La PlayStation regorgeait de jeux excellents et le domaine du J-RPG ne faisait pas exception. De nombreux titres sont sortis du lot à cette époque et l’un d’entre eux m’a tout particulièrement plu. Il s’agit de Final Fantasy IX. Comme vous le savez, je suis un fan inconditionnel de Final Fantasy VII puisqu’il m’a fait découvrir ce type de jeu mais j’apprécie tous ceux qui valent le coup (je vous avais notamment parlé de l’excellent Grandia II) et Final Fantasy IX est clairement une référence. Explications.
Test de Final Fantasy IX sur PlayStation
Alexandrie Alexandra
Sorti en février 2001 (ouch !) dans nos vertes contrées, Final Fantasy IX venait prouver une nouvelle fois le savoir-faire de Squaresoft en matière de J-RPG. Conservateur et novateur, le jeu a su se démarquer de ses prédécesseurs en proposant un univers à la fois enfantin et réaliste. Enfantin par son aspect visuel et réaliste par les sujets abordés par le scénario (la mort, la guerre…). On débute ainsi l’histoire en prenant le contrôle de Djidane (ou Zidane pour les Japonais), un voleur faisant parti de la troupe des Tantalas. Ces derniers sont ainsi venu au château d’Alexandrie pour jouer une pièce pour les 16 ans de la jeune princesse Grenat mais leur véritable objectif est de l’enlever. Parallèlement, on fait la rencontre d’un jeune mage noir nommé Bibi qui désire voir la fameuse pièce de théâtre. Nos deux héros vont se rejoindre malgré eux et fuir la ville sous les coups de canons. Et à partir de là, les événements vont s’enchaîner comme dans tout bon J-RPG. Mais ce qui fait la force de Final Fantasy IX c’est le fait que le joueur contrôlera souvent des personnages qui ne sont pas au même endroit et verra ainsi l’histoire de plusieurs manières. Intéressant et vraiment bien fait. De plus, par moments des petites scènes appelées Active Time Event vous permettront de voir ce que font vos compagnons lorsque vous vous baladez en ville. Cela rajoute un côté vivant au titre et ce n’est pas plus mal même si souvent il ne s’agit pas vraiment de scènes essentielles pour l’avancée du scénario. Graphiquement, Final Fantasy IX fait honneur à la console. Les décors en précalculé sont sublimes et détaillés. Les modèles 3D des personnages sont en semi-SD puisqu’ils sont au final un mix entre les personnages du VII et ceux plus réalistes du VIII.
Tous différents
C’est dans son gameplay que Final Fantasy IX arrive à convaincre tous les amateurs de J-RPG. En effet, la jauge ATB (Active Time Battle) est toujours de la partie mais à la différence des deux précédents opus, on revient à un système de jobs. Chaque personnage est en effet différent et a ses capacités propres. Par exemple Djidane est le seul du groupe à pouvoir voler des objets à vos adversaires (d’ailleurs cette compétence vous rapportera souvent des équipements intéressants rapidement), Bibi est le seul à pouvoir utiliser la magie noire et si vous voulez vous soigner par la magie blanche alors seules Grenat et Eiko sauront vous aider dans ce domaine. Toutefois, si ce système à l’avantage de bien différencier vos personnages tout au long de l’aventure, il a le souci de ne pas vous laisser vraiment le choix de vos compagnons. Impossible déjà de ne pas prendre Djidane qui est le héros imposé. On ne peut pas non plus faire l’impasse sur Bibi et ses magies dévastatrices. Quand à Grenat (Dagga par la suite) elle s’impose vite comme une excellente guérisseuse. Ce qui fait qu’au final, on arrive au bout du jeu avec la même équipe très souvent. C’est là que séparer les personnages est une idée grandiose puisque vous serez obligés de faire avec ceux que vous aurez pendant une grande partie du jeu. Ingénieux pour forcer le joueur à tous les utiliser. Par ailleurs, alors que les épisodes VII et VIII ne proposaient que trois joueurs en combat, ici vous en aurez quatre. Ce qui vous garantira des joutes à la fois tactiques et animées.
Gameplay magik(olithe)
Le point central du gameplay, hormis la spécificité des personnages, est l’acquisition des compétences et leur activation. En fait, chaque arme et accessoire possède une « âme » et des techniques à « apprendre » à nos héros. Par exemple un chapeau pourra être porté par Djidane ou Bibi mais s’il pourra apprendre au premier une tactique de vol, le deuxième apprendra une magie noire. Bien évidemment vous pouvez savoir si un équipement apprendra une capacité à votre personnage puisqu’elle apparaitra en grisé si ce n’est pas le cas. Dans le cas contraire, une jauge d’expérience (comme pour vos personnages) indiquera si vous maitrisez la technique ou non. En clair, mettre l’équipement vous permettra d’utiliser la technique tant que vous le conservez. Si vous le retirez avant de l’avoir apprise alors vous en serez incapable. Dans le cas contraire vous serez apte à l’utiliser définitivement. Enfin presque. Parce que si les compétences d’attaque (ou de soin) sont utilisables tout le temps une fois apprises, il n’en est pas de même pour les compétences passives (Lupin par exemple qui permet de voler plus facilement). Ces dernières devront être activées dans un menu spécial à l’aide de magikolithes. Il s’agit de pierres que vos héros possèdent et qui augmentent à chaque niveau. A vous de les répartir parmi vos capacités selon la manière dont vous aimez jouer. Mais il est clair qu’un Auto-Booster est quand même bien pratique dans Final Fantasy IX malgré le gros nombres de magikolithes demandés pour l’activer. Cela peut paraître assez complexe mais en fait c’est extrêmement simple et bien pensé.
Une légende finale
Vous comprenez donc à quel point Final Fantasy IX est riche. Mais il ne s’agit là que du système d’évolution des personnages. A côté de ça, le titre propose tellement de sous-quêtes et un monde à explorer tellement gigantesque que vous n’en ferez pas le tour en une dizaine d’heures. Avec ses 4 CD, le jeu est vraiment long. Si vous avez apprécié le jeu de carte du huitième opus, sachez qu’il y en a un de nouveau ici (nommé Tetra Master) et qui, s’il n’a pas fait l’unanimité à sa sortie, propose tout de même une sacrée expérience et pourra vous occuper de nombreuses heures. La durée de vie de Final Fantasy IX est en effet relativement élevée (et dans la norme de la série) pour qui souhaite tout faire. Sachez d’ailleurs qu’un challenge vous propose d’arriver à un certain point du jeu en moins de 15 heures pour avoir la chance de mettre la main sur une arme spéciale. Si vous souhaitez le tenter, faites le sur une deuxième partie puisque vous passeriez à côté de tout le sel du jeu. Les musiques, en totale adéquation avec l’action, sont tout simplement sublimes et les thèmes vous resteront en tête longtemps après avoir éteint la console. Comme dit plus haut, Final Fantasy IX a une part adulte dans le traitement de son scénario et les thèmes abordés sont vraiment traités de manière intéressante. De plus, tous les personnages sont vraiment travaillés et renforcent donc l’immersion du joueur dans un monde en proie à la guerre. Toutefois, de nombreuses scènes amusantes seront là au bon moment pour faire redescendre la pression. Un scénario excellent de bout en bout, rehaussé par la qualité incroyable des nombreuses cinématiques qui parsèment l’aventure.
Conclusion de Final Fantasy IX
Vous l’aurez compris, Final Fantasy IX est bourré de qualités. Beau, prenant, riche et avec un gameplay travaillé, il propose au fan de J-RPG une expérience incroyable qui n’a pas pris une ride même après toutes ces années ainsi qu’une traduction française de grande qualité. Bien sûr, ceux qui découvrent le titre aujourd’hui pesteront sans doute sur les graphismes en deçà de ce à quoi ils ont l’habitude mais passer à côté du jeu à cause de cela serait vraiment idiot tant il a su traverser les âges sans prendre une ride sur tous les autres aspects. On regrettera peut être juste le système de Transe en combat, bien moins travaillé que celui des Limites du VII mais ce serait vraiment chipoter tant le reste est carré. En résumé, Final Fantasy IX est un jeu magique que je vous conseille de (re)faire si vous en avez le temps tellement il mérite d’être connu. Je met au défi n’importe quel fan du genre de ne pas aimer cet épisode qui a su trouver le meilleur moyen de transporter le joueur sans le lasser. Un des meilleurs Final Fantasy sans aucune hésitation possible.
Pour ceux que ça intéresse, Final Fantasy IX est disponible sur le PlayStation Store pour 9.99€ et est jouable sur PlayStation 3 et PlayStation Vita.
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
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