Des consoles il y en a eu des tas. Mais certaines nous ont marqué plus que d’autres. Et si je vous ai déjà fait part de mon amour pour la Dreamcast, la Game Cube ou encore la PlayStation, il y en a une qui m’a transporté pendant des années et qui encore aujourd’hui recèle des hits en puissance : la PlayStation 2. Si avant sa sortie je l’ai décriée, une fois la manette en mains j’ai changé complètement d’opinion et je vous explique pourquoi…
PlayStation 2 : l’âge d’or du J-RPG
La découverte
Je possédais une Dreamcast dont j’étais fan depuis sa sortie et je l’avoue, le line-up de la PlayStation 2 ne me faisait pas plus envie que ça. Clairement elle manquait de gros hits. Et puis c’est quoi ce truc Fantavision ? Une simulation de feux d’artifice ? Sérieusement ? Du coup j’avais beau avoir été fan de la première machine de Sony je n’avais aucune envie d’investir le moindre centime dans celle-ci. Alors certes, l’idée d’avoir un vrai lecteur DVD était motivante, de même que la rétro-compatibilité avec la PSOne, mais son prix trop élevé (2990 Francs soit 585€ tout de même en comptant l’inflation !) m’avait dissuadé (pour rappel, le prix de lancement de la Dreamcast était de 1690 Francs, soit 336€ environ en comptant également l’inflation). Et comme en plus le nombre de bons jeux se faisait rare au début de vie de la console j’ai préféré m’abstenir, en me disant que de toutes façons, la Dreamcast en avait assez dans le ventre pour lui tenir tête. Évidemment j’ai eu tort et vous le savez puisque la machine de SEGA s’est faite littéralement écrasée par le monolithe noir de son concurrent. Toutefois j’avais pu mettre la main sur la manette et tester quelques jeux (dont SSX que j’avoue avoir trouvé stylé) mais rien ne me motivait au point d’envisager de craquer. Jusqu’à ma rencontre avec Solid Snake sur un tanker…
Le craquage
J’avais adoré le premier Metal Gear Solid sur PlayStation. Il représentait pour moi un accomplissement vidéo-ludique avec son scénario ultra travaillé, ses cut-scènes doublées (en français s’il vous plaît !) et son gameplay où la furtivité est reine sous peine de finir mitraillé par des soldats belliqueux. C’est donc tout naturellement que lorsqu’un de mes meilleurs amis a acheté la machine et le jeu Zone of the Enders j’ai été attiré. Le rapport entre les deux titres hormis le fait qu’ils soient tous deux issus des studios de Konami ? Et bien la présence dans la boite de ZoE de la démo du futur Metal Gear Solid 2 qui faisait rêver joueurs et joueuses du monde entier depuis des mois. Donc forcément, quand j’ai posé les mains sur cette démo je ne l’ai plus lâchée. Je ne compte même plus le nombre de fois où je l’ai lancée c’est dire. Les possibilités étaient tellement dingues et les graphismes si incroyables (la cinématique d’introduction m’a mis une claque comme j’en avais alors rarement pris jusque-là) que j’en avais la mâchoire décrochée. À partir de ce moment-là je l’avais décidé, la PlayStation 2 serait mienne. D’ailleurs, peut être que certain(e)s d’entre vous ont déjà acheté des cartes mémoires ou des jeux avant même d’avoir la machine et ce fut mon cas pour la console de Sony. C’est d’ailleurs la seule fois de ma vie où j’ai acheté un jeu avant de posséder le support pour y jouer. Et ce jeu, c’était Grand Theft Auto III.
Plusieurs achats…
J’avais donc un jeu et pas de console pour y jouer. Mais en fait j’avais surtout subi le matraquage des cours de récré (j’étais à l’époque au lycée) comme quoi le jeu était tellement violent qu’il allait être interdit à la vente par Familles de France et autres groupuscules extrémistes. Bien évidemment ce n’est jamais arrivé mais je peux vous le dire, comme le titre de Rockstar est sorti à peine un mois après les évènements tragiques du 11 septembre, tout semblait dès lors possible en matière de répression. Parce qu’il faut bien l’avouer, la PlayStation 2 avait beau cibler les adultes, le jeu vidéo était encore en 2001 considéré comme un loisir décadent et principalement axé pour les jeunes enfants. Du coup j’ai dû attendre pendant un peu plus d’un mois (mon anniversaire tombant fin novembre) pour pouvoir acquérir la bête ainsi qu’une carte mémoire. Parce que oui, à l’heure des SSD et autres disques de stockage internes ou externes, cet appareil fait office de relique du passé mais à l’époque, sans ça, impossible de sauvegarder ! Forcément j’ai donc craqué pour le bousin en plus de la machine ainsi que d’une deuxième manette. C’est quelque chose que je fais depuis toujours. A l’époque parce que souvent j’avais besoin d’un tel périphérique pour jouer à plusieurs, aujourd’hui parce que les batteries se vident trop vite et qu’une manette « de remplacement » c’est tout de même bien pratique pendant qu’on en met une en charge. Quant aux jeux…
Des hits à la pelle !
D’ailleurs c’est drôle mais la PlayStation 2 a beau être une machine sur laquelle j’ai eu une grosse quantité de jeux, c’est la console dont je n’arrive pas à me rappeler quel a été celui que j’ai acheté avec. Mais toujours est-il que je l’ai amortie rapidement je vous rassure. L’investissement en valait la peine ! Rien que le lecteur DVD déjà. Bien sûr aujourd’hui ça prête à sourire à l’heure de la 4k et autres Blu-Ray Ultra HD mais si vous l’ignorez sachez qu’un lecteur DVD n’était pas abordable du tout à ce moment-là. La PlayStation 2 était même le lecteur le plus abordable et avec le meilleur rapport qualité/prix puisqu’il faisait aussi console de jeux. C’est à cette époque j’ai commencé à m’acheter des films et des séries en DVD. Le bonheur que c’était de regarder un film dans sa chambre tranquillement. Mais au-delà de l’aspect multimédia, ce sont les jeux qui m’ont accaparé le plus de temps. D’abord GTA III bien sûr, sur lequel j’ai passé des dizaines d’heures. Le hit de Rockstar prenait une toute autre dimension par rapport à ses deux prédécesseurs en vue de dessus sur la génération précédente. Entre la bande-son incroyable (les radios <3), le fait d’être tout en 3D, d’avoir une liberté folle, des missions scénarisées avec des dialogues et tutti quanti, il fut mon premier vrai gros hit sur la machine. Il faut dire que la prise en main était pratique puisque si on avait eu une PlayStation on était pas dépaysé par la manette vu que la Dualshock 2 est quasiment identique à celle de la première machine de Sony.
Par la suite, outre évidemment les deux autres opus de GTA (Vice City reste mon épisode préféré de toute la saga) j’ai acheté et joué à des tas et des tas de jeux. Je pense par exemple à Dragon Ball Budokai dont j’ai eu tous les opus de la saga (de même que les Tenkaichi). Combien d’heures ai-je passé à jouer à deux avec mon ami Julien sur Budokai 3 ? Aucune idée mais je peux vous dire que c’est faramineux. Pareil pour Raging Blades (même s’il était objectivement très nul) ou encore le mythique Bloody Roar 3 ! Et il ne s’agit là que des jeux multijoueurs (évidemment je faisais les modes solos des jeux Dragon Ball pour pouvoir débloquer tout le roster). Parce que si la PlayStation 2 a eu des hits, elle a eu son lot de J-RPG ! Imaginez un peu le temps dont j’ai eu besoin pour pouvoir arriver au bout de titres aussi incroyables que Final Fantasy X, Dragon Quest VIII, Breath of Fire Dragon Quarter, Arc : le clan des Deimos, Final Fantasy XII ou encore l’excellent et malheureusement méconnu Legaia 2 : Dual Saga. Et je ne parle même pas de ceux que je n’ai jamais fini comme Dark Chronicle ou Rogue Galaxy (deux jeux que j’ai racheté plus tard sur PS4 sans avoir eu le temps de les faire non plus d’ailleurs…) ou même jamais commencés (Valkyrie Profile 2, Unlimited Saga…). A bien y réfléchir j’ai passé plus de temps sur des J-RPG que sur d’autres genres tant il y en avait des bons. Alors certes, parfois c’était de menues déceptions (Suikoden V, Evergrace) voir des bouses infâmes (Eternal Ring) mais dans tous les cas il y avait de quoi faire.
Mais rassurez-vous j’ai aussi joué à d’autres genres. Hormis ceux que j’ai déjà cité j’ai bien évidemment acheté Day One Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty tant la démo m’avait envouté. Autant vous le dire de suite, j’ai adoré cet opus malgré ses phases un peu cryptiques. Sublime, avec une OST de dingue et un gameplay aux petits oignons, j’ai rarement autant pris mon pied sur un jeu d’infiltration. Sa suite (MGS 3 donc pour ceux qui ne suivent pas) m’a par contre moins attiré. Je l’ai fini mais j’avoue que c’était presque sans conviction sur la fin. Pourtant le jeu est excellent et bourré de bonnes idées mais je n’ai pas pris la claque de son prédécesseur. Mais la PlayStation 2 c’était aussi des jeux défouloirs comme Devil May Cry par exemple. Je n’ai fait que le premier je l’avoue mais je me suis éclaté. Toujours chez Capcom, impossible de ne pas citer le mythique Okami qui est bien plus qu’un simple Zelda-like et mérite même selon moi le titre de chef d’œuvre tant il est proche de la perfection. Je vous invite vraiment à le faire si vous en avez l’occasion. En grosses exclues on ne peut évidemment pas faire l’impasse sur Gran Turismo ou God of War qui sont deux licences qui ont cassé la baraque sur cette machine ! Et ce ne sont pas les seules ! Comment vous dire à quel point j’ai adoré Soul Reaver 2 avec un Raziel plus stylé que jamais (il fait d’ailleurs partie d’un des premiers jeux que j’ai eu avec la machine). Et bien évidemment, impossible de ne pas mentionner Yakuza premier du nom qui avait des sous-titres français (il fut le seul de la saga d’ailleurs) avec par contre un doublage anglais assez horrible. Mais il a eu le mérite de lancer la série et d’en faire un incontournable. Son remake sur PS4 et Xbox One, Kiwami, est tout simplement mythique.
PSOne + ?
L’autre gros intérêt de la PlayStation 2 hormis son lecteur DVD et ses jeux de folie c’est d’être entièrement rétro-compatible avec la PSOne. Et si cela paraît inintéressant sachez-le, ça ne l’est pas ! Parce que des jeux comme Final Fantasy IX par exemple, sont sortis alors que la PlayStation 2 était déjà disponible. Et il était du coup super intéressant de pouvoir y jouer sans ressortir sa PSOne du placard. Surtout qu’il faut le souligner, la console permettait de « lisser » un peu les jeux, à la manière d’un émulateur (en beaucoup moins poussé il faut l’avouer) ainsi que d’accélérer la vitesse de lecture du disque ce qui pouvait réduire les temps de chargement ! Je me souviens du nombre de jeux PSOne que j’ai fait ou refait sur PlayStation 2. D’ailleurs, puisqu’on parle de Final Fantasy, il faut savoir que le sixième opus, initialement sorti sur Super Nintendo a vu le jour dans une version « améliorée » sur PSOne. En vérité, à part des cinématiques en images de synthèse au début et à la fin du jeu, il n’y a aucun changement notable à part l’apparition de chargements (support CD oblige). Mais pourquoi donc diable acheter Final Fantasy VI sur PSOne alors que le IX était déjà disponible depuis plus d’un an ? Réponse : la boite contenait un CD de démo du futur Final Fantasy X ! Autant vous dire que j’ai craqué direct ! Forcément, le jeu avait une sacré gueule (et en toute franchise il est encore très beau aujourd’hui). Toujours est-il que cette rétro-compatibilité était pour moi un vrai atout. Je trouve d’ailleurs dommage que passé la PlayStation 3 première génération, l’idée ait été mise de côté par Sony (seule la première PS3 lisait les jeux PS2 mais toutes les versions sont compatibles avec les jeux PSOne).
Conclusion
Dire que ma PlayStation 2 a été amortie est une évidence. Entre les dizaines de JRPG plus les autres titres auxquels j’ai pu joué pendant des années je me dois de le reconnaître : la machine de Sony mérite d’avoir dominé le marché. Et pourtant elle a côtoyé deux de mes consoles fétiches de cette époque : la Dreamcast et la Game Cube ! Autant dire que le combat aurait dû être plus rude qu’il ne l’a été. Mais objectivement, entre sa rétro-compatibilié avec la génération précédente, sa puissance brute qui faisait rêver avec des jeux qui la mettaient pourtant à genoux (Shadow of the Colossus ou bien Final Fantasy XII pour ne citer qu’eux) et ses hits par dizaines, la PlayStation 2 m’a fait rêver à un point inimaginable. Même aujourd’hui je me plais souvent à rêver de remakes/remasters de titres de cette époque qui mériteraient bien une seconde chance aujourd’hui. En bref, même si vous n’avez pas eu la machine, sachez qu’elle a marqué son époque et que grâce à elle le marché est devenu ce qu’il est à l’heure actuelle.
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J’étais beaucoup plus jeune que toi quand j’ai eu la PS2 (grâce à mes frères aînés, sans doute), mais tu m’as rappelé plein de bons souvenirs. Je ne sais pas si c’est la fibre nostalgique qui parle, mais je me rends compte à quel point cette console à donné le jour à de nouvelles licences créatives, a permis de vulgariser le DVD, tout en étant rétrocompatible. Cette console était juste folle !
Je suis content si à la lecture de l’article tu as eu une réminiscence de souvenirs ! C’est vraiment le but quand j’écris ce genre d’articles en fait. Parce que moi-même en l’écrivant je suis submergé de souvenirs et j’ai envie que les personnes qui me liront se disent « ha oui j’avais oublié ce jeu ! » ou encore « moi ce que j’aimais c’était… » . Et effectivement elle a changé la face du marché du jeu vidéo au même titre que sa grande sœur avait amené un nouveau public adulte.
Merci encore une fois de ta lecture et surtout d’avoir pris le temps de commenter !