Sorti à l’origine en 2009 et développé par Bioware à qui l’on doit notamment la trilogie Mass Effect, Dragon Age Origins est un RPG « occidental » qui vous propose de créer votre héros et de parcourir les terres de Férelden afin de détruire l’Enclin et ainsi de sauver le monde, le tout dans un univers médiéval/fantastique où la magie et les dragons sont rois. Je découvre ce titre 7 ans après sa sortie après avoir subi de nombreux reproches quand au fait de ne l’avoir jamais touché (coucou Siha). A-t-il su traverser les âges ? Réponse de suite…
Dragon Age Origins où quand le RPG occidental me ravit
Garde des Ombres
Je dois vous avouer quelque chose pour commencer, j’ai un peu de mal avec les RPG occidentaux. Je ne sais pas si c’est la trop grande liberté ou le problème d’identification au personnage principal (que je passe pourtant des plombes à créer) mais j’ai du mal généralement. Par exemple j’ai passé une dizaine d’heures sur Skyrim et je ne suis pas arrivé à continuer. Quand à Fallout 3, j’y ait passé un temps fou mais ma partie a bugué ce qui m’a dépité assez pour ne pas avoir envie de tout recommencer. C’est pour cela que lorsque j’ai lancé Dragon Age Origins j’ai eut un peu peur. Comme souvent je choisis un personnage principal Humain/Homme/Guerrier (quelle originalité !) et me voilà parti. Je débarque donc dans le monde de Férelden en tant que fils d’une noble famille dont le père est le iarl (sorte de seigneur). Premier choc pour moi : la technique du titre. Certes il date de 2009 et je suppose que la version PlayStation 3 n’est pas la plus réussie mais quand même. Si les personnages sont plutôt agréablement détaillés, il n’en va pas forcément de même pour certains décors. Mais passons car pour moi un bon jeu ne l’est pas que par son aspect technique. Je me balade donc dans le château de ma famille et apprend les bases du combat en tuant des rats dans la cuisine avec l’aide de mon chien (nommé Komamura en souvenir du manga Bleach) et fais ensuite une rencontre qui va changer mon existence : Duncan, Garde des Ombres. Cet ordre de guerriers est là pour vaincre les engeances qui débarquent régulièrement mais également pour détruire l’Enclin, une manifestation de l’archidémon qui veut contrôler le monde. Peu après avoir commencé à comprendre les bases de l’univers de Férelden voilà que mon château est attaqué par les hommes du iarl Howe et que ma famille est pratiquement décimée. Je n’ai donc d’autre choix que de suivre Duncan et de devenir moi-même un garde des ombres…
Une technique perfectible
Je l’ai déjà mentionné mais le jeu accuse un peu son âge. De manière générale, si les environnements tels que les villes sont agréables, les chemins balisés peinent à convaincre. De même, le titre souffre parfois de gros ralentissements ou de problèmes sonores (les sons disparaissent purement et simplement pendant quelques secondes). Mais il en fallait plus pour m’arrêter car je sentais que Dragon Age Origins avait un potentiel incroyable. Et je ne m’étais pas trompé. Très vite je rencontre des personnages qui deviendront mes alliés. Et là où la plupart des RPG imposent l’équipe, là on a quand même un droit de regard sur qui la composera. La belle et flamboyante Morrigan par exemple sera dans mon équipe car c’est un grand mage. De même pour la jolie voleuse (qui deviendra ma compagne) Léliana. Quand à mon ami garde des ombres Alistair, rencontré sur le champ de bataille, il sera également de la partie. Mais sachez-le il y a plusieurs autres personnages à enrôler si vous le souhaiter ! Si les graphismes du jeu ont du charme mais que la technique est un peu à la masse, l’immersion est pourtant au top et ce grâce notamment à tous ces compagnons. En effet, si vous pouvez agir sur l’amitié (voir l’amour) qu’ils vous portent en conversant avec eux ou en leur offrant des cadeaux, les entendre discuter entre eux et voir ainsi qui apprécie qui est vraiment excellent ! Cela rend le monde de Férelden vraiment vivant même si votre héros ne parle pas directement (comprenez que lorsque vous choisissez quoi dire vous ne l’entendez pas). Les dialogues, intégralement traduits en français sont très intéressants et le codex qui se remplira au fur et à mesure de vos aventures vous dira tout ce qu’il y a à savoir sur l’univers très détaillé de Dragon Age Origins. Pour qui veut, tout connaître de cet univers prendra du temps !
Gameplay PC
Même si l’on sent l’effort accompli pour adapter le jeu aux consoles, on sent que Dragon Age Origins était à l’origine prévu sur PC. Le gameplay est toutefois très intuitif puisque par simple pression sur L2 une roue apparaît à l’écran et fige l’action en arrière-plan le temps de pouvoir sélectionner une attaque ou utiliser un objet. Ingénieux et pratique lors des combats mais j’y reviendrai ! Et vous n’êtes d’ailleurs pas obligé de diriger votre personnage ! Si vous le souhaitez vous pouvez très bien choisir un de vos compagnons qui vous plait plus ! Pour ma part j’avais décidé de faire de mon guerrier un combattant au bouclier et à l’épée mais pour varier les plaisirs je prenais parfois Alistair qui combattait avec une grosse arme à deux mains ou la frêle Léliana qui était la seule du groupe à pouvoir ouvrir les coffres fermés à clé en les crochetant. Comme dans beaucoup de RPG on peut ainsi ramasser tout un tas d’objets et d’équipements (mais pas vraiment de choses inutiles comme dans Skyrim) et à la différence des JRPG on atteint vite le fond du sac ! Vendre le surplus a vite été indispensable, surtout pour acquérir de l’équipement onéreux pour mes compagnons. Ces derniers m’ont suivis de bout en bout de l’aventure et j’ai apprécié réaliser les quêtes uniques qui leur était attitrés afin de les découvrir plus en profondeur ! Le nombre de quêtes annexes est d’ailleurs faramineux et m’a permis à la fois de mieux connaître l’univers incroyable du jeu mais également d’augmenter drastiquement mon niveau. Mais ce que j’ai adoré c’est vraiment ce système de dialogues et de choix. Chaque réponse a en effet une incidence plus ou moins importante sur les événements à venir ou sur les relations entre mon personnage et ses compagnons. Pour le fun je me suis amusé par exemple à séduire Léliana et Morrigan en même temps et après être parvenu à mes fins avec les deux elles m’ont imposé de choisir entre elles. Excellent.
A l’attaque !
Le centre du jeu, outre le scénario très plaisant, ce sont les combats. Et je savais que j’allais en manger des tas comme dans tout bon RPG qui se respecte. Et si j’ai eut besoin d’un petit temps d’adaptation j’ai vite compris qu’il était très pointu. En effet, si je ne dirigeais la plupart du temps que mon héros, mes compagnons agissaient de leur propre chef. Si contre des engeances de bas étage ou des bandits pouilleux ça ne posait pas vraiment de souci, lors des grosses joutes ou contre des ennemis puissants (Boss) il me fallait faire preuve d’intelligence. Et pour les guider, rien de mieux que les créneaux tactiques ! A l’instar des gambits de Final Fantasy XII, cette fonctionnalité permet de donner des indications sur la marche à suivre en combat. Par exemple ma magicienne Morrigan étant la seule à pouvoir soigner, j’ai mis en premier lieu un sort de soin dès que les PV d’un personnage tombe en dessous d’un certain seuil. Il s’agit du premier jeu où je retrouve cette facilité d’organiser ses compagnons en combat sans se dire « Mais il fait n’importe quoi là ! » et je ne comprends pas que ce type de système ne soit pas devenu une norme depuis ! Bien sûr j’ai appris de nombreuses compétences de combat et j’ai assigné les plus importantes à des boutons de raccourci (, ou encore ) afin de faciliter mes joutes. Alors certes quand l’écran est rempli d’ennemis le framerate en prend un coup mais cela n’empêche jamais de remporter la victoire. Et ça c’est le principal. J’aime beaucoup aussi le fait que mes personnages parlent pendant les combats cela rend le tout tellement vivant.
Choix cornéliens
Le système de dialogue est vraiment au point. Par exemple, dès le début j’ai fait en sorte d’augmenter la rhétorique de mon héros, ce qui fait que j’ai rapidement pu dominer les débats ou désamorcer des conflits en étant très persuasif. Mais j’imagine que le joueur qui se fiche de cette compétence devra plus régulièrement être amené à combattre ou peinera à convaincre ses interlocuteurs. Génial. Comme à tout moment on peut engager la conversation avec ses compagnons pour en savoir plus sur eux je ne me suis pas fait prier, même si parfois ces derniers étaient placés entre moi et un coffre ce qui fait que je leur parlais alors que je souhaitais simplement ramasser un objet. Un peu gênant mais rien de rédhibitoire. J’avoue que parfois je réfléchissais longtemps avant de répondre quelque chose à un interlocuteur, surtout quand je sentais que cela allait influer sur la suite des événements. Il faut dire que les gros choix de l’histoire auront des répercussions sur vos alliés pour vaincre l’Enclin ce qui n’est pas rien ! Quel Nain faut-il soutenir pour devenir Roi ? Dois-je éliminer les loups-garou ou au contraire me rallier à eux contre les Elfes ? Que de décisions qui m’ont fait réfléchir, surtout que comme je l’ai appris en jouant tout n’est pas noir ou blanc. Dragon Age Origins est loin d’être manichéen (à part pour quelques personnages vraiment mauvais) et c’est très agréable puisque cela m’a poussé à réfléchir aux conséquences de mes paroles ! Je n’ai pas terminé toutes les quêtes annexes du jeu mais avec près de 60 heures au compteur à la fin j’estime avoir passé suffisamment de temps en Férelden.
Conclusion sur Dragon Age Origins
A mes yeux Dragon Age Origins est toujours un jeu exceptionnel même 7 ans après sa sortie. Alors certes, il est techniquement à la bourre et quelques bugs entachent parfois l’expérience mais y renoncer pour ces broutilles vous ferait passer à côté d’un jeu qui propose un univers cohérent et travaillé, un gameplay intéressant et surtout un système de dialogues et de choix au top de l’immersion. Avec en plus une durée de vie vraiment bonne et une rejouabilité certaine (je ne l’ai pas mentionné mais il y a évidemment plusieurs fins), on arrive sur un titre inoubliable. Et pour tout vous avouer, non seulement il m’a réconcilié avec le genre mais il est en plus rentré dans le cercle très fermé des jeux que je serai capable de refaire un jour sans hésiter (avec Wind Waker, Final Fantasy VII ou encore NieR) ne serait-ce que pour voir un autre aspect du titre et développer des affinités avec d’autres compagnons ! En bref, je n’ai qu’une chose à vous dire le concernant : « JOUEZ-Y BORDEL DE MERDE ! »
P.S : Merci Siha de m’avoir vraiment poussé à le faire !
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
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En voilà un bon article ! :)
Pour la technique, DAO était déjà très en retard lors de sa sortie en 2009 (en comparaison de Mass Effect sortie pourtant 2 ans plus tôt). Si je ne me trompe pas (je ne voudrais pas dire de bêtise) c’était un projet de longue date pour Bioware qui était prévu à l’origine pour être une exclu microsoft PC/Xbox première du nom, comme c’était le cas pour les jeux du studio à l’époque.
Même 7ans après sa sortie DAO reste un jeu extraordinaire de part son immersion et son écriture. Tant de temps après, je suis très heureux de voir des joueurs comme toi qui le découvre et plonge dedans à corps perdu. Siha a eu raison de te convaincre, je fais de même pour Alex Effect en ce moment même. ^^
L’extension boite « Awekening » prolonge très bien le plaisir et le roman « Le trône volé » sorti à la même époque également ;)
Merci pour ce compliment ! :)
Effectivement on sent que le jeu a le cul entre deux chaises et il est fort possible qu’il ait été d’abord pensé pour la génération précédente. Ca expliquerait pas mal de choses.
7 ans après le jeu est toujours exceptionnel et la preuve principale c’est que je le découvre véritablement aujourd’hui et que mon avis n’est pas biaisé par une éventuelle nostalgie. Je suis très content que Siha m’ait poussé à y jouer. J’espère qu’Alex en aura le courage car vraiment il vaut le coup !
Merci pour les infos sur l’extension et le roman. Je regarderai ça à l’occasion. ;)
Personnellement je rapproche plutôt ce jeu de KOTOR et de Baldur’s Gate, tout simplement parce qu’ils ont été développés par Bioware également, et que les trois licences représentent un système que le studio semble bien gérer, à savoir un groupe de personnages particuliers qui interagissent et qu’il faut coordonner. Et dans chaque cas il y a des choses que seul le personnage principal peut faire (notamment de la diplomatie avec les PNJ), et donc qu’il faut pousser très vite pour n’être pas handicapé ^^
Après, Mass Effect est peut-être pareil, mais je n’y ai pas joué.
J’ai joué qu’au premier Dragon Age, sur PC, on m’a dit que la narration était vraiment particulière sur les suites, mais j’ai bien aimé le fait que chaque membre du groupe (sauf le chien ^^) ait une intrigue personnelle, et aussi que chacune de ces intrigues a plusieurs issues possibles. Autre chose, les factions favorisées sont celles qui participent au combat final ^^
Et puis, même si ça se voit pas trop, ce jeu laisse aussi la place aux relations homosexuelles et aux personnages issus de minorités, vu que Leliana (je crois) et l’autre voleur sont bis… Bref, même si techniquement c’est académique, le fond est génial ^_^ Content que tu l’aies apprécié aussi !
Bioware maitrise cette aspect là c’est sur. C’est aussi leurs marque de fabrique. SWTOR est comme ça, les Mass Effect sont comme ça les autre D.A sont evidement comme ça et on s’attend tous à ce que Andromeda soit pareil mais en encore mieux. :)
D’ailleurs je réponds à ce commentaire juste pour dire : SACRILEGE tu n’as pas joué à Mass Effect, mais qu’attends tu. VAS Y!!! Meilleur jeu du monde.
Et ensuite il faudra t’atteler a Dragon Age 2 qui est exceptionnellement bon pour plusieurs raison que je ne nomerais pas ici. (la flemmarde!) Et effectivement, c’était une petite révolution à l’époque même si dans mes souvenir dans les KOTOR c’était déjà le cas :) Bioware toujours en avance sur ce genre de point sensible. (: (homosexualité, ect…)
Effectivement la patte Bioware est reconnaissable dans tous leurs jeux et celui-ci ne fait pas exception. Je n’ai pas fait KOTOR mais j’ai fait le premier Mass Effect et on retrouve bien ce système de dialogues et de choix à conséquences.
C’est vrai que le fait que les compagnons aient tous un background développé est intéressant et rend le jeu plus vivant.
C’est vrai que les relations homosexuelles dans les jeux sont souvent absentes et il semblerait possible ici de pouvoir le faire ce qui n’est pas rien.
Merci pour ton commentaire en tout cas.
Ha quel bel article. Ca fait plaisir de lire tout ça. Effectivement, déjà à sa sortie le jeu était à bourre niveau graphisme. (4 ans de dev’ ça fait mal) moi il m’a piqué les yeux quand je l’ai fait la première fois. Après sur PC je n’ai eu aucun ralentissement et probléme de son. Ca doit être spécifique à la console je pense. En tout cas, ça me fait super plaisir de lire tout ces gentils compliments que tu fais au jeu parce qu’effectivement, il est vieux et moche, mais qu’est-ce qu’il est bien. Les possibilités de fins et de discours bien foutu à tel point que j’en ai rarement vu d’aussi poussées.
Bref, en tout cas j’ai eu raison de te pousser à faire le jeu. :)
Je pense aussi que la version PS3 a été codée à la va-vite (comme beaucoup de jeux du début de la machine) ce qui explique les problèmes de son et de ralentissements.
Normal que j’en dise du bien je me suis éclaté dessus !
C’est clair que tu as eut raison de me pousser ! ;)
Et maintenant fait le 2 *coup de fouet* aller. Je veux lire ce prochain article. Et après les Mass Effect hophophop. Haha
Non mais sincérement tu verras le monde de Ferelden est plein de surprises. :)
Je suis à une quinzaine d’heures de jeu sur le II pour le moment, j’ai terminé la première expédition dans les Tréfonds. Je suis toujours aussi motivé par le jeu et son scénario donc rassure toi tu verras mon article prochainement. :-P