Journal Nostalgie n°48 : Resident Evil [PSOne]

 

On a tous connu un ou plusieurs jeux qui nous ont marqué à vie. Pour tout un tas de bonnes ou mauvaises raisons. Et sur la PlayStation de Sony, il y en a eu plusieurs. Mais un en particulier qui en plus m’a fait apprécier un nouveau genre : le survival horror. Et ce jeu vous vous en doutez c’est Resident Evil. Retour au manoir Spencer après toutes ces années. Attention aux chiens mutants…

Resident Evil – Le cauchemar sur PSOne

« It’s a monster ! »

Je me souviens de la première fois où j’ai découvert Resident Evil. C’était chez un pote de classe qui avait la console (je ne l’avais pas encore). Son voisin lui avait prêté le jeu et comme je voulais voir ce que ça donnait je lui avait demandé de le lancer. Il avait déjà une partie bien avancé (pour les connaisseurs du jeu il était à la fin du premier manoir et se dirigeait vers la dépendance) mais ça a suffit à me mettre une claque. Tout était là. C’était beau. L’ambiance était folle. Les décors en précalculé étaient incroyables. On sentait clairement l’horreur des lieux et pour le coup j’etais presque content de ne pas avoir la manette en main ! Je me rappelle que mon pote était à un passage où il se fait attaquer par des corbeaux qui arrivent à l’infini. Et on se marrait parce que son voisin était resté bloqué ici parce qu’il avait usé toutes ses munitions sur les corbeaux. Je l’avoue, je n’ai pas trop voulu en voir parce qu’à ce moment-là je l’ai su : Resident Evil serait mien.

La rencontre avec le premier zombie est inoubliable.

What a mansion !

Si je ne me rappelle plus aujourd’hui comment j’ai obtenu le jeu (achat, prêt…), je me souviens très clairement de la première fois que je l’ai lancé. La cinématique déjà kitch à l’époque avec ses fameux acteurs aussi bons à l’écran que moi en cosmonaute. Mais même ça ça m’a mit directement dans le bain ! Je me rappelle avoir lu que le jeu était plus facile avec Jill que Chris donc je l’ai choisie elle. Spoiler c’est effectivement plus difficile avec Chris. Donc on échappe aux clébards agressifs dans la cinématique filmée et on arrive dans un gigantesque manoir. Le fameux « Wouah ! What a mansion ! » de Wesker qui résonne. Et on se rend compte que Chris n’est pas avec nous. Puis un coup de feu retentit au loin. Donc on va voir et les personnages se dirigent vers la salle à manger. Et là on dirige le perso. Je l’avoue les contrôles sont hyper rigides. Mais je comprends que c’est voulu. Après quelques tests pour savoir comment on se déplace j’arrive devant une flaque de sang. Mon coéquipier Barry me demande gentiment d’aller voir ailleurs pendant qu’il l’examine. Et du coup j’ouvre la porte juste à côté et je tombe nez à nez avec le premier zombie. Stress qui monte et je vide mon chargeur dans sa face. Je trouve le corps d’un ancien équipier décapité mais je m’empare de ses munitions au passage et je retourne voir Barry. Le zombie débarque (alors qu’ils n’ouvriront jamais une autre porte de tout le jeu !) et se fait pulvériser par mon collègue. A ce moment-là je le sais, mes nerfs vont être mis à rude épreuve…

Le jeu regorge de phases de dialogues. Le doublage est d’ailleurs… particulier disons.

 

Énigmes et shoot

Ce qui fait le sel de Resident Evil c’est évidemment ses angles de caméra qui jouent avec la peur latente du joueur. A chaque nouvelle salle ou couloir on ne sait pas ce qui nous attend. C’est la vraie force du jeu selon moi. Il y a des tas de jump scare. Toujours très bien placés. Jamais je n’oublierai le sursaut que j’ai eu quand ces saloperies de clébards mutants ont cassé une fenêtre du couloir que je traversais. Panique plus stress soudain égal un Romain qui perd ses moyens et se fait niaquer les miches avant de vider trois chargeurs sur eux. Ce n’est qu’un passage parmi d’autres mais je dois le reconnaître, Resident Evil sait habilement jongler entre scènes d’action, de tension et d’énigmes. Parce que oui, Resident Evil c’est aussi faire travailler (un peu) ses méninges. Outre évidemment les différents documents qu’on peut trouver partout il y a aussi de nombreuses salles qui renferment des puzzles qui bloquent la progression. Il s’agit souvent de deplacer des statues au bon endroit ou bien de retrouver des médaillons a insérer dans des emplacements. Mais cela fait qu’on est pas tout le temps le flingue à la main pour tirer sur tout ce qui bouge. Et en vrai, ça marche. Clairement il s’agit d’idees de gameplay permettant de rallonger la durée de vie du jeu mais on ne peut pas lui enlever ça.

Saloperies de jump scare !

Presque du cinéma

Aujourd’hui les jeux qui proposent des cinématiques doublées et un scénario digne d’un film sont la norme mais en 1996 Resident Evil apparaissait comme un OVNI et comme le futur du jeu vidéo. En cela Capcom avait vu juste puisqu’aujourd’hui il n’y a pas un seul jeu qui sort sans doublage (ou presque) et le côté cinématographique s’est clairement amplifié. Alors bien sûr, en 2025 le titre a extrêmement mal vieilli dans sa version de base. Les polygones apparents et les effets visuels sont clairement datés. Mais en 1996 c’était très impressionnant ! De même que les décors en précalculé qui se payaient le luxe de pouvoir être très détaillés et proposaient ainsi une ambiance unique. Le seul problème c’est que les éléments utilisables du décor nous sautaient au visage tellement il y avait un décalage entre les deux. Et si Capcom a bluffé tout le monde en 2002 sur Game Cube avec un remake absolument divin (qui encore aujourd’hui fait référence pour moi), à l’ère PSOne c’est cette première mouture de Resident Evil qui m’avait charmé. Je me rappelle encore de cette fois où je jouais seul le soir, dans le noir et que j’affrontais le serpent géant. Alors que j’étais au pic de ma concentration, mon frère s’est faufilé dans mon dos et a crié pour me faire sursauter. Non seulement ça a marché car j’ai flippé grave mais en plus je me suis fait bouffer par le serpent juste après. Tout ça pour dire que les sensations étaient clairement là. J’ai fini le jeu tellement de fois que je le connaissais par cœur et que j’arrivais à le finir en 1h40 environ. Je ne pense pas pouvoir le faire encore aujourd’hui (j’ai oublié pas mal de choses dans le cheminement du jeu je pense) mais j’étais content de pouvoir y arriver.

Conclusion

Resident Evil a changé le paysage vidéoludique et m’a surtout fait découvrir le genre du survival horror. J’ai toujours aimé cette saga (dont l’opus décrié Code Veronica sur Dreamcast) et même si je n’ai pas fait les derniers opus en date (VII et VIII) je les ai tout de même achetés. Donc je les ferai sûrement un jour. Si je ne peux décemment pas vous conseiller la version PSOne clairement datée techniquement aujourd’hui (ou alors juste pour le devoir de mémoire) vous pouvez tout de même l’essayer légalement puisqu’elle est disponible sur le store. Par contre sachez que sa version remake sortie au départ sur Game Cube a été portée sur tous les supports existants (PlayStation, Xbox, PC, Switch…) et celui-là vous pouvez y aller les yeux fermés ! De toutes façons on le sait aujourd’hui, le jeu de Capcom est simplement légendaire. La seule question qui subsiste encore c’est de savoir si vous prononcez ça « Résidante Évile » ou « Wézideunte Iveul ». Et ça c’est un vrai débat.

Romain Boutté
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