[20 Years Back] Le jeu du mois – Octobre 2004 : GTA San Andreas [PS2]

Cela fait plusieurs mois que je n’ai pas écrit dans cette rubrique mais à dire vrai avec la naissance de ma fille j’ai eu peu de temps ne serait-ce que pour jouer. Mais en octobre 2004 sortait sur PlayStation 2 un jeu dingue qui a marqué son époque : GTA San Andreas. Retour il y a 20 ans sur le monolithe noir de Sony en compagnie de Carl Johnson

GTA San Andreas ou la démesure sur 128-bits

Remise en contexte. Après un GTA III qui a révolutionné le monde du jeu vidéo en monde ouvert (et m’a même fait craqué pour la PlayStation 2) et un GTA Vice City (dont je ferai probablement un article un jour) exceptionnel en tous points (encore aujourd’hui il reste un de mes favoris) débarque LE jeu de la fin d’année 2004 : GTA San Andreas. Inutile de dire que le jeu était attendu. Vous vous en doutez sûrement mais le titre de Rockstar était attendu au tournant. On sait aujourd’hui qu’il s’agit du jeu le plus vendu de la machine de Sony. Plus de 17 millions d’exemplaires vendus. Un record à l’époque. Alors oui il faut désormais pâle figure face au mastodonte GTA V et ses 190 millions d’exemplaires vendus mais les jeux vidéo n’avaient pas la même aura à ce moment-là qu’aujourd’hui. Et surtout GTA V est sorti sur tellement de plateformes qu’on ne les compte plus … Mais revenons à nos moutons.

Le premier quartier du jeu…

Mon frère et moi on attend le jeu avec impatience. D’ailleurs c’est lui qui a acheté celui-ci. Il rentre fièrement des courses avec la galette tant convoitée et même s’il s’agit de ma console, je le laisse essayer pendant que je vaque à d’autres occupations. Je ne tiens pas à me spoiler ! Vient enfin le moment où je peux me lancer dans le jeu à mon tour. Et déjà juste avec la musique d’intro je suis directement dans l’ambiance. Ce GTA San Andreas commence décidément fort. Très vite j’ai compris que les aventures de Carl Johnson Aka CJ allaient être démesurées. Tout était plus grand, plus too much que son prédécesseur. Je sentais que Rockstar maîtrisait désormais la machine sur le bout des doigts et on sentait que la console soufflait de faire tourner un titre d’une aussi grande ambition. Cela me rappelait dans une moindre mesure la fois où j’avais lancé Shenmue sur Dreamcast. La console donnait aussi tout ce qu’elle avait et ça se sentait. J’avais alors exactement le même ressenti.

Pour l’époque les jeux de lumière étaient superbes.

Je préfère être honnête, même si j’ai beaucoup aimé GTA San Andreas il s’agit du seul épisode que je n’ai pas terminé. En fait, une mission me bloquait complètement et j’ai perdu l’envie de continuer à force de recommencer en boucle. Pour info je parle de la mission où on doit mitrailler des mini-avions pour protéger des antennes. Vraiment j’ai ragé comme rarement mais il faut dire que viser avec les sticks n’était pas pratique du tout. Et si je ne garde pas un souvenir impérissable du scénario malgré ses nombreuses cinématiques doublées et drôles, je dois avouer que c’est surtout l’ambiance « gangsta » du titre qui m’a rapidement agacé (trop de hip-hop même sur les radios). Mais avant de lâcher complètement le jeu de Rockstar j’ai passé des dizaines d’heures à m’éclater à Los Santos !

La police, toujours à nous poursuivre par tous les moyens…

Il faut dire que si Vice City avait apporté les motos, GTA San Andreas proposait les vélos. L’idée parait absurde mais se balader en vélo dans la ville était finalement jouissif ! D’autant que ça participait au fait que CJ prenne du muscle. Parce que oui, dans cet opus, on peut se muscler (en faisant du vélo, en allant à la salle…) jusqu’à devenir un bodybuilder mais on peut également devenir énorme si on ne fait que manger des fast-food ! L’idée est excellente et a de plus un impact (de mémoire) sur les capacités physiques de CJ qui ne peut pas courir longtemps s’il a trop d’embonpoint. J’ai adoré. On a donc un héros avec un aspect physique pas figé. On peut aussi changer sa coupe de cheveux et faire un héros qui nous convient. Malgré ça soyons honnêtes, CJ est clairement plus en retrait qu’un Tommy Vercetti (héros de Vice City) en terme de caractère. Je me souviens m’être dit à l’époque qu’il était trop effacé en terme de scénario. Mais j’avais l’impression que l’accent avait été porté plus sur l’univers, le gameplay et ses possibilités que sur l’histoire en elle-même.

Devenir aussi gros était mauvais pour son endurance.

Mais GTA San Andreas reste une référence en terme de contenu. En fait le jeu de Rockstar est une ode à la démesure. Démesure du terrain de jeu par exemple (on a jamais fait aussi grand dans la saga à part pour le V). Il faut dire qu’avec trois grandes villes plus des étendues immenses désertiques (pas toujours intéressantes à parcourir d’ailleurs il est vrai), le jeu envoie du rêve. En terme de superficie pure, il est tout de même environ 5 fois plus grand que son prédécesseur ! Pour parcourir toute cette étendue on a droit à de la démesure aussi dans le nombre de véhicules pilotables (pratiquement 200 contre environ une centaine dans Vice City). En fait, on sent que les développeurs se sont dit « On donne tout ce qu’on a ! » et ça se voit à l’écran. Je l’avoue, à certains moments cette démesure constante m’a irrité. Notamment quand on sort de la ville et qu’on se retrouve au milieu de nulle part. Je me souviens m’être dit « J’aurai préféré une carte plus petite mais où on ne s’ennuie pas !« .

Le vélo c’était quand même hyper cool !

Malgré ses qualités ludiques et techniques je n’ai pas eu de difficultés à laisser tomber le jeu après des dizaines d’heures. L’ambiance globale du jeu a beaucoup joué et je peux le dire aussi aujourd’hui, sa bande-son que j’ai trouvé inférieure à celle de Vice City a achevé de me casser l’envie (même si le thème principal est incroyable). Je crois que le jeu était trop pour moi au final et même si j’ai adoré un tas de features (le vélo, le fait de grossir ou maigrir…) j’ai fait une overdose dans le contenu. Parce que je ne l’ai pas dit mais le contenu annexe est évidemment au rendez-vous et il est gargantuesque (courses de voitures, objets disséminés à retrouver, défis divers et variés, achats de propriété et j’en passe…). Si aujourd’hui on a l’habitude avec les différents open world type Assassin’s Creed ou autres, à l’époque j’avais jugé cela beaucoup trop et ça m’avait gavé.

Conclusion

Dire que GTA San Andreas est un grand jeu est une évidence. A sa sortie j’avais été à la fois subjugué et horrifié par sa démesure. Je ne me doutais alors pas que des années après, cette démesure deviendrait alors la norme. Malgré ses défauts j’ai pris un plaisir incroyable à sa sortie et je pense qu’un jour je relancerai son remaster (que j’ai sur Xbox) ne serait-ce que pour voir si cette fois je peux passer cette satané mission ! Malgré toutes les critiques que j’ai pu en faire GTA San Andreas est incroyable et simplement passer son temps à se balader, activer les cheats codes et s’amuser à faire n’importe quoi n’a pas de prix, même après 20 ans…

 

Et vous, vous l’aviez fait ce GTA San Andreas ? Qu’en avez-vous pensé ?

Romain Boutté
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