aussi réputé qu’aujourd’hui. Ceci dit, pour un deuxième titre on a déjà un aperçu de leur talent !

Max et Monica vont vite s’associer.

J’achète donc le jeu et me lance dans l’histoire. Je découvre un univers coloré et tout en cel-shading, (technique qui devenait de plus en plus à la mode grâce à l’inoubliable Jet Set Radio sur une Dreamcast qui avait malheureusement passé l’arme à gauche à ce moment-là) dans lequel j’incarne deux personnages avec chacun leur spécificités : Max et Monica. Le premier se bat avec une clé à molette, un pistolet et un robot tandis que la seconde est plus axée sur ses compétences à l’épée, à la magie et peut se transformer en monstre. A la différence de tous les JRPG que j’avais pu faire jusque là j’ai vite compris que j’étais dans une catégorie différente. Les donjons étaient générés aléatoirement. Chose totalement nouvelle pour moi à cette époque. Mais c’est surtout la richesse de Dark Chronicle qui m’a scotché.

Max est un inventeur.

Je commence par le plus classique : les combats. En fait on est dans un Action-RPG et non plus dans des attaques au tour par tour style Final Fantasy ou Suikoden par exemple. On est plus proche d’un Zelda Ocarina of Time avec le système de lock. La différence étant que comme il s’agit d’un RPG on voit les dégâts de nos coups s’afficher avec des nombres. Et des combats j’ai dû en manger croyez-moi parce que c’est le seul moyen de devenir plus fort et d’avancer correctement dans l’histoire. J’ai refait les premiers niveaux en boucle un paquet de fois mais c’était pour la bonne cause et surtout, fait important, je m’amusais.  Les armes qui peuvent casser à force d’utilisation empêchent de ne pas faire attention et d’avancer une main dans le slip. Au contraire, il faut être attentif tout le temps. Les combats de Dark Chronicle sont plutôt difficiles il faut l’admettre, mais rien d’insurmontable non plus.

Les ennemis sont variés et adaptés à l’environnement traversé.

Il faut dire que les combats servent surtout à glaner de l’équipement, des matériaux et autres joyeusetés qui serviront à faire augmenter ses armes par exemple mais également à reconstruire la ville. Appelé Georama, ce mode permet de créer une ville pour qu’elle soit conforme à ce qu’elle doit être dans une centaine d’années. Parce que oui je ne l’ai pas mentionné mais Monica vient du futur. Et loin d’être nulle, cette idée est fort bien exploitée (j’ai du mal avec les voyages dans le temps à titre personnel). Quand à Max, c’est le collier avec la pierre précieuse accroché à son cou qui lui attirera des ennuis et l’entraînera dans cette folle aventure. Mais avec ses capacités d’inventeur le voyage n’en sera que plus aisé ! Parce que oui, Max peut (doit !) prendre des photos de son environnement, de ses ennemis etc. Cela lui permet ensuite, par association de photos « d’inventer » des objets et accessoires (notamment pour son robot par exemple !). L’idée est géniale, bien amenée et on est vraiment poussé à se servir de cette fonction.

Pouvoir créer à partir de photos est une idée géniale.

Si l’aventure est longue (comptez facile une quarantaine d’heures rien que pour le scénario), elle l’est surtout parce que les à-côtés sont monstrueux  (dans le bon sens du terme). Je me rappelle par exemple qu’à chaque fin de niveau on peut fermer une faille temporelle avec un mini-jeu qui ressemble à du golf : le Spheda. L’idée parait absurde mais comme on débloque de supers objets en réussissant, on se prend au jeu. Pareil pour la pêche, ultra-chronophage. Et j’ai également mentionné le Georama qui prend un temps fou à faire également. A noter aussi que la création d’inventions est tellement riche de possibilités que j’avais écrit sur une feuille toutes les possibilités que je trouvais et que j’avais rangé dans la boite du jeu. Franchement je vous l’avoue je n’ai jamais fini le jeu (la faute sans doute au fait que de nombreux jeux sortaient à cette époque et que je les enchainais) mais je l’ai racheté sur PlayStation 4 quand il est sorti et la présence des trophées m’a fait me rendre compte à quel point le jeu est riche et complet (surtout en voyant le guide fourni par PSTHC).

Le robot peut devenir très puissant.

J’ai parlé un peu des graphismes mais sachez-le, la direction artistique de Dark Chronicle est incroyable ! Non seulement le jeu est sublime mais il est aussi réussi techniquement. Les décors et personnages sont détaillés et variés. Seul bémol pour l’intérieur des donjons qui ont tendance à se ressembler (mais c’est l’inconvénient du procédural) même si certains sont en extérieur et sont plutôt agréables à regarder. Les doublages anglais sont plutôt bons (même si celui de Max a tendance à taper sur les nerfs par moments) et les musiques sont tout bonnement incroyables avec certains thèmes inoubliables (celui de l’intro que j’adore). Clairement on est dans le top niveau de l’année 2003. Difficile à croire qu’il s’agissait là de leur second jeu ! Honnêtement, même sans être allé au bout je me suis éclaté pendant des dizaines d’heures sur Dark Chronicle et je ne peux que vous conseiller d’y jeter un oeil si vous aimez le genre. D’autant qu’il est disponible sur PS4/PS5 pour la modique somme de 15€ et qu’il est même inclus gratuitement si vous disposez d’un abonnement PlayStation Plus Premium. Ai-je mentionné également sa parfaite traduction intégrale en français ? En bref, un excellent jeu qui m’a laissé un chouette souvenir. D’ailleurs, d’en parler comme je l’ai fait m’a donné envie de le relancer…

Et vous, vous l’aviez fait ce Dark Chronicle ? Cette chronique vous a-t-elle donnée envie de l’essayer ?

Romain Boutté
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