Ma critique de Fist of the North Star : Lost Paradise [PS4]

Kenshiro Fist of the North Star Lost Paradise Band of GeeksUn jeu coupé Hokuto

Six mois après le pays du soleil levant sort chez nous Hokuto ga gotoku, ou plutôt dans sa version traduite Fist of the North Star : Lost Paradise grâce au travail de SEGA et Koch Media. A noter que par respect pour l’œuvre originale, Lost Paradise ne propose que les voix en japonais avec des sous-titres en anglais.

Fist of the North Star Lost Paradise wasteland Kenshiro Band of GeeksEt sans surprise on retrouve ici les mêmes comédiens de doublage que pour les jeux Yakuza du studio Ryu Ga Gotoku. Ces derniers avaient promis de fusionner ce jeu avec leur célèbre licence en créant un monde ouvert a explorer aux couleurs de Ken le Survivant. Promesse tenue même si la ville d’Eden présente le seul intérêt en monde ouvert avec toutes ces activités un peu trop « typées » Yakuza.

La plus grosse partie de vos quêtes débuteront et se termineront dans Eden. Mais Ken le Survivant c’est avant tout des combats et les phases de beat’m all contre les malotrus du wasteland qui arrivent de nulle part sans prévenir reprennent les bases des combats aléatoires de la série Yakuza.

A force d’enchaîner les combats, vous pourrez améliorer vos techniques grâce à quatre arbres de talents. Les techniques s’obtiennent avec des orbes de couleurs que l’on récolte en terminant des quêtes ou des missions. Vous pourrez ainsi faire monter la vie et la résistance de Ken ou encore apprendre de nouveaux combos selon la couleur de vos orbes. L’idée apporte un petit coté RPG pas désagréable. L’œuvre est ici bien respectée avec la violence et le gore des différents finishs, mais le plus plaisant reste les combats de boss avec certaines attaques bien lourdes à la God of War. Mais j’ai du mal à trouver cela épique puisqu’il suffit de marteler  et finir les ennemis avec , d’autant que les QTE ne sont pas forcément fatals. Un échec vous fera perdre quelques points à votre score final mais la scène se poursuivra malgré tout d’elle même.

Et si la fatigue des combats et des quêtes se fait sentir, sachez que comme la série des Yakuza, vous pourrez vous adonner à des minis jeux partout dans la ville d’Eden comme par exemple faire des cocktails avec un Ken en costard, jouer à la roulette et au black-jack ou encore mieux faire du base-ball avec une poutrelle en acier en guise de batte, et envoyer valser des ennemis le plus loin possible. Des missions chasseur de prime pourront également être jouées, histoire de mettre quelque raclées aux différents délinquants du coin. Sachez que ces petits divertissements ne sont pas obligatoires, il s’agit simplement d’activités permettant parfois de gagner un peu d’argent pour ensuite le dépenser un peu partout en ville et dans les marchés mais qui servira surtout à acheter des consommables.

Le constat que j’ai rapidement tiré de mon expérience avec Fist of the North Star : Lost Paradise c’est que le jeu ressemble vraiment trop à Yakuza (logique me direz-vous !). J’ai en effet eu l’impression de jouer à un 46ème jeu de la saga avec un simple habillage Ken le Survivant. C’est à dire que si vous avez trop passé de temps sur ces jeux et n’en pouvez plus, celui-ci n’est peut être pas un jeu pour vous. Par contre si vous êtes un fan de Ken le Survivant et que si vous savez lire un minimum l’anglais, alors pourquoi pas. D’autant plus si la série phare de SEGA vous attire !

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La roulette est l’un des nombreux mini-jeux auquel on peut participer dans Fist of the North Star Lost Paradise.

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Fist of the North Star Lost Paradise Kenshiro eglise Band of GeeksPour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Ken le Survivant, c’est l’histoire d’un grand brun pas mal costaud nommé Kenshiro qui déambule dans un futur proche désertique et désolé terni par des guerres nucléaires. Un monde très pauvre en ressources, que ce soit en carburant ou en nourriture. Une espèce d’adaptation de Mad Max à la sauce japonaise.

Une grande partie de Ken le Survivant est consacrée à la baston et pour cause : Ken est l’héritier de l’école du Hokuto Shinken, technique qui lui permet d’éplucher et de massacrer qui il veut en touchant un des 708 points vitaux bien spécifiques du corps humain pour les faire imploser. Ce héros au grand cœur parcourt les terres dévastées pour retrouver sa bien aimé Julia, qui lui a été enlevée juste avant d’être laissé pour mort par son rival Shin. Un scénario simple et efficace bourré de tragédies et de rebondissements, ce qui fait de Hokuto No Ken l’une des série les plus cultes de ce monde.

L’histoire de Fist of the North Star : Lost Paradise, qui n’est pas canon, nous fait suivre les aventures de Ken juste après avoir rousté Shin, le premier véritable ennemi du manga. Celui qui a justement enlevé votre chère compagne dans le passé, vous disant dans ses dernières paroles que Julia se trouve peut être dans une ville débordante d’énergie appelée Eden. De ce fait Ken s’empresse de partir à la conquête de cette ville sans se douter des déboires qu’il va devoir surmonter.

Cette nouvelle histoire ajoute ainsi des nouveaux lieux et personnages. Le scénario ne prend pas aux tripes et ne propose pas de grands rebondissements comme c’était le cas dans la série de Buronson et Hara. Vos péripéties vont s’enchaîner sans réellement créer de lien, ce qui n’en fait pas une histoire complètement inintéressante mais plutôt pas vraiment captivante car trop convenue. En tout, bouclé en ligne droite, vous en aurez pour à peine une dizaine d’heure, ce qui est vraiment très court pour un jeu signé Yakuza. Surtout que certaines cinématiques peuvent être passées, cela ne posera donc pas de problème dans la compréhension de l’histoire.

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Hokuto rouillé

Fist of the North Star frappe fort avec avec le respect de l’œuvre originelle de par sa violence et sa mise en scène a défaut de viser juste. Le jeu souffre d’un manque de rythme et de punch par son gameplay et son histoire. Au premier coup d’œil on s’aperçoit que c’est assez vieillot avec le choix pour le studio Ryu Ga Gotoku d’utiliser l’ancien moteur graphique des Yakuza, et cela se ressent, que ça soit en terme d’animation, de combat ou de caméra souvent dans les choux. Le monde ouvert sous-exploité et complètement vide par son utilité que par sa maniabilité archaïque ne présente malheureusement aucun intérêt.

Je tiens à remercier Célia et Koch Media de nous avoir envoyé un code de téléchargement pour réaliser cette critique de Fist of the North Star : Lost Paradise.

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