Le passage à la nouvelle génération de consoles à été compliqué pour l’une des séries phares de Bandai Namco. En effet, Tales of Zestiria, sorti fin 2015 n’a pas convaincu. Grâce à la générosité et la confiance de l’éditeur, nous avons pu mettre la main sur le dernier volet de la saga intitulé Tales of Berseria sur PlayStation 4. Va-t-il reconquérir le cœur des fans ? Réponse tout de suite.
Tales of Berseria ou la maturité d’une licence
Une histoire de vengeance
Ce nouvel opus de la saga démarre alors que le joueur fait la connaissance de Velvet, une jeune femme de 16 ans qui vit avec son petit frère Laphicet et son beau frère Artorius. Ce dernier est un exorciste et malgré sa puissance n’a pas pu protéger la sœur de Velvet des années plus tôt. Alors que notre héroïne coule des jours paisibles dans son petit village malgré la présence de démons derrière les barricades, sa vie va être bouleversée. En effet, un soir, Artorius sacrifie Laphicet sur un ancien autel derrière le village afin de pouvoir sauver le monde. Opposée à cela, Velvet va tenter de s’interposer mais sera malheureusement corrompue et deviendra un démon à son tour. Elle sera ainsi enfermée sur une île-prison pendant 3 ans. Son bras gauche, maudit, lui permettra de survivre en aspirant la force vitale d’autres démons. Un beau jour, une ancienne alliée de son beau frère viendra la faire sortir et ce sera le début d’une longue quête dans laquelle Velvet va s’allier avec d’autres démons pour tuer Artorius et ainsi venger son petit frère. L’orientation bien plus adulte et mature du scénario de ce Tales of Berseria va ainsi changer les habitués de la licence qui suivaient généralement les aventures d’un jeune garçon qui doit sauver le monde.
Une technique perfectible
Là où le titre était attendu au tournant c’est sur son aspect technique. Et autant mettre fin au suspens, c’est une petite déception. Alors que Final Fantasy XV à époustouflé son monde il y a quelques mois, ce Tales of Berseria a du mal à prouver son passage à la nouvelle génération. En cause un clipping relativement présent et une sortie du jeu simultanée sur PlayStation 3 (au Japon uniquement). Dès lors il était difficile de faire quelque chose de trop gourmand. Malgré tout, la direction artistique exceptionnelle comme à son habitude vous proposera des lieux divers et colorés ainsi que des personnages au caractère travaillé et au design intéressant. L’absence de temps de chargement est un vrai plus pour l’immersion et rend le jeu plus agréable. La présence d’une traduction française excellente ainsi que celle des voix japonaises ravira les puristes (et les autres). L’ambiance sonore du titre est également travaillée avec des thèmes musicaux pour le moins très bons et dans la veine de la saga. Dans tous les cas, malgré ses petits défauts techniques, le jeu reste fidèle aux codes de la série et tout le monde s’y retrouvera, notamment grâce aux fameuses « saynètes » qui ponctuent régulièrement la progression du joueur.
Dynamisme et démon
Un point qui avait déplu beaucoup de joueurs dans Tales of Zestiria à ici été grandement amélioré. Il s’agit des combats, point central d’un J-RPG. En effet pour un souci d’immersion, Bandai Namco à souhaité que la transition entre l’exploration et les combats soit instantanée. On combat ainsi au même endroit que là où on se baladait (les ennemis étant visibles sur la carte). Si dans les endroits exigus la caméra peut s’affoler un chouïa nous sommes loin du désastre de Zestiria. On contrôle son personnage en vue de dos et on enchaîne les Artes. De nombreuses combinaisons sont possibles en associant un Arte à chacun des boutons de la manette (, , et ). Le bras démoniaque de Velvet servira à faire des Brise-Âme ce qui amènera l’héroïne dans un état où sa vie descend à intervalles réguliers pendant que sa puissance augmente à mesure qu’elle s’affaiblit. Une vraie plus-value tactique puisque qu’il faut sacrifier un carré d’endurance pour déclencher le Brise-Âme. Les Artes Mystiques répondent également présents et sont toujours la clé de voûte pour faire basculer un combat somme toute trop difficile. Par ailleurs plusieurs niveaux de difficulté sont disponibles pour satisfaire à la fois ceux qui veulent simplement suivre l’histoire mais aussi ceux qui recherchent du challenge.
Beaucoup d’à-côté
Comme dans tous les J-RPG , Tales of Berseria propose tout un tas de quêtes annexes qui sauront vous occuper. La plus importante, liée au développement de vos personnages, concerne l’équipement. Vous pourrez (devrez) le faire évoluer en démantelant vos pièces inutiles pour récupérer des objets vous permettant de faire évoluer celles que vous voulez garder. Ingénieux et chronophage. A savoir que chaque pièce d’équipement permet à chacun d’apprendre une compétence (à la manière de Final Fantasy IX) qui une fois acquise le sera définitivement et renforcera votre personnage. Comme toujours dans un Tales of, les Minouz sont présents avec ici des coffres à ouvrir pour les libérer. Pour les ouvrir il vous faudra récupérer des âmes de Minouz qui apparaissent régulièrement sur la carte. Vous débloquerez ainsi de nombreux objets. Des quêtes de chasse aux monstres puissants sont également de la partie. S’inspirant de l’excellent Tales of Xillia 2 et ses chats qui partent chasser, Velvet aura vite l’occasion d’envoyer un bateau en exploration récupérer des objets inédits et des trésors. Il faudra alors attendre un certain temps (1/2h au départ) pour voir revenir l’expédition. Notez qu’il s’agit ici de temps réel (se basant sur l’horloge de la console) et non de temps de jeu.
Conclusion sur Tales of Berseria
Les erreurs commises avec le précédent opus sont de l’histoire ancienne. Bandai Namco à su avec ce Tales of Berseria proposer une aventure originale, travaillée et prenante. Si l’on pourra regretter un aspect technique un peu en deçà de que l’on espère sur PlayStation 4, bouder un titre de cette envergure qui a autant de qualités serait vraiment idiot surtout pour les fans de J-RPG en général et ceux de la licence en particulier. Avec une durée de vie correcte, de nombreuses quêtes annexes, un système de combat prenant, un scénario mature et une localisation parfaite, Tales of Berseria mérite toute votre attention et votre temps. Un très bon cru !
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
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J’adore la série des Tales of… Donc encore une fois je pense me laisser tenter :D. Je pense que c’est un des seuls J-RPG actuel auquel j’aime jouer.
J’avoue que c’est une des seules séries (avec Persona m’a-t-on dit) qui respecte encore véritablement les codes du JRPG. Si t’as aimé Zestiria alors tu devrais adorer ce Berseria !
Bon ben j’étais en train de mater les prix pour Tales of Berseria mais je voulais lire un bon test avant de l’acheter, c’est chose faite :)
Merci l’ami ça me touche beaucoup venant de toi ! ;) Tu l’as acheté depuis alors ? Je serai curieux d’avoir ton avis sur le jeu…