Le dernier épisode de la série Yakuza est déjà sorti depuis un moment. Trois ans en fait et il était un renouveau pour la saga. Mais je vous en avais déjà parlé. Et en attendant le prochain opus qui arrivera début 2024, Sega nous gâte et nous propose un spin-off sur Kazuma Kiryu intitulé Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name. Opportunisme ou vraie proposition ? Réponse tout de suite.
Like a Dragon Gaiden : Indétrônable Kiryu
En terrain connu
Avant toute chose il est bon de le préciser mais Like a Dragon Gaiden s’adresse principalement à celles et ceux qui sont familiers de la saga et surtout à jour au niveau des différents opus ! On pourrait croire qu’un spin-off pourrait parler à n’importe qui mais ce n’est pas le cas. Alors que Like a Dragon Ishin, sorti en début d’année, était lui une vraie porte d’entrée sur la série et son système de jeu, ce Gaiden, lui, propose d’apprendre ce qui est arrivé à Kazuma Kiryu après la fin de Yakuza 6. Il est d’ailleurs très intéressant de voir quelles péripéties ont pu arriver à notre héros fétiche. Je l’ai déjà dit plusieurs fois au cours de mes articles mais vraiment Kiryu est l’un de mes personnages de jeu vidéo préféré. J’étais donc ravi de savoir qu’en plus de l’incarner à nouveau j’allais en plus découvrir tout ce qui lui était arrivé. Son alliance avec le clan Daidoji le mènera à retourner malheureusement dans la ville de Sotenbori qu’il connaît bien. Et c’est peut être là que le bat blesse. Il aurait peut être été préférable de proposer un nouvel environnement, surtout que le Dragon de Dojima est connu comme le loup blanc là-bas et ce ne sont pas de simples lunettes de soleil qui devraient couvrir son anonymat. De même, son nouveau pseudonyme de Joryu est à mon sens beaucoup trop proche de son vrai nom.
Inspecteur Gadget
La plus grosse nouveauté en terme de gameplay dans ce Like a Dragon Gaiden c’est l’apparition de gadgets lors des combats. En effet, comme souvent dans la saga on a le choix entre deux styles de combat. Le premier, classique, est celui de Kiryu depuis toujours mais le deuxième change vraiment la donne. Il s’agit du style de combat Agent. Grâce à lui on modifie complètement notre manière de combattre plusieurs adversaires. Par exemple le gadget « Araignée » est un long câble en métal qui attrape les ennemis et les projette au loin ou vers soi pour leur coller la mandale du siècle. Il y a également des drones qui viennent mettre la pagaille, les chaussures à propulsion et enfin les cigarettes explosives. Ca n’a l’air de rien mais on alterne vraiment entre les deux styles de combat en fonction du type d’adversaires, plus que dans les anciens opus finalement. Evidemment ces gadgets peuvent être améliorés (plus d’utilisation, plus de dégâts…) grâce au nerf de la guerre : l’argent.
Money money money
A l’instar de l’opus 0 qui faisait de l’argent l’élément central du jeu, Like a Dragon Gaiden reprend certaines idées comme l’achat de compétences pour Kiryu directement avec vos yens durement glanés. On peut ainsi comme je le disais faire évoluer les gadgets mais également acheter des compétences plus ou moins utiles pour notre yakuza au grand cœur. Pêle-mêle je pourrai citer l’augmentation de la puissance d’attaque, de la jauge de ferveur ou de la santé mais on peut également débloquer de nouveaux coups. Rien de très novateur pour qui connait la série, on est clairement en terrain connu. Comme toujours les ennemis sont une manne financière non négligeable (même si parfois le nombre de combats peut gêner un peu) mais si vous souhaitez devenir riche : deux autres moyens : le Colisée et le réseau Akame.
Petit changement au niveau du Colisée qui vous proposera d’incarner un autre personnage que Kiryu si vous le souhaitez. En fait vous pouvez monter une équipe en recrutant certains personnages et participer à des combats à plusieurs. Et ceux que vous aurez recruté pourront être utilisé en tant que personnage principal lors de la plupart des combats du Colisée. Une nouveauté plutôt sympathique donc qui permet de varier un peu les styles de jeu et surtout d’incarner certains personnages bien classes (comme Daigo Dojima ou encore l’incroyable Goro Majima même si ces derniers ne sont disponibles qu’en DLC malheureusement). Si les premiers combats disponibles ne rapportent pas tant que ça il n’en va pas de même pour les derniers rangs (Or et Platine) qui proposent des récompenses très conséquentes. Clairement pour vous enrichir, le Colisée reste le moyen le plus efficace.
Dans Like a Dragon Gaiden le réseau Akame est le fil rouge des quêtes annexes et votre second moyen de vous enrichir. Assez tôt dans le jeu, Kiryu fera la connaissance d’Akame, un personnage sympathique qui aide les sans-abris de Sotenbori et les utilise comme source d’informations sur ce qui se passe en ville. Elle vous demandera donc de l’aider à maintenir la ville en paix en aidant ses habitants. Evidemment, il faudra surtout user de vos poings pour défaire quelques malandrins et autres membres de gang qui sèment la pagaille mais il faudra aussi trouver certains objets ou prendre des photos d’endroits particuliers. En plus de l’argent gagné en réalisant ces tâches, vous débloquerez des points Akame. Ces derniers servent deux desseins : acheter des objets dans la boutique d’Akame et aussi acheter faire évoluer vos compétences. En fait, en plus de l’argent vous aurez besoin de nombreux points Akame pour obtenir toutes les compétences du jeu.
Dragon Engine toujours au top
Cela fait maintenant plusieurs années que le moteur maison de Sega, le Dragon Engine, sert dans la saga et s’il commence à accuser son âge, les détails sur les visages sont toujours aussi bluffant. Les graphismes de ce Like a Dragon Gaiden sont dans la veine de la série et la plupart des environnements sont très bien retranscrits avec de superbes effets de lumière et d’eau notamment. Bien sûr le jeu tourne extrêmement bien sur Series X et à 60FPS ce qui est très agréable. La technique du jeu peut difficilement être prise en défaut. Pareil pour les musiques et les doublages japonais qui sont comme à chaque fois impeccables. Honnêtement de ce côté-là il n’y a rien à redire. Pareil pour le contenu gargantuesque puisque les mini-jeux répondent évidemment présents (billard, golf, fléchettes…). On notera également le grand retour du Pocket Circuit qui peut s’avérer très chronophage. La présence d’hotesses à séduire est toujours de la partie avec cette fois-ci des vraies actrices filmées et non simplement modélisées. Sympa. Les amateurs de rétrogaming pourront également s’en donner à coeur joie puisqu’outre les nombreux jeux en arcade (Sonic Fighters, Sega Racing Club 2, Fighting Vipers 2…) il y a également une Master System disponible à partir d’un moment du jeu et qui propose plusieurs titres vraiment sympas (Alex Kidd in miracle world, Enduro Racer…). En clair, malgré une histoire principale bien plus courte que d’habitude (le jeu ne comporte que 5 chapitres contre 13 habituellement), on en a pour notre argent.
Conclusion
Clairement, Like a Dragon Gaiden ne parlera qu’aux aficionados de la saga Yakuza. En effet, les différents volets se suivent et il vaut mieux avoir fait tous les autres avant de se plonger dans celui-ci, sous peine de se faire spoiler quelques éléments ! Mais si on fait abstraction de ce point, le titre de Sega est un excellent cru. S’il reprend quasiment tout de ses anciens volets, savoir ce qui est arrivé à Kiryu depuis Yakuza 6 est une excellente idée et fait plaisir. Plus court que d’habitude (comptez une dizaine d’heures maximum en ligne droite), Like a Dragon Gaiden propose malgré tout une aventure intense et agréable. S’il ne peut pas prétendre au titre du GOTY, le jeu saura ravir les fans de la série de par sa superbe finition. D’autant qu’il propose en complément une démo du futur Like a Dragon Infinite Wealth. En clair, un très bon cru que je vous invite à découvrir si comme moi vous adorez la saga.
*Ce test a été réalisé sur Series X grâce à un code de téléchargement gracieusement fourni par l’éditeur que nous remercions chaleureusement.*
Au plaisir !
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