Il y a des jeux comme ça qui marquent une vie. D’autres qui passent un peu plus inaperçus mais qui des années après ressurgissent des tréfonds de nos souvenirs sans crier gare et qu’on a envie d’un seul coup de relancer et de finir à nouveau. C’est le cas de Soleil sur Megadrive. Un titre à mon sens incroyable et qui devait avoir sa propre page dans mon Journal Nostalgie.
Journal Nostalgie n°31 : Soleil
A l’époque de l’ère 16-bits de nombreux jeux cultes ont signé le succès de la console de Sega. Je pourrai mentionner Streets of rage, Shining Force, Sonic et bien d’autres mais le titre dont je vais vous parler aujourd’hui, Soleil n’a pas eu le succès qu’il méritait. A sa sortie je ne connaissais pas du tout les jeux Super Nes dont le mythique The Legend of Zelda – A Link to the past et je n’ai donc absolument pas fait le rapprochement entre les deux titres quand j’ai mis la main sur Soleil. Au contraire j’ai été émerveillé par la nouveauté et les idées qu’il proposait. Ceux qui le découvriraient aujourd’hui penseraient probablement qu’il ne s’agit que d’un « sous-Zelda », une pâle imitation. Et à mes yeux ce serait une erreur tant le titre propose un gameplay bien à lui mais j’y reviendrai. Gardons le meilleur pour la fin.
Rien que de mentionner le nom du jeu me fait remonter un tas de souvenirs. Musicaux tout d’abord puisque la plupart des thèmes de Soleil sont excellents (malgré le chipset son de la Megadrive loin d’être au top) et me sont resté en tête malgré tout le temps passé. Les thèmes de la ville principale, de certains donjons ou de la musique des Boss sont gravés dans mes oreilles à jamais. Peu de jeux peuvent d’ailleurs se targuer de réussir un tel exploit ! Et pourtant, contrairement à un Final Fantasy VII que j’ai fini de très nombreuses fois, je n’ai vu le bout de Soleil que trois ou quatre fois maximum depuis sa sortie. Les sons du jeu par contre ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable, notamment le cri du héros à chaque coup reçu qui aurait pu me faire avoir de multiples otites.
Mais la qualité des compositions n’est qu’une des multiples choses que réussit divinement Soleil. Ses graphismes et animations également sont très travaillés. Alors évidemment on est dans le classique niveau lieux visités puisque le titre utilise toutes les ficelles du jeu d’aventure/action de l’époque. Mais il le fait bien. Les lieux traversés (villages, forêt, grottes, désert, volcan…) sont malgré tout variés et toujours agréables à l’œil. Les couleurs chatoyantes de Soleil sont une de ses forces. Moins abouti graphiquement que son homologue aux oreilles pointues, ce titre Megadrive fait tout de même partie du haut du panier de la machine. L’univers du jeu est très travaillé malgré son côté très classique et j’avais adoré parcourir ce monde même si évidemment certains lieux m’ont plus marqué que d’autres.
Mais là où Soleil tire son épingle du jeu c’est dans son gameplay. Si le système est inspiré de Zelda dans sa construction (il faut avoir le bon objet pour avancer) il ne l’est pas dans l’exécution. Là où Link utilise divers objets (bombes, grappin…), le héros de Soleil utilise les animaux. Parce que je n’en ai pas parlé jusqu’ici mais le scénario propose une aventure totalement différente de ce qu’on a l’habitude de faire. Notre héros est l’ado typique de jeu d’aventure qui a perdu son père à la guerre et qui hérite de son épée à ses 14 ans. Il doit alors aller voir le roi pour obtenir l’autorisation d’aller au camp d’entraînement de Rafflesia. Si le début du jeu est ultra-classique, très vite notre héros perd la capacité de parler aux humains. Plutôt handicapant non ? Pas tout à fait puisque s’il vous est impossible de discuter avec vos congénères il n’en va pas de même pour les plantes et les animaux avec qui vous discuterez tout le long du jeu. Et les animaux deviendront ainsi vos alliés les plus fidèles.
Comme je le disais, Link utilise des objets mais les capacités de ces derniers sont ici remplacées par celles des différents animaux qui se joindront à vous. Par exemple le guépard vous permettra de doubler votre vitesse de course alors que le pingouin glacera votre épée. On peut aussi parler de quelques animaux passifs comme le chat qui vous sauvera d’une mort certaine en vous offrant une de ses vies. Le héros pouvant « utiliser » deux animaux simultanément, les combinaisons deviennent multiples d’autant que certaines provoquent des effets intéressants. Par exemple, associer les pouvoirs du pingouin (glace) et du lion (feu) provoque une attaque combinée des deux éléments dévastatrice. Si certains animaux sont plus utiles que d’autres (le papillon permettant de diriger son épée une fois lancée est indispensable alors que le tatou par exemple ne sert qu’à de rares occasions puisqu’il sert de plateforme improvisée) l’idée est tout bonnement géniale et je me suis éclaté à tout tester à l’époque. J’ai vite trouvé les combinaisons qui me bottaient le plus.
Je ne me suis pas étendu plus que ça sur le scénario de Soleil puisqu’il est relativement classique. Néanmoins sachez qu’il aborde des thèmes relativement adultes comme la mort, la guerre, la compréhension mutuelle, le respect de l’autre, la nature ou encore la vie en communauté entre les hommes et les animaux. Là où beaucoup de titres (notamment à l’époque) se contentaient d’un héros qui va sauver un monde en perdition, ici c’est plus compliqué. Mais le tout se suit avec un immense plaisir. Évidemment on est loin des jeux récents et de leurs ramifications de dingue avec révélations et autres retournements de situation mais croyez-moi si je vous dis que l’histoire est vraiment intéressante.
Conclusion
Soleil a su marquer mon enfance en me faisant découvrir ce type de jeu. Je l’en remercie fortement car grâce à lui j’ai pu passer des heures magiques sur ma Megadrive. Je regrette d’ailleurs que ce jeu ne soit pas inclus dans la compilation Sega Mega Drive Classics parue l’année dernière tant il mérite d’être fait. Avec son ambiance unique et ses thèmes plus adultes à l’accoutumée Soleil mérite vraiment sa place dans ce Journal Nostalgie. Que vous connaissiez ou non le titre je vous invite vraiment à le (re)lancer aujourd’hui si vous en avez la possibilité. A noter également qu’il était entièrement traduit en français. Un plus non négligeable surtout à l’époque de sa sortie !
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OHLALA mais il faut que je joue à ce jeu, il a l’air génial O_O
Les graphismes sont beaux, l’univers a l’air cool, et y’a plein d’animaux ♥ Je le veux ! ♥
Merci pour la découverte, je manque de rpg en ce moment en plus T_T
Sans problème il s’agit d’un de mes classiques sur Megadrive. J’ai souvent envie de le relancer. Par contre à moins que tu ne sois riche je te conseille de te tourner vers l’émulation pour y jouer étant donné que le jeu n’a jamais été réédité nulle part.
En tout cas j’ai hâte d’avoir tes impressions si tu l’essayes !
Soleil, un des jeux que j’ai réellement poncé avec La légende de Thor.
Ce jeu était vraiment magnifique et le gameplay excellent.
Faudrait que je le retrouve pour ma vielle console qui s’ennuie au fond du placard !
T’as encore ta Megadrive ? Et le jeu ? Veinard ! Vu son prix sur le net je suis obligé de me tourner vers l’émulation pour y jouer. xD
Il est tellement bon même après toutes ces années que je ne peux que te conseiller de le relancer !
Oui j’ai la Mégadrive, SNES, NES, Master System, Dreamcast, PS1/2/3/4 ….
Non je n’ai plus le jeu j’avais revendu ma Mégadrive première du nom et tout mes jeux de l’époque pour pouvoir m’acheter la Playstation.
Je ne compte pas le nombre d’heures passées sur ce jeu qui pour moi à l’époque était l’un des meilleur de la plateforme avec d’autre comme Aladdin, La légende de Thor, ISS pro deluxe, Micromachine etc…
J’ai quelques vieilles machines aussi mais rien de plus vieux que la Saturn. La Megadrive avait tellement d’excellents jeux que forcément quand je vais faire mon Top 10 je risque de bien galérer. xD