Le mois de mars débarque avec ses giboulées qui nous poussent à rester chez nous devant notre console. Mais c’est également l’occasion pour moi de vous dévoiler un nouvel épisode de mes « Réflexion sur… » avec cette fois-ci un épisode consacré à la meilleure console du monde (à mes yeux) : la Dreamcast. Explications.
Réflexion sur… la Dreamcast
Sega c’est plus fort que toi
Pour beaucoup d’entre vous, ce slogan de la firme au hérisson bleu rappellera des souvenirs. C’est le coeur meurtri que j’ai appris récemment que Sega allait désormais se concentrer sur des jeux mobiles uniquement. Après être devenu un simple éditeur de jeux à l’arrêt de la Dreamcast voici qu’une page se tourne définitivement. Je vais donc vous parler de leur dernier chef-d’oeuvre : la défunte mais non moins légendaire Dreamcast. Sortie chez nous le 14 octobre 1999, je me souviens l’avoir acheté le jour J tellement je l’attendais. Il faut dire que des jeux comme Sonic Adventures renvoyait la concurrence dans les roses graphiquement parlant. La PlayStation 2 n’était pas encore sortie et la Nintendo 64 et la PlayStation ne faisaient pas le poids contre la bête de Sega. On pourra reprocher ce qu’on veut à la firme mais franchement les idées étaient là. La manette d’abord, qui accueillait pour la première fois des gachettes analogiques ainsi que deux compartiments. Ces derniers permettaient d’insérer un kit vibration mais également un Visual Memory, la carte mémoire de la console qui disposait d’un écran LCD permettant de jouer à des mini-jeux ou bien d’afficher certaines choses en jeu (la vie dans Resident Evil : Code Veronica par exemple). Mais ce n’est pas tout…
Trop bon, trop tôt
En effet, ce qui a fait du tort à la console c’est qu’elle était bien trop en avance sur son temps. Le VM avec son écran par exemple, on a rien vu de pareil depuis sauf sur la récente Wii U de Nintendo avec son Gamepad. Mais là où la console a fait fort c’est qu’elle était la première à proposer du jeu en ligne et un accès Internet. Le problème c’est que c’est arrivé bien trop tôt. Le modem intégré (un 56k) permettait ainsi de rejoindre les serveurs du merveilleux Phantasy Star Online, une sorte de MMORPG sur lequel j’ai passé un nombre d’heures considérable. Le hic, c’est qu’à l’époque, Internet n’était pas aussi démocratisé qu’aujourd’hui et Sega a été trop avant-gardiste. Dommage. Surtout quand on voit le succès du jeu en ligne aujourd’hui ! Mais l’erreur principale de Sega pour la Dreamcast vient de son manque de communication. Là où Sony multipliait les publicités pour la future PlayStation 2, Sega pensait (à tort) que cela ne servait qu’à gaspiller de l’argent car les joueurs suivraient quand même. Erreur monumentale qui a entraîné la faillite de la console et sonné la fin de Sega en tant que constructeur de console dès l’annonce de l’arrêt de la fabrication de la Dreamcast en mars 2001. Ce jour-là j’ai hurlé : « POURQUOI?!! ». Les raisons de ce cri de rage venaient du fait que la console ne possédait que des jeux époustouflants.
Merci Sega, sans toi on ne serait pas là
Sega et sa Dreamcast ont été des précurseurs et ont posé les bases du jeu vidéo d’aujourd’hui. Sans Sega le jeu vidéo ne serait pas ce qu’il est, croyez-moi ! Abusé me direz-vous ? Je vais vous le prouver. J’ai déjà évoqué Phantasy Star Online qui a lancé la mode du jeu en ligne sur console je ne reviendrai donc pas dessus mais sachez qu’il mérite votre respect, surtout si vous jouez beaucoup en ligne. Deuxième point qui a changé le jeu vidéo : le cel-shading. Aujourd’hui c’est devenu commun et beaucoup de jeux l’utilisent mais si vous l’ignorez sachez que c’est Sega qui l’a inventé avec son hit Jet Set Radio. Un jeu au concept novateur, aux graphismes de dingue et une bande-son mythique. Un jeu légendaire même aujourd’hui (sa sortie en HD sur PS3 et 360 il y a quelques temps prouve qu’il n’a pas pris une ride). Vous en voulez encore ? Très bien. Les QTE ça vous parle ? Si si, God of War ou plus récemment The Order 1886 en sont remplis ! Et bien sachez qu’encore une fois c’est Sega qui les a mis en place (ne me parlez pas de Dragon’s Lair en arcade qui proposait un genre de QTE sans l’affichage des boutons) avec le sublissime et inoubliable Shenmue. Ce jeu d’aventure qui devait être une trilogie ne verra que deux épisodes tellement son développement a vidé les caisses du groupe. Triste surtout quand on voit la qualité d’un tel titre. Qu’on ose me dire après ça que la Dreamcast n’a rien changé dans le monde du jeu vidéo…
Des jeux, encore et toujours…
Si comme moi vous pensez qu’une bonne console vient de la qualité de sa ludothèque alors sachez que la Dreamcast est une console légendaire. Ses bons jeux sont tellement nombreux et représentent tous les genres possibles en si peu de temps d’exploitation qu’on frise l’exploit. Une liste peut être ? Bien sûr ! Jet Set Radio, Shenmue, Sonic Adventures, Resident Evil : Code Veronica, Sega Rally, Grandia II, Soul Calibur, Skies of Arcadia, Soldier of Fortune, Ready 2 Rumble et j’en passe ! On a de tout, baston, RPG, aventure, course etc. Et le meilleur dans tout ça c’est que la plupart de ces jeux sont toujours aussi excellents aujourd’hui. C’est à ça qu’on reconnait des grands jeux et vous pouvez me croire sur parole, jouer à Jet Set Radio ou Skies of Arcadia de nos jours est loin d’être une mauvaise idée surtout si vous ne connaissez pas ces titres ! Bien sûr, ces titres sont vieux et font difficilement le poids face aux derniers hits sur PlayStation 4 au niveau graphismes. Mais la beauté d’un jeu ne fait pas tout, d’autant que certains d’entre eux n’ont pas à rougir de leur patte graphique malgré le poids des années.
Conclusion sur la Dreamcast
J’espère avec tout ça vous avoir convaincu des qualités incroyables de cette console qu’est la Dreamcast. Elle a marqué le monde du jeu vidéo quoi qu’en dise ses détracteurs et je trouve personnellement dommage qu’elle n’ait pas marché tellement elle regorgeait de bonnes idées et de jeux de qualité. Je conseille à tous ceux d’entre vous ayant raté les hits que j’ai cité dans cet article de les tester au plus vite sous peine de rater des expériences vidéo-ludiques inoubliables. Quelques-uns de ces titres sont d’ailleurs disponibles sur les différents stores PS3 et 360 tels que Resident Evil : Code Veronica ou Jet Set Radio. Ne vous privez pas et allez-y les yeux fermés ! N’hésitez pas à me dire si vous êtes d’accord ou non avec moi dans les commentaires. Et si je vous ait fait découvrir ne serait-ce qu’un bon jeu ne me remerciez pas car tout le plaisir était pour moi. Je vous laisse avec le démarrage de la console et ce son qui pour moi reste aussi stylé que celui de la première PlayStation…
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C’est vrai que la Dreamcast n’a eu aucune chance, entre une PlayStation 2 en mode rouleau compresseur et Sega qui avait encore une fois du mal à vendre une de ses consoles .
J’ai malheureusement très peu joué à la Dreamcast, mais je me suis bien éclaté avec un ami sur Quake III Arena et Ready 2 Rumble et j’aurais tué pour pouvoir me lancer dans une partie de Phantasy Star Online, mais ma connexion était en carton à cette époque.
Très bon article en tout cas ;3
Enorme cette dreamcast !
Je l’ai d’abord acheté pour SOULCALIBUR forcément, quelle merveille à l’époque. Certains jouaient encore à Tekken 3 et d’autres à SOULCALIBUR !!!
En ligne : Chu Chu Rocket, Quake 3 arena, Phantasy star
En local multi : Powerstone (génialissime) Toy commander (des nuit entières à 4 joueurs en local, un régal) , House of the dead 2
Jeu de caisse : MSR (j’y ai pris un pied énorme) CRAZY TAXI !!!!!
Shenmue, forcément !
Ecco !!!!
J’oublie certainement pas mal de titres qui m’ont marqués…
C’était vraiment une console au top plein de surprises.
Je suis entièrement d’accord. Power Stone était tellement bon c’est vrai ! Et Soul Calibur. Aucun nouvel opus n’a su l’égaler d’ailleurs dans mon coeur. La console n’a pas eut une vie très longue mais avait tellement de hits… Content que l’article t’ait plu ! Merci pour ce commentaire.