Les RPG c’est vraiment mon truc. Et si j’aime généralement mieux ceux issus du Pays du Soleil Levant, je ne crache pas sur ceux dits occidentaux. Et il y a une série qu’on m’a vivement conseillé (merci Osmoz) : Mass Effect. J’avais fait le premier épisode il y a de cela 2 ans mais je n’avais pas ressenti l’envie de continuer la trilogie. C’est désormais réparé puisque je viens de terminer Mass Effect 2 et que je vais enchainer avec le troisième opus. Mais que vaut ce deuxième épisode ? Réponse maintenant.
Mass Effect 2 : Légende spatiale
Univers exceptionnel
Déjà, avant toute chose, il faut le savoir, l’idée de pouvoir importer sa sauvegarde du premier opus est juste excellente. Car ici, chaque choix a des conséquences et il faut les assumer. J’ai donc bien évidemment importé ma sauvegarde et mon personnage. Hormis les quelques bonus (matériaux notamment) pour me récompenser de cette importation je l’ai surtout fait pour garder une cohérence sur ma trame scénaristique. On démarre donc ce Mass Effect 2 avec un commandant Shepard à bord du Normandy qui se fait attaquer par un vaisseau ennemi. Shepard tente de sauver tous ses compagnons et décède malheureusement dans l’espace. Son corps est récupéré par Cerberus, une organisation humaine assez louche qui va pendant 2 ans tout faire pour ramener Shepard à la vie. Notre héros se réveille donc alors que sa station est attaquée et le jeu démarre vraiment. Il faut d’abord fuir la station en compagnie de deux personnages tout en se défendant des attaques ennemies. On apprendra rapidement que derrière cette résurrection se cache le mystérieux Homme Trouble grâce à qui Shepard est de retour parmi les vivants. C’est de lui que notre héros recevra ses ordres de mission mais il sera libre de prendre les décisions qu’il souhaite.
Pour combattre une nouvelle menace, le monde avait besoin de Shepard et son charisme. Les Moissonneurs sont toujours dans l’ombre, aidés désormais par les Récolteurs qui capturent des colonies humaines entières. Pour les affronter il faudra que Shepard réunisse une nouvelle équipe (même si d’anciennes têtes font leur retour). L’Homme Trouble fournit à Shepard un nouveau Normandy pour ses voyages dans les différents systèmes solaires. L’aventure sera longue dans cet univers riche en races différentes (Humains, Krogans, Turiens, Asaris, Galariens…). Et c’est là une des grandes forces de Mass Effect, proposer un éco-système riche, varié et intéressant. L’univers est peuplé de nombreuses races et les Humains sont les derniers arrivants. Leur espérance de vie est d’ailleurs la plus faible du lot et il n’est pas rare de croiser des personnages ayant vécu déjà plusieurs centaines d’années. On s’intègre ainsi dans cet univers très facilement et on s’attache à cette galerie de personnages. Comme pour les humains, les autres races peuplant l’univers de Mass Effect 2 ont leurs propres problèmes. A aucun moment je ne me suis dit « C’est trop étrange » car tout est tellement cohérent et travaillé que l’on sent que le studio Bioware savait ce qu’il faisait en créant un tel univers.
Gameplay TPS/RPG
Si le premier volet tendait beaucoup vers le RPG (à l’instar de Dragon Age), Mass Effect 2, lui, est beaucoup plus orienté action (comme Dragon Age II du même studio). Il me semble d’ailleurs que cela lui a été reproché à sa sortie mais pour moi qu’importe. En effet, le système de couverture est mieux exploité que dans le premier opus et les phases de tir n’ont rien d’insurmontables. De plus, elles sont toujours justifiées scénaristiquement ce qui nous change des bêtes « shooters » qui servent de défouloir. L’aspect RPG du titre n’a pas été mis aux oubliettes pour autant. Car Shepard et ses compagnons vont évoluer au fur et à mesure de l’aventure grâce à un système d’expérience et de points de compétences. A chaque niveau gagné on débloque des nouveaux points de compétences à attribuer à chaque personnage. Chaque compétence possède 4 niveaux et il faut le nombre de points par niveau (1 pour le premier, 2 pour le second etc) ce qui amène un total de 10 points pour acquérir une compétence au niveau maximum. L’idée c’est qu’outre la puissance de la compétence on débloque également un bonus à choisir entre deux (par exemple il faudra choisir si la technique fait plus de dégâts ou si elle touche une plus large zone). Intéressant car cela permet de s’adapter à la façon de jouer de chacun.
De plus, en s’assurant de la loyauté de ses compagnons (à travers des quêtes dédiées), Shepard peut débloquer l’utilisation d’une technique à sélectionner. J’ai pour ma part opté pour le bouclier du Krogan qui est très pratique lorsqu’on subit un feu nourri de la part d’ennemis plutôt aggressifs. Mais les possibilités sont nombreuses, à vous de choisir ce qui vous convient le mieux. Niveau armement il y a de quoi faire (fusils snipers, à pompe, pistolets lourds, mitraillettes etc) et selon la classe que vous aurez choisi pour Shepard (Franc-tireur, Soldat, Adepte, Ingénieur…) vous serez apte ou non à utiliser certains types d’armes et de pouvoirs. N’étant pas un gros bourrin j’ai choisi la classe Franc-tireur qui me permet de faire quelques Headshots au fusil à lunettes ou au pistolet. Cela convient mieux à ma façon de jouer, d’autant plus que le pouvoir Incinération est très utile pour détruire les boucliers ennemis. Vos compagnons par contre sont figés et il est impossible de leur faire utiliser une arme pour laquelle ils ne sont pas fait mais vous pourrez malgré tout choisir l’arme qu’ils utiliseront si vous en possédez plusieurs du même type. A vous donc d’équilibrer votre groupe (Shepard sera toujours accompagné de deux personnages) en conséquence. Autre différence avec le premier opus, ici les munitions sont comptées. Il faut en effet ramasser sur les cadavres ennemis les chargeurs qu’ils laissent tomber sous peine de vite tomber à court de balles.
Relations « Biowaresques »
L’autre grande force de Mass Effect 2 (et des productions Bioware en général) c’est la crédibilité de la profondeur des différents personnages du jeu. Même les plus secondaires ont leur petite histoire et leur personnalité. Quand aux compagnons de Shepard, ils sont encore plus développés. Certains ont plus de caractère que d’autres (Jack par exemple) mais tous sont intéressants à leur niveau. De même, comme précisé plus tôt, des quêtes de loyauté sont disponibles et permettent d’en apprendre plus sur leur histoire. Certaines de ces quêtes sont plus sympathiques que d’autres mais dans l’ensemble j’ai pris plaisir à faire chacune d’entre elles. Et comme dans la vraie vie il y a possibilité de séduire certains personnages. Selon si vous avez créé un Shepard homme ou femme vous n’aurez pas accès aux mêmes romances. J’ai pour ma part longuement hésité. En fait j’adorais le personnage de Kasumi mais il est malheureusement impossible d’avoir une romance avec elle et j’ai donc par la suite tenté un rapprochement avec Miranda l’humaine et Tali la Quarienne. J’ai fini par choisir cette dernière parce que son histoire m’a bien plu et je sentais que le personnage était plus profond qu’il n’y paraissait au premier abord. J’étais de plus intrigué par ce qui peut se cacher sous ce masque et cette jolie voix.
Mais les possibilités sont vraiment nombreuses et on touche du coup un autre point fort de Mass Effect 2 : les dialogues. Comme pour le premier volet vous avez la possibilité de répondre plusieurs choses lorsque vous discutez avec quelqu’un. Selon vos réponses vous augmentez une jauge de pragmatisme ou de conciliation. Plus ces jauges grandissent et plus vous aurez la possibilité d’orienter les réponses à certains moments-clés. Cela vous permettra par exemple de faire renoncer des adversaires à vous combattre simplement par la menace ou par la parole en leur disant ce qu’ils souhaitent entendre. De même, à certains moments vous pourrez appuyer sur L2 ou R2 lors de discussions/cinématiques pour influencer ce qui se passera (par exemple désarmer quelqu’un et ainsi lui sauver la vie). C’est cette variété d’événements et de possibilités qui rendent Mass Effect 2 si riche et agréable à jouer. D’autant plus que la plupart des doublages sont vraiment bien faits ce qui renforce encore l’immersion. Il y aura des personnages que vous adorerez, d’autres que vous détesterez mais c’est grâce à cela que vous comprendrez à quel point le jeu est abouti du point de vue des personnages et de leur caractère. D’autant plus que le jeu n’est pas vraiment manichéen. Personne n’est méchant juste pour l’être et cela renforce encore plus cette sensation de crédibilité de l’univers du jeu.
Une technique à la hauteur … de son époque !
Le bond technologique entre le premier volet et ce Mass Effect 2 est vraiment visible. On sent qu’on a entre temps changé de génération de consoles ! Alors bien évidemment en 2017 le jeu fait un peu pâle figure comparé aux derniers mastodontes du genre (coucou Horizon Zero Dawn) mais ce serait mentir que de dire que je ne me suis pas extasié devant certains paysages. On est parfaitement immergé dans l’univers du jeu parce que les différents lieux visités sont uniques et on est vraiment dépaysé à chaque nouvelle planète. Toutefois, par rapport au premier opus, j’ai trouvé que les lieux étaient beaucoup plus fermés (exit ici en effet les phases de déplacement en Mako) et en « couloirs ». Impossible de se perdre dans les différentes zones que l’on traverse. Ce qui est pratique pour tout récupérer, d’autant plus que l’on sait parfois de loin ce qui est interactif via une bulle en haut de l’écran. Et des éléments à récupérer il y en a des tas. Entre les matériaux et les améliorations pour les armes et armures de l’équipe, je dois bien avouer qu’on a de quoi faire. Il y a également les éléments à pirater pour récupérer de l’argent. Ce dernier est très utile dans les différents magasins un peu partout pour compléter notamment les améliorations. Le truc bien c’est que souvent on peut faire en sorte d’avoir un rabais, soit en utilisant les dialogues (conciliation ou pragmatisme) soit en accomplissant une mini-quête pour le vendeur. J’ai bien évidemment pour ma part réduit au maximum mes dépenses en arrivant à convaincre les différents vendeurs de me faire un rabais. J’ai d’ailleurs bien ri sur la Citadelle dans laquelle j’ai proposé à toutes les boutiques de faire une annonce vocale pour dire que cette boutique était ma préférée. Excellent. Du coup dans chaque boutique dans laquelle je rentrais j’entendais « Je suis le commandant Shepard et cette boutique est ma préférée de la Citadelle » et je trouvais ça tellement drôle. J’ai déjà mentionné les doublages excellents mais il en va de même pour l’ambiance sonore en général. Même si les musiques sont parfois un peu trop discrètes elles participent à nous immerger dans cet univers. Les bruitages des différentes armes sont conformes à ce qu’on attend. Par contre je ne sais pas si ça vient de mon installation, du fait que je joue sur PlayStation 3 ou si cela est commun à toutes les versions mais j’ai trouvé le volume général très bas (même en le montant à fond dans les options). C’est parfois handicapant lors de certaines conversations.
Mass Parfect ?
Serait-on face à un jeu parfait ? Hé bien non. Malgré ses très nombreuses qualités, Mass Effect 2 possède des défauts parfois dérangeants. Les pires étant bien sûr les différents bugs. Et là attention je ne parle pas des bugs de dialogue (le sous-titre ne correspondant pas à ce que dit le personnage) ou graphiques (les visages qui disparaissent ou les personnages qui font n’importe quoi) mais bel et bien de bugs génants pour le jeu. Par exemple, (encore une fois il se peut que cela n’arrive que sur la version PS3) j’ai rencontré plusieurs fois des freezes qui m’obligeaient carrément à redémarrer la console. Très dérangeant en pleine mission ou même en pleine sauvegarde ! Mais ce n’est pas tout, je vais mentionner également la pseudo-visée automatique très génante non pas lors des phases de gunfight classiques (puisque soit elle n’existe pas à ce moment-là soit elle est bien cachée) mais lors des phases en vaisseau. Car si le Mako a disparu, de nombreuses quêtes annexes vous feront utiliser un vaisseau. Et je me souviens avoir crisé sur l’une d’entre elles car des ennemis au sol (donc petits et très peu visibles) détruisaient mon vaisseau en trois roquettes sans que je ne sache d’où venaient les tirs. Vraiment relou croyez-moi, surtout au bout de plusieurs essais. J’ai finalement réussi du premier coup le lendemain après avoir un peu crisé la veille.
Je pourrai également parler de la recherche de ressources qui est extrêmement fastidieuse. En effet, l’univers est grand et composé de nombreux systèmes, eux même composés de plusieurs planètes. Chaque planète dispose ainsi d’une réserve de ressource (Platine, élément zéro…) qu’il faut récolter en lançant des sondes. Il faut en fait scanner la planète et lancer des sondes aux endroits où il y a une détection importante de ressource. Marrant au début, cela devient malheureusement très vite redondant et fatiguant. Et difficile de faire l’impasse dessus étant donné que ces ressources servent à débloquer les améliorations achetées en magasin ou trouvées lors des missions. Et comme il était hors de question de ne pas avoir le commando le plus puissant de la galaxie j’ai passé des heures (vraiment, ce n’est pas une figure de style) à terraformer les différentes planètes du jeu. J’espère sincèrement que tout ce que j’ai pu récolter aura son utilité dans Mass Effect 3 parce que sinon je risque de pleurer un peu. Dernier point noir du jeu, les chargements. Ils sont longs, très longs. Encore une fois cela vient peut être de la version sur laquelle je joue mais quand même. Si encore j’avais le jeu en version physique je comprendrai mais là il est en dématérialisé et les chargements devraient donc être plus rapides. Parfois cela casse en fait l’immersion quand on change de zone. Un peu dommage mais pas autant rédhibitoire que les défauts cités précédemment.
Conclusion
Que dire au final de Mass Effect 2 ? Les défauts cités sont tellement insignifiants face à la qualité du titre qu’il m’est impossible de ne pas vous conseiller d’y jouer. L’aventure Mass Effect ne se raconte pas, elle se vit. Avec son univers cohérent et travaillé, son scénario prenant, ses personnages attachants et son système de jeu intéressant entre TPS et RPG, le titre de Bioware est clairement une référence dans son domaine. Par ailleurs, il est l’un des rares titres à suivre une histoire étalée sur plusieurs épisodes et je ne peux que vous conseiller de commencer par le premier pour avoir la meilleure aventure possible. On reconnait un grand jeu quand avant même de l’avoir fini on sait qu’on y rejouera un jour, et croyez-moi si je vous dit que Mass Effect 2 est de ceux-là. Impossible si vous aimez le genre de ne pas accrocher à ce titre si proche de la perfection que c’en est scandaleux. Les nombreuses possibilités d’évolution des rapports entre les personnages et Shepard ainsi que les choix à conséquences font de Mass Effect 2 un jeu inoubliable. Vous ne connaissez pas la saga ou avez peur de vous lancer ? Croyez-moi si vous le faites vous ne le regretterez pas. Pour achever de vous convaincre, sachez que chaque joueur vit sa propre aventure et ça franchement c’est juste la meilleure chose qu’on peut espérer en lançant un jeu des années après sa sortie… En bref ? Jouez-y !
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Scénario: | |
Note finale: |
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Mass effect est tellement le meilleur jeu du monde (je parle de Mass effect 1.2.3) :)
Etrange que tu es eu des bug sur PC j’en ai jamais eu sur aucun Mass Effect. J’ai vraiment l’impression que c’est spécifique à la PS.. Peut-être que le jeu a pas eu le droit à autant de MaJ de correction que sur PC (car effectivement, les jeux ont eu pas mal de bug à leurs sorties. Mais corrigé sur PC.) Je ne sias pas quel DLC tu as. Mais pour le deux, y’a deux ou trois DLC qui sont presque obligatoire de faire (pour le 3 aussi, pour bien comprendre l’histoire.) M’enfin, je suis pressée que tu vives l’aventure du trois qui conclus cette magnifique aventure. Et que tu vives aussi la dépression post Mass Effect. (la plus dure de ma vie.)
En tout cas très bon article. J’suis super contente que tu ai aimé ME. <3
Je me doute que la version PC a surement été plus patchée que la version consoles. Ca ne nuisait pas à la qualité du jeu mais c’était quand même désagréable malheureusement. Le seul DLC que j’avais c’était le « Pack Cerberus » avec le personnage de Zaeed. C’est tout, je n’ai acheté aucun DLC.
J’ai commencé le troisième opus presque immédiatement après avoir fini le 2. Je n’ai pas fait grand chose dessus encore mais je sens qu’il va être épique. Par contre pas sûr que je déprime après. A voir.
Merci pour ton commentaire en tout cas !