Une nouvelle année commence et avec elle les espoirs de jouer encore et toujours à des bons jeux. Et si 2024 promet de belles aventures vidéo ludiques (que je vous ai détaillé dans mon article sur mes attentes) un retour en arrière de 20 ans s’impose pour ce nouveau billet. Et en janvier 2004 je découvrais un jeu vraiment sympa : Arc : le clan des Deimos (ou Arc the Lad – Twilight Spirit dans sa version originale). Flash-back.
Arc : le clan des Deimos, double plaisir
Il ne payait pas de mine pourtant cet Arc. Quand je l’ai vu tourner à l’époque même s’il n’était pas ridicule il faut bien avouer que je n’avais pas pris de claque. Pareil pour le rythme du jeu, un peu mou. Mais je vais vous dire une chose, ce jeu m’a appris à ne pas juger sur les apparences. Parce que clairement, même selon les standards de l’époque on était pas sur le haut du panier niveau technique mais le titre est plus profond qu’il n’y paraît. Déjà, chouette idée, incarner deux personnages (Darc et Kharg) avec chacun leur histoire et qui vont être amenés à se rencontrer dans l’aventure. Le jeu est divisé en chapitres et on passe d’un personnage à l’autre au gré de notre avancement. Avec des fins de chapitre parfois dignes d’une série TV avec ses cliffhanger qui font qu’on a pas forcément envie de retrouver l’autre tout de suite ! Génial.
D’ailleurs je l’avoue j’ai clairement préféré l’aventure de Darc à celle de Kharg. Déjà le personnage est plus charismatique et même ses acolytes étaient plus intéressants. Ce que j’ai adoré dans Arc le clan des Deimos c’est son absence de manichéisme. En effet, ici Humains et Deimos se haïssent au plus haut point et évidemment chaque héros appartient à une de ces deux factions. Et de fait, malgré les dissensions entre les peuples il n’y a pas vraiment de gentil et de méchant. Un point très appréciable selon moi. Mais si on pouvait craindre un classicisme au niveau du scénario il n’en est rien. J’ai été bluffé par les révélations, les retournements de situation et surtout par le fait que les personnages ont tous leur propre motivation. Ça se sentait dans les dialogues. Enfin pas ceux en français parce qu’il faut bien l’admettre, côté doublage français c’est catastrophique. À l’instar du très mauvais Raging Blades ou de l’excellent Legend of Dragoon dont je vous ai déjà parlé, on a ici droit à quelques perles notamment pendant les combats. Comme Volk qui nous sort des « Je prends ça ! « avec une voix disons particulière. Pareil pour Paulette qui a droit à une voix exaspérante. Le jeu s’en sort clairement mieux en anglais mais on est quand même pas au niveau d’un Final Fantasy X par exemple (pourtant pas réputé pour son doublage).
Par contre côté ambiance sonore rien à redire. L’OST est vraiment superbe et les thèmes sont globalement excellents. Non là où j’ai pesté plusieurs fois c’est à cause des combats. Le système est d’inspiration tactical (genre avec lequel j’ai énormément de mal je l’avoue) et sur le papier l’idée de se déplacer dans une zone pour attaquer l’ennemi dans le dos pour infliger plus de dégâts est bien mais dans la réalisation c’est plutôt bancal. En fait Arc s’appréhende très facilement mais le rythme est affreusement lent. Et idée débile dont je me rappelle encore aujourd’hui, les objets lâchés par les ennemis à leur mort disparaissent si vous ne les récupérez pas avant la fin du combat. Ce qui m’obligeait à chaque fois à déplacer des persos, au risque d’encaisser des dégâts, pour aller récupérer des objets à l’autre bout de la map (pour les ennemis tués à distance).
Pareil pour le système d’attaques spéciales qui coûtent des gemmes. Les techniques sont tellement voraces qu’on les utilise uniquement en dernier recours. Dommage parce que pour la plupart elles sont pratiques. Les effets de lumière et autres aspects graphiques sont en plus clairement réussis. Un autre truc que j’avais trouvé sympa : les attaques synchronisées. En clair les personnages balancent une attaque combinée dévastatrice très pratique. Par contre, à l’instar de la transe dans Final Fantasy IX on ne décide pas vraiment quand on pourra l’utiliser et dès que le jeu vous en donne la possibilité le mieux c’est de balancer la sauce ! Clairement si on retire le côté lent de l’équation, cet Arc le clan des Deimos propose un système de combat vraiment sympa. Dommage par contre qu’on rencontre des pics de difficultés soudains (coucou le boss de fin qui oblige à farmer).
De mémoire le titre a une chouette durée de vie (je crois avoir mis entre 60 et 70 heures pour le terminer) et je me suis vraiment éclaté dessus à sa sortie. Pour dire vrai c’est mon meilleur ami qui l’avait acheté et qui me l’avait prêté ensuite (Julien si tu me lis encore merci à toi). Je ne l’ai donc pas fait à sa sortie mais dès que le jeu a été disponible sur le PS Store j’ai craqué. Je l’avoue je ne l’ai pas refait mais d’écrire cet article m’en a donné furieusement envie et je crois que je vais me lancer dedans très prochainement. Comme ce n’était pas un JRPG avec une aura aussi incroyable qu’un Final Fantasy (même si au Japon Arc the Lad jouit d’une excellente popularité), il est certain que beaucoup d’entre vous ne devait même pas savoir qu’il existait. Erreur aujourd’hui réparée !
Conclusion
Est-ce que début 2024 je peux décemment vous conseiller cet Arc le clan des Deimos ? Tout dépend de votre degré d’intérêt pour le genre. Si vous aimez ça, que la technique d’il y a 20 ans et les combats un peu mous ne vous rebutent pas alors ce sera un grand oui. Le scénario est top et à part les trucs contre lesquels j’ai pesté dans l’article c’est du tout bon. Pour les autres il ne restera qu’une bizarrerie qui a su gagner sa place dans le cœur de vieux briscards comme moi. Mais franchement si vous avez l’occasion de le tester n’hésitez pas, à mon sens il mérite amplement qu’on s’y intéresse.
Et vous, vous l’aviez fait cet Arc le clan des Deimos ?
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