[20 Years Back] Le jeu du mois – Novembre 2003 : Breath of Fire Dragon Quarter [PS2]

Si vous êtes un lecteur assidu de ce blog vous l’avez sûrement remarqué mais la rubrique n’a pas eu lieu le mois dernier. Mais comme je le disais cela dépend des sorties d’il y a 20 ans. Et figurez vous qu’en novembre 2003 un jeu que j’ai adoré est sorti sur PlayStation 2 : Breath of Fire Dragon Quarter.

Breath of Fire Dragon Quarter : le jeu incompris

Le truc qui m’a frappé à l’époque, à part sa jolie et intrigante jaquette, c’est que la série de Capcom avait décidé, après deux superbes épisodes sur PlayStation, de basculer à la full 3D. De plus, exit les univers colorés et bonjour le monde sous terre, sombre et ténébreux. On incarne toujours un jeune homme nommé Ryû qui a la capacité (mais qui l’ignore au début) de se transformer en Dragon. Ce dernier vit dans une société ou tout le monde possède un rang et évidemment le sien est le pire qui existe. Tout en bas de l’échelle sociale, il sait que jamais il ne verra la lumière du jour. Son envie de sentir les rayons du soleil sur sa peau et les problèmes dans lesquels il va se retrouver embarqué vont le pousser à tout faire pour monter à la surface. Le scénario de Breath of Fire Dragon Quarter paraît classique mais dans son exécution il propose des idées peu communes surtout à l’époque de sa sortie !

J’adore la jaquette PAL.

La première, et qui a mis bon nombre de joueurs et joueuses fans de la saga sur le côté (dont votre serviteur à l’époque il faut l’avouer) est sa difficulté. Si on veut la vraie fin il ne faut ainsi jamais se transformer en dragon. Un comble pour la série ! En effet, dans Dragon Quarter un pourcentage grimpe au fur et à mesure qu’on utilise la transformation et si la jauge atteint 100% c’est le Game over… Le vice des développeurs à été de pousser les joueurs à le faire tant certains combats sont ardus (voir impossibles) sans l’utiliser. Évidemment ça le joueur l’ignore jusqu’au bout de son aventure. En fait, le jeu est fait pour être refait plusieurs fois car en réalité le scénario principal est assez court et c’est ce qui a choqué les joueurs de l’époque. Une fois terminé une première fois, on peut refaire le jeu avec un rang social plus élevé. Ce qui nous donne accès à d’autres lieux auparavant inaccessibles et à des pans de scénario inédit. L’idée peut paraître géniale mais il faut admettre qu’il est toujours compliqué de recommencer un RPG même si les nouveautés le justifient et c’est selon moi un des points qui a entraîné l’échec du jeu.

Le cel-shading est superbe.

Au-delà de ce constat force est d’admettre que Dragon Quarter propose une ambiance unique. Ses souterrains glauques et cette vie sans lumière naturelle prend aux tripes et on se dit qu’il serait vraiment horrible de devoir vivre comme ça. Cela justifie vraiment les décisions que prend le héros pour tenter de s’évader et clairement on a envie de l’aider. Les graphismes sont plutôt corrects pour l’époque (merci le cel-shading) même si le fait d’être dans des environnements cloisonnés aide grandement à proposer un framerate fluide. Je me souviens avoir adoré l’ambiance globale du jeu même si je le trouvais par moments trop terne au niveau couleurs (mais c’est un vrai parti pris par le développeur). C’est sûr qu’on est loin des univers colorés de Breath of Fire III ou IV mais cela sert clairement le propos du jeu et en ça c’est une réussite. Un parti-pris pareil n’allait pas être du goût de tout le monde et il a payé son audace puisqu’au final le jeu n’a pas spécialement marché alors qu’il est sorti sur la machine la plus vendue de l’époque, qui plus est à une période où le genre était roi.

Le jeu est en français de mémoire.

Côté ambiance sonore même son de cloche avec des thèmes vraiment sympas mais plus générique que ce à quoi nous avait habitué la série (honnêtement je ne me souviens d’aucune musique du jeu alors que le thème de combat du troisième opus est gravé dans ma mémoire). Idem aucun voix ne viendra égayer le voyage et c’est ma foi bien triste surtout à une époque où les doublages devenaient la norme grâce au support DVD. J’ai réécouté un peu l’OST en rédigeant cet article mais même si je trouve la plupart des thèmes réussis, aucun n’est vraiment marquant. Dommage.

Les combats sont très tactiques.

Conclusion

Aujourd’hui, 20 ans plus tard, je garde d’excellents souvenirs de ce Dragon Quarter malgré le fait que je n’ai jamais vu la vraie fin et que je l’ai trouvé très difficile. Cette quête pour pouvoir vivre à la lumière du soleil avait quelque chose d’exaltant malgré tout. Et à dire vrai je crois que d’en avoir parlé m’a donné envie de lui redonner sa chance à l’occasion malgré sa difficulté. Et cette fois tenter d’aller au bout plusieurs fois. Sans mentir je pense que j’utiliserai quelques soluces en ligne pour me faciliter la tâche mais le voyage risque d’être plaisant. Le titre n’ayant jamais eu droit à une ressortie sur un quelconque support je vais devoir ressortir la PS2 mais si quelqu’un de chez Capcom lit ces lignes alors je l’invite à soumettre l’idée d’une compilation des anciens jeux sur les consoles actuelles

Romain Boutté
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