Le mois de février et le froid sont là et avec eux un nouvel épisode de « Réflexion sur… » qui traitera cette fois d’un sujet à controverse pour la plupart des joueurs : La dématérialisation. Depuis la génération PlayStation 3/Xbox 360 nous avons en effet de plus en plus droit à ce concept sur consoles (autrefois l’apanage des PC uniquement via Steam et autres plate-formes de téléchargement). Est-ce une bonne chose ? Nous allons voir ça de suite.
Réflexion sur… La dématérialisation
L’arrivée des disques durs sur nos consoles a totalement changé notre façon de jouer. En effet, la place devenait ainsi importante donc plus besoin de carte mémoire comme au temps de la PlayStation. Contrepartie, les consoles possédant désormais leur propre système d’exploitation les développeurs ont réagit en conséquence et les consoles se sont rapprochées des PC. Le nombre de jeux nécessitant un patch correctif augmente au fil des mois et les gens ne possédant pas Internet (si si ça existe !) ou ceux possédant une petite connexion sont du coup grandement pénalisés. La dématérialisation passe aussi par les jeux eux-même. Le PlayStation Store de Sony par exemple, propose énormément de titres que ce soit sur PlayStation 3, PlayStation Vita, PlayStation Portable ou PlayStation 4. Le système a énormément de qualités comme par exemple que ces titres sont disponibles à n’importe quel moment de la journée et que si l’envie vous prend vous pouvez en acheter un en pleine nuit. Les magasins étant fermés et les livraisons de boutique en ligne prenant plusieurs jours on est à la limite de l’instantané (si on décompte le temps de téléchargement et d’installation du jeu sur le disque de la console évidemment).
Mon démat’ à moi
A titre personnel je suis à la fois vieux jeu et collectionneur donc j’apprécie d’avoir la boite de mes jeux (pour les entreposer fièrement) et le livret (même si ce dernier tend de plus en plus à disparaitre). Malgré tout, la dématérialisation possède des avantages indéniables même pour quelqu’un comme moi. Premièrement les jeux dits « rares ». En effet, certains titres en version boite ne sortent qu’à peu d’exemplaires et les trouver relève du miracle. S’ils sont également disponibles en dématérialisé alors pas de problème. De même, les sauvegardes que l’on peut mettre dans le « cloud » et qui permettent de les conserver même si sa console ou son disque dur tombe en rade (j’ai eut l’occasion de tester ce service avec ma sauvegarde de Final Fantasy XIII-2 à l’époque et je peux vous assurer que je me suis senti libéré une fois ma sauvegarde récupérée). Autre avantage d’un jeu dématérialisé : la vitesse. En effet on est toujours plus rapide en accès disque que si l’on doit lire les données sur le Blu-ray. Ce qui est appréciable sur certains temps de chargement. On a même la possibilité pour certains jeux physiques d’installer des données pour accélérer les chargements (exemple pour Super Street Fighter IV ou Tekken 6). Et je vous assure, quand on enchaîne les combats entre amis, c’est appréciable d’avoir des temps de chargement réduits.
La Wii U à part
En ce qui concerne la Nintendo Wii U c’est encore différent. Si Nintendo de plus en plus se tourne aussi vers la dématérialisation avec des DLC (chose que l’éditeur ne faisait pas auparavant) et un e-shop de plus en plus fourni, la majorité des titres disponibles sont des jeux Virtual Console (Super Nes, Nes ou Game Boy Advance) qui ne prennent que peu de place. Mais on a aussi droit désormais à des titres Wii, de gros jeux indépendants et les derniers hits maison. Si les packs disponibles au départ suffisaient, il vaut mieux désormais ajouter un disque dur externe sur sa console pour augmenter son stockage (j’ai rajouté un disque dur externe de 500Go il y a une semaine et j’en suis très satisfait). Mais là où Sony et Microsoft proposent un système de Cloud pour les sauvegardes, Nintendo ne propose rien du tout. Il faut donc prier pour ne pas avoir de souci. On arrive donc de plus en plus vers un monde numérique tout dématérialisé même chez un constructeur qui y était un peu réfractaire au départ. Cela permet tout de même à de nombreux joueurs de (re)découvrir des hits d’autrefois sur console même si le prix est parfois exagéré. Je regrette par ailleurs que nous n’ayons toujours pas droit aux hits de la Nintendo 64 (Mario 64 en tête !) sur la Virtual Console.
Un futur « nuageux » ?
L’avenir selon Sony sera le Cloud gaming. Kesako ? Et bien tout le monde connait et utilise le streaming, que ce soit sur Youtube ou encore Spotify. Le principe sera le même mais pour le jeu vidéo. Concrètement, vous n’aurez plus de données stockées sur votre console ni de jeux à insérer puisque vous jouerez en streaming. Il vous faudra néanmoins une bonne connexion pour profiter pleinement du service. A terme, Sony voudrait que ce système remplace purement et simplement les supports physiques. Personnellement je ne suis pas pour. Autant le concept est une bonne idée et permet de pousser plus loin l’idée de la dématérialisation, autant ne plus avoir de support physique me gène. Même si je possède une excellente connexion j’aime avoir la boite. Et puis premier problème mais en cas de souci de box ou de gros orage perturbateur, comment jouer ? Et pour les personnes ne possédant pas d’accès Internet ? Ces consoles là ne présenteront plus d’intérêt. Dommage de perdre des joueurs. Je pense donc que cette idée ne doit pas remplacer les moyens actuels mais venir en complément afin de pouvoir satisfaire tous les types de joueurs.
Conclusion sur la dématérialisation
Que dire alors finalement de tout ça ? Et bien si les avantages et inconvénients se valent à l’heure actuelle il y a toutefois un point qui me chagrine concernant la dématérialisation des jeux. Le prix. En effet, si certaines offres sont alléchantes sur des petits jeux indépendants ou lors des soldes, payer un jeu dématérialisé le même prix qu’une version boite me fait un peu grincer des dents je l’avoue. Il y a forcément moins de frais à faire une version dématérialisée qu’une version physique alors pourquoi le prix du jeu est-il identique ? Dans tous les cas, comme pour tout, le choix appartient aux joueurs et si personnellement j’adhère un peu à la dématérialisation puisque je possède des gros disques durs et que j’en reconnais l’avantage, je ne suis pour ma part pas prêt à me séparer de mes belles boites de jeux. Même si les chargements sont un poil plus longs. Et vous ?
- [20 Years Back] Le jeu du mois – Novembre 2004 : Tales of Symphonia [GC] - 16 novembre 2024
- Test de Ys X: Nordics [PS5] - 17 octobre 2024
- [20 Years Back] Le jeu du mois – Octobre 2004 : GTA San Andreas [PS2] - 13 octobre 2024
Alors c’est intéressant mais tu pourra te pencher sur l’impact écologique de la dématérialisation a l’occasion. Les data center sont le piège de demain. Énergivores et futures cibles stratégiques en cas de conflit, ils nous le mettront dans le cul un de ces jours !
Effectivement Oncle Benz ! Il est vrai que j’ai simplement évoqué le côté « geek » de la dématérialisation sans évoquer les autres aspects mais tu as entièrement raison.
Super article :3
En tant que joueur Vita, je suis très concerné par le dématérialisé, qui touche malheureusement de plus en plus de jeux. Comme toi je préfère largement les jeux physiques (et les livrets ! ), et ça me dépite de voir qu’on à souvent pas le choix en Europe, comparé aux USA et au Japon (Oreshika 2, Soul Sacrifice Delta et SAO : Hollow Fragment par exemple).
En effet la PS Vita est la console la plus concernée par ce concept. Et les Memory Card sont jamais assez grandes en plus.
Autant je ne suis pas fan du demat’ pour les gros jeux, autant pour les p’tits indés/portages de jeux old school, je trouve ça pas mal. Je m’éclate sur un Luftrauser par exemple, jeu que je n’aurais probablement jamais pris en boutique.
Quant au prix, je suis d’accord avec toi, il est souvent ridiculement élevé (surtout sur les plateformes nintendo). Heureusement, Steam et Sony sont là pour prouver que la patience est une vertue ^^