Critique d’Assassin’s Creed Mirage [PS5]

Qu’on soit clairs, j’adore la saga Assassin’s Creed même si en toute franchise l’opus Valhalla m’a déçu. Trop vaste, trop répétitif et surtout il manquait l’essentiel : se sentir assassin. Forcément quand on est un Viking on veut tout faire sauf jouer en mode furtif. C’est pourquoi le retour aux sources annoncé pour Mirage m’avait interpellé mais connaissant Ubisoft j’avais préféré resté sur mes gardes avant de mettre la main dessus.

Assassin’s Creed Mirage : C’est dans les vieux pots ?

Coupons court tout de suite au suspens. Oui j’ai pris beaucoup de plaisir sur cet Assassin’s Creed Mirage et non il n’égale pas les opus qui m’ont transporté il y a des années comme la trilogie d’Ezio par exemple. Pourquoi me direz-vous ? Les raisons sont multiples. Déjà, petit spoil, on n’a droit à aucune scène dans le présent. La méta-histoire est donc aux abonnés absents. Je sais que depuis de nombreux opus (depuis la mort de Miles en fait) la méta-histoire a perdu de sa superbe mais elle est à mon sens aussi importante que le reste. Dommage donc. Autre défaut selon moi, le scénario. Il n’a rien d’incroyable et sent le réchauffé. Si on est contents (ou pas) de retrouver Basim du précédent opus à aucun moment je ne me suis senti proche de lui. Compliqué d’incarner un personnage pour qui on a aucune affinité.

La distance d’affichage est quand même élevée.
Les montures répondent toujours présentes.

Autre problème, tout sent le cahier des charges à remplir et le jeu manque cruellement d’âme. De nombreux aspects du jeu semblent ainsi assez peu abouti, comme si le temps avait manqué pour la finition. Par exemple j’étais content d’enfin pouvoir me mouvoir de manière furtive et de plonger ma lame dans le dos de mes ennemis sans qu’ils aient détecté ma présence mais malheureusement ce sentiment était plombé par une IA pas forcément folle. Pareil, quelques objets font leur retour comme la bombe fumigène ou la sarbacane mais ils rendent l’infiltration tellement simple que le plaisir de jeu s’en trouve atténué. Assassin’s Creed Mirage souffle le chaud et le froid constamment. Oui il est sympa de retrouver des features comme l’arrachage d’avis de recherche ou le vol mais au final on se rend compte que cet aspect est un peu daté en terme de gameplay (même si le vol a plus d’intérêt qu’auparavant il est vrai).

Le vol devient un mini-jeu plutôt prenant il faut avouer.
L’arbre de compétences est redevenu plus simple.

Mais rendons à César ce qui lui appartient, le titre possède quand même plein de qualités. Déjà il est plutôt joli. Même si ce n’est pas le plus beau jeu auquel j’ai joué cette année il faut reconnaître que ce Mirage a de beaux atours malgré ses paysages désertiques. Les animations sont dans la veine de la saga et on est clairement en terrain connu à ce niveau. Le doublage est plutôt bon (j’ai testé arabe, anglais et français) et dans tous les cas on est bon niveau immersion. Les gars de l’équipe de Bordeaux ont fait du bon boulot. Pareil pour le gameplay. Absolument rien de nouveau sous le soleil de Bagdad mais le titre fait moins fouillis que les précédents volets. Déjà exit le loot intempestif sur le moindre ennemi. On a quelques armes et tenues qu’on peut faire évoluer et basta.

Le menu « Enquête » permet de progresser dans l’histoire.

En fait ce que j’apprécie dans Assassin’s Creed Mirage c’est que tout est revenu à une dimension humaine. On a une ville entière certes mais elle n’est pas démesurée par sa taille et même la portion de désert accessible est tout à fait honnête. Même le tableau des quêtes est normal. Ça fait un bien fou. J’ai terminé le jeu en moins de trente heures en faisant toutes les quêtes annexes et je trouve que l’équilibre est parfait. C’est juste dommage que vraiment le lien entre les quêtes d’histoire ne soit pas forcément très prononcé par moments. J’ai suivi le fil sans véritable intérêt malheureusement. Quand je pense aux aventures d’Ezio par exemple je me rappelle qu’on avait un vrai but, un vrai ennemi à vaincre. On sentait que le clan des Assassins était sous-dimensionné. Ici non. C’est triste.

Arracher des affiches pour baisser sa notoriété rappelle des souvenirs.

Conclusion

Franchement, si comme moi vous avez une grosse sympathie pour les premiers volets de la saga alors vous pourrez vous éclater sur cet Assassin’s Creed Mirage. Dans le cas contraire vous aurez un sentiment de manque de finition. Si l’équilibre entre histoire et annexe est pour moi réussi il faut admettre que le dernier-né d’Ubisoft ne me marquera pas plus que ça. J’ai passé un bon moment en compagnie de Basim mais clairement on est loin du GOTY.

Au final...

J'ai aimé :
  • Une aventure à échelle humaine
  • L’infiltration de retour
  • De jolis graphismes
J'ai moins aimé :
  • Le héros finalement peu attachant
  • Pas de méta-histoire
  • Un manque de finition
  • Un gameplay daté
  • Le scénario peu prenant
Romain Boutté
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2 commentaires sur “Critique d’Assassin’s Creed Mirage [PS5]”

  1. Hello. Merci pour cette critique. Je viens tout juste de me familiariser avec cette franchise. D’ailleurs, en ce moment je joue au jeu en ligne Assassin’s Creed: FreeRunners : https://mobile.jeux.orange.fr/game/game-124481/assassins-creed-free-runners . C’est un titre qui me divertit bien sur smartphone lorsque je suis dans le bus. Je trouve que l’histoire des personnages de la licence « Assassin’s Creed » est très intéressante.

    1. Hello, j’avoue ne pas être trop attiré par les jeux mobiles donc je n’ai pas essayé FreeRunners. Assassin’s Creed est une licence avec un super lore en effet. Les différents personnages qu’on a pu incarner ont tous une personnalité différente et un background plus ou moins travaillé.

      Les opus sont de qualité un peu inégale mais je ne peux que vous conseiller de tenter la saga dans l’ordre si jamais vous souhaitez vous lancer (le premier a clairement vieilli dans ses mécaniques mais reste un bon jeu aujourd’hui). N’hésitez pas si vous avez besoin de conseils ou autre à demander je serai ravi de vous aiguiller un peu. ;)

      Et merci pour le commentaire ainsi que d’avoir pris le temps de me lire.

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