Après un premier volet sorti il y a déjà des années et un « spin-off » intitulé Miles Morales pour accompagner la sortie de la PlayStation 5, voici venir la vraie suite que tout le monde attendait : Marvel’s Spider-man 2. Toujours développé par Insomniac Games, le jeu nous invite à explorer de nouveau New-York (avec plus de quartiers toutefois) mais en duo cette fois-ci ! Cela suffira-t-il à renouveler l’expérience ? Réponse tout de suite.
Marvel’s Spider-man 2 : le duo d’enfer
Une araignée sympa…
Je n’ai jamais été un grand fan des super-héros. La seule exception étant Batman pour sa noirceur et le fait qu’il n’ait pas de pouvoir. L’univers Marvel de manière générale n’a jamais été spécialement ma tasse de thé mais je reconnais avoir toujours plus ou moins apprécié Spider-man. Même si son pouvoir est plutôt intéressant, ce qui me plaisait c’est le fait que le ton général des œuvres est toujours axé sur la rigolade. Chose complètement vérifiée dans les jeux qui trouvent toujours le moyen de balancer des vannes ou des punchlines peu importe le moment. Le premier Marvel’s Spider-man m’avait tellement scotché à la manette que j’avais même décidé de le platiner (chose que je ne faisais plus depuis un bail) et si j’ai fait l’impasse sur le trophée platine pour ce deuxième volet, je dois avouer m’être éclaté de bout en bout. Et ces derniers temps c’est un fait assez rare pour être souligné. On y découvre ainsi un New-York plus grand que jamais ainsi que Peter Parker et Mile Morales qui tentent de concilier au mieux leur vie de civil avec leur emploi du temps (surchargé) de super-héros. Ce Marvel’s Spider-man 2 démarre ainsi de manière plutôt classique mais l’apparition du symbiote va vite changer la donne…
Une PS5 qui prouve ses capacités
Déjà à l’époque de la sortie de l’excellent Ratchet & Clank Rift Apart la machine de Sony avait déjà montré ce qu’elle avait dans le ventre mais avec ce Marvel’s Spider-man 2 elle confirme qu’entre de bonnes mains, la nouvelle génération est vraiment sur le marché. Outre l’inexistence des temps de chargement (un classique grâce au SSD intégré) c’est surtout le changement de personnage ou la téléportation via le voyage rapide qui impressionne. Pour ce dernier par exemple, on choisit un endroit sur la carte (en 3D) et lorsqu’on valide la caméra zoome sur le carte et on arrive automatiquement ingame avec notre personnage en train de se déplacer. Tout bonnement dingue et incroyable. D’autant que les graphismes sont de toute beauté. Effets de lumière, de fumée et détails dans le décor ont tous bénéficié d’un grand soin de la part du développeur. Pareil pour les animations qui sont détaillées et fluides au possible, que ce soit pour les mouvements de nos deux Spider-man ou ceux des ennemis. La manette DualSense propose également par moments son lot de petits ajouts plaisants comme des vibrations et des sensations adaptées à la situation. Un gimmick pas indispensable certes et compliqué à expliquer avec des mots mais qui fait quand même son petit effet ! Et contrairement à beaucoup de jeux en open-world, Marvel’s Spider-man 2 propose un système de déplacement grâce aux toiles de nos héros qui s’avère grisant et qui ringardise les autres types de déplacement tant le tout est fluide et jouissif. Une vraie réussite côté technique en tout cas.
Des combats dantesques
Mais bien sûr être Spider-man c’est aussi se castagner contre des vilains. Et de ce côté-là, le titre d’Insomniac ne fait pas dans la dentelle. J’ai particulièrement apprécié la variété des coups et combos dont disposent Miles et Peter, surtout qu’on sent une vraie différence entre les deux personnages. Ma crainte au départ était qu’ils se jouent de manière beaucoup trop similaire ce qui aurait amoindri l’intérêt de pouvoir les incarner tous les deux. Soyons honnêtes, sur la base on a un gameplay identique pour ce qui est des déplacements notamment mais en combat les différentes techniques permettent de vraiment jouer différemment en fonction de quel Spider-man on est. Miles avait ma préférence pendant une bonne partie du jeu grâce à ses attaques électriques mais sur la fin je l’avoue, les pouvoir du symbiote pour Peter ont inversé la vapeur. La sensation de puissance augmente d’ailleurs tout au fil de l’histoire et c’est par moments vraiment jouissif de se défouler. On peut toujours (et c’est même plutôt conseillé à certains moments) agir dans le feutré et entoiler ses ennemis sans qu’ils ne se doutent de rien. Mais je l’avoue, parfois je préférais simplement me jeter dans la mêlée et utiliser mes gadgets et autres techniques dévastatrices. Par contre il faut reconnaître que Marvel’s Spider-man 2 pousse le joueur à être furtif car les ennemis entament vite la barre de vie.
Je mentionnais les nombreuses techniques que nos héros peuvent apprendre et vous vous en doutez on a pas accès à tout l’attirail directement. En avançant dans le jeu et en remplissant également des objectifs annexes, on gagne de l’expérience et des points de compétence qu’on pourra redistribuer. Chaque personnage a son propre arbre de compétences en plus d’un arbre commun pour les compétences et mouvements qu’ils partagent. Hormis quelques pouvoirs qui sont masqués au début pour ne pas qu’on soit trop spoilés, la majorité des compétences sont affichées et on peut ainsi facilement décider de quel chemin on veut privilégier. Et autant j’aime bien combattre en n’utilisant que les coups de base, l’esquive et le contre, autant je dois bien admettre que certaines techniques de zones étaient terriblement efficaces quand j’étais submergé. En fait le titre pousse à les utiliser (pareil pour les différents gadgets) en vous envoyant des salves d’ennemis à chaque combat. Ainsi même dans un niveau de difficulté accessible, il n’est pas rare d’être agressé par des dizaines de malandrins à la fois. Inutile de vous préciser qu’il faut donc bien maîtriser son super héros pour en venir à bout.
Bien dosé
Marvel’s Spider-man 2 propose un contenu important et sans pour autant proposer une carte aussi remplie d’objectifs qu’un Assassin’s Creed Valhalla ou un Horizon Forbidden West, les heures de jeu défilent au fur et à mesure qu’on s’amuse à essayer de tout faire. Comme je le disais, de nouvelles parties de New York sont disponibles par rapport aux précédents jeux et nos héros ne sont pas trop de deux pour parcourir la ville. Certaines activités sont attitrées soit à Peter soit à Miles (de même que les phases d’histoire imposent un certain personnage à chaque fois) mais d’autres sont réalisables par n’importe lequel d’entre eux. De même les évènements aléatoires (incendies, courses de voitures, braquages…) qui apparaissent par moments permettent de s’amuser un peu entre deux missions d’histoire. Le nombre de quêtes annexes est bien dosé, il y en a assez pour proposer du contenu sans pour autant que l’on soit enseveli sous les tâches ce qui est vraiment bien. Le jeu d’Insomniac évite les écueils habituels des AAA qui débordent de contenu annexe à tel point qu’ils en deviennent souvent indigestes. Le scénario, en plus d’être bien écrit et intéressant, est assez long pour tenir en haleine jusqu’au bout malgré quelques passages dispensables (les phases avec MJ par exemple que j’ai détesté). Le doublage français est encore une fois incroyable et je n’avais pas vu une aussi bonne VF depuis Final Fantasy XV (si on exclu les précédents opus de Spider-man évidemment). En clair, le jeu ne tire pas trop sur la corde et c’est tant mieux.
Conclusion
Je peux vous le dire j’ai pris mon pied sur ce Marvel’s Spider-man 2. Sublime, techniquement incroyable et proposant à la fois un scénario réussi et un gameplay aux petits oignons, le titre d’Insomniac Games est une pure réussite. Clairement, si vous avez aimé les opus précédents et que vous en voulez plus alors foncez, vous ne le regretterez pas. Certes, en voulant gonfler plus le contenu son jeu, le développeur risquait l’overdose et je pense sincèrement que nous n’en sommes pas passés loin. Néanmoins il m’est impossible ne pas vous le conseiller tant ce Marvel’s Spider-man 2 propose une aventure incroyable avec ses deux héros aux pouvoirs assez différents. Le twist de fin m’a toutefois laissé sur ma faim et j’ai hâte de voir ce que le studio va nous concocter…
Au plaisir !
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