Test de Sonic Superstars [Series X]

S’il y a bien une licence qui a connu des hauts et des bas c’est bien Sonic. En effet, si les premiers opus étaient unanimement reconnus comme excellents, à partir du passage à la 3D (avec la Saturn de SEGA) ce fut la débandade et de nombreux titres ont été qualifiés d’indigents. La série a donc été malmenée mais quelques jeux en 3D sortaient du lot et proposaient une aventure agréable (Sonic AdventuresSonic Colors…). Mais ce sont surtout les épisodes en 2D qui ont su rallier les fans de la première heure (l’excellent Sonic Mania est l’exemple parfait). C’est pourquoi ce nouvel opus, Sonic Superstars, qui mixe 2D et 3D semble tout réunir pour devenir la nouvelle référence. Pari réussi ?

Sonic Superstars : le meilleur des deux mondes ?

Mix de techniques

Les sous-Boss sont toujours de la partie.

Après un Sonic Frontiers (très bon au demeurant) qui lorgnait du côté de Breath of the Wild et de sa liberté totale dans un monde ouvert, Sonic Superstars signe lui un vrai retour aux sources avec ses mondes en 2D. Enfin pour être précis, le gameplay est similaire aux anciens épisodes en 2D mais l’habillage visuel est en 3D soit en 2.5D. Loin d’être déroutant, le parti-pris est au contraire très agréable puisque les personnages, décors et autres ennemis ont tous un visuel travaillé. Cela permet également au titre de SEGA d’être extrêmement fluide et de proposer une vitesse de déplacement digne des premiers volets. Alors certes, cela engendre les mêmes défauts que sur Megadrive comme le fait qu’on doive anticiper la présence d’ennemis sans pouvoir les voir en avance tant le jeu est rapide mais c’est aussi ce qui fait le charme et le sel de la licence. Techniquement en tout cas, le jeu est vraiment réussi, aucun ralentissement n’est à déplorer et les décors des niveaux sont variés et ont chacun leur patte. On ne regrette jamais que le jeu n’ait pas été fait en 2D totale et c’est clairement un bon point. Côté musiques et sons, on est dans le fan service avec le remix de thèmes connus et appréciés. Rien à redire de ce côté-là.

On libère toujours des animaux prisonniers.

Gameplay à l’ancienne…

Modifier un gameplay dans une série comme Sonic est toujours compliqué. C’est pourquoi SEGA a réutilisé toutes les mécaniques des anciens volets avec quelques ajouts bienvenus. Quatre personnages sont jouables dans Sonic Superstars et chacun d’entre eux a son propre style de jeu. Si notre hérisson fétiche mise évidemment tout sur sa vitesse démente, Tails, lui peut voler en utilisant ses deux queues comme un hélicoptère alors que Knuckles peut s’accrocher aux parois et planer tandis qu’Amy Rose dispose d’un maillet pour défaire ses ennemis. Le jeu est d’ailleurs jouable en coopération jusqu’à 4 joueurs ce qui est plutôt appréciable même si le jeu en solitaire est préférable au niveau de la lisibilité de l’action. La vraie grosse nouveauté du jeu vient de l’obtention des Chaos Emerald. Jusqu’ici dans la saga, seul le fait de toutes les avoir pouvait engendrer un impact sur notre héros (qui devenait alors Super-Sonic). Ici chaque émeraude trouvée (via un mini-jeu accessible en passant par des portails) octroiera un nouveau pouvoir à nos héros. On peut ainsi utiliser de multiples clones qui attaqueront nos ennemis ou bien la vision pour faire apparaitre à l’écran des choses invisibles. Il y a autant de pouvoirs que d’émeraudes (soit 7) et même si on peut finir le jeu sans en utiliser un seul il faut admettre qu’ils sont souvent pratique. Pour les recharger après utilisation il suffit de passer devant une borne de checkpoint.

Les lianes permettent de se propulser. Pratique.

…mais pas que !

On peut faire jusqu’à 5 sauvegardes différentes.

Côté mode de jeu, outre le mode Histoire dans lequel on affronte comme toujours l’infâme Dr. Eggman (assisté ici de Fang, le chasseur d’émeraudes) et sur lequel je vais revenir de suite, on note deux autres possibilités : le contre-la-montre et le mode combat. Ce dernier, jouable en local ou en ligne, vous propose d’incarner un robot et de remporter plusieurs manches avec chacune leur propre objectif (ramasser le plus d’étoiles, frapper les ennemis avec le pouvoir électrique…). Sans être révolutionnaire il amusera celles et ceux d’entre vous qui apprécient la compétition. A noter que le robot incarné est customisable via un magasin dans lequel vous pourrez acheter de nouvelles pièces grâce à des pièces spéciales trouvées dans le mode HistoireEt puisque je le mentionne, ce dernier mode est évidemment celui qui vous occupera le plus longtemps avec ses onze zones scindées en deux sections (plus une zone spéciale). Les Boss sont évidemment de la partie (de nouvelles créations d’Eggman) et nécessitent de bien analyser leur patterns avant d’en arriver au bout. Chose agréable, le jeu a supprimé l’idée de vies et même lors de certaines phases die and retry vous pourrez reprendre au dernier checkpoint sans malus. Dommage toutefois qu’en solo il soit impossible de changer de personnage à la volée.

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Conclusion

En faisant un maximum de fan-service, SEGA n’a pas pris de risque particulier pour bouleverser la licence et a fait de Sonic Superstars un des meilleurs titres de la saga. Le challenge est toujours présent même si le titre est moins punitif que les anciens volets. Vraiment agréable à regarder, rapide et avec un level design travaillé et moins vicieux, le dernier-né de la licence propose une chouette aventure qui s’adresse je pense aux fans de la première heure. Malgré tout, les nouveaux-venus pourraient tout aussi bien y prendre plaisir même si l’expérience de jeu est totalement différente de celle d’un Frontiers. Malgré ses quelques défauts il s’agit là d’un excellent cru pour notre hérisson bleu et je ne peux que conseiller les fans de s’y mettre. Sensations garanties !

Au final :

Les plus
  • La réalisation
  • Les clins d’œil aux fans
  • Un titre moins punitif
  • Les nouveaux pouvoirs…
  • L’ambiance sonore géniale
Les moins
  • Peu de vraies nouveautés
  • Le mode combat anecdotique
  • Le multijoueur un peu brouillon
  • …qui restent trop en retrait malheureusement

*Ce test a été réalisé sur Series X grâce à une version physique du jeu gracieusement envoyée par l’éditeur que nous remercions chaleureusement.*

Romain Boutté
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