[20 Years Back] Le jeu du mois : Mars 2005 – Resident Evil 4 [GC]

En mars 2005, le monde du jeu vidéo a été bouleversé par la sortie de Resident Evil 4 sur GameCube. Développé par Capcom, ce jeu a marqué un tournant décisif dans la série Resident Evil, en introduisant des changements radicaux tant au niveau du gameplay que de la narration. C’était il y a 20 ans et je vous en parle de suite.

20 Years Back : Resident Evil 4

Un scénario de film

L’intrigue de Resident Evil 4 se déroule plusieurs années après les événements de Raccoon City et de l’excellent Resident Evil 2 (dont le remake sorti il y a quelques années a mis une claque monumentale à tout le monde). Leon S. Kennedy, désormais agent du gouvernement, est envoyé en mission pour sauver Ashley Graham, la fille du président des États-Unis, kidnappée par un mystérieux culte en Europe. Evidemment, le scénario est on ne peut plus classique et sert principalement de prétexte à nous envoyer dans d’autres lieux que les US. D’ailleurs, exit les zombies puisqu’on a affaire ici à des infectés à cause du parasite Las Plagas. La différence ? Leur vélocité notamment puisqu’ils sont bien plus rapides que les simples morts-vivants habituels. En toute franchise j’ai assez peu de souvenirs aujourd’hui du scénario (je n’ai terminé le jeu qu’une seule fois il y a 20 ans) mais de mémoire, même s’il n’apportait pas grand-chose au lore de la saga, il se suivait avec plaisir.

L’aventure démarre dans un petit village perdu…

Un nouveau souffle pour la série

Contrairement aux précédents volets de la série, Resident Evil 4 a adopté une perspective à la troisième personne, offrant aux joueurs une vue par-dessus l’épaule du héros. Cette nouvelle approche, si elle a permis une immersion plus profonde et une meilleure gestion des combats, rendant l’expérience de jeu plus intense et dynamique, a par la même occasion complètement modifié le genre d’une saga qu’elle avait elle-même initiée. En popularisant la vue TPS, Capcom a ainsi modifié les codes du survival horror. Pas de caméra fixe, un personnage principal qui ne se déplace plus comme un paquebot (enfin moins) et de l’action. Plus d’action. Parce qu’avec une caméra à l’épaule, il n’est plus question ici de perdre du temps à déplacer des statues pour trouver des plans et des clés. Si des énigmes sont toujours de la partie, le gros du gameplay se situe dans l’extermination d’ennemis belliqueux et nombreux. A sa sortie, Resident Evil 4 a jeté un pavé dans la mare.

Le pointeur rouge pour savoir où l’on vise est une des (nombreuses) excellentes idées du titre !

Des graphismes et une ambiance inégalés

Pour l’époque, les graphismes de Resident Evil 4 étaient révolutionnaires. Les environnements détaillés, les effets de lumière et les animations fluides ont contribué à créer une atmosphère oppressante et immersive. Le jeu a également été salué pour sa bande sonore, qui renforçait l’ambiance de tension et de suspense même si certains doublages n’étaient pas optimums à titre personnel. Il y a toujours une sorte de tension constante mais le jeu propose assez d’armes et équipements pour se sentir moins démuni que dans les volets précédents qui visaient avant tout les jump scare. La mallette qui sert ici d’inventaire est ajustable comme dans un Tetris pour ranger vos trouvailles et on a donc moins ce sentiment de manque. On évite en plus les aller-retours à la malle. Dommage que le système n’ait jamais été réutilisé par la suite. En tous les cas, le titre de Capcom claque la rétine en ce mars 2005. On sent clairement la puissance de la Game Cube et avec ses deux mini-DVD pleins à craquer, le jeu propose une aventure bien plus longue qu’on aurait pu l’imaginer.

Les décors laissaient parfois pantois.

Un succès critique et commercial

Logiquement, Resident Evil 4 a été acclamé par la critique et les joueurs du monde entier à sa sortie. Il est souvent cité comme l’un des meilleurs jeux de tous les temps même si je serai quand même plus mesuré à ce sujet. On ne peut toutefois pas lui enlever qu’il a osé sortir du carcan habituel de la série en proposant une toute nouvelle approche. Les joueurs ont carrément apprécié ce changement et cela s’est vu dans les ventes puisqu’on note 1.6 millions de copies écoulées sur le cube de Nintendo. Evidemment vous le savez, depuis, le jeu a été porté sur quasiment toutes les consoles existantes et ses ventes totales dépassent à priori les 10 millions. Le remake du titre, sorti en 2023 (et que je n’ai pas encore essayé) s’est lui aussi très bien vendu, preuve que le jeu était en avance sur son temps en 2005.

La fameuse mallette d’inventaire. Une idée au top.

Conclusion

La sortie de Resident Evil 4 sur GameCube a non seulement redéfini les standards de la saga, mais a également influencé de nombreux autres jeux d’action et d’horreur. Son héritage perdure encore aujourd’hui, rappelant à quel point ce titre a été novateur et marquant pour l’industrie du jeu vidéo mais à sa sortie en mars 2005, c’était surtout l’occasion de découvrir un grand jeu qui allait marquer d’une pierre blanche l’esprit des joueurs et montrait que non, Nintendo ne propose pas des jeux que pour les enfants. Un très grand jeu encore aujourd’hui qui est comme je le disais disponible absolument partout (PS4/5, Switch, PC, Xbox…) et que je vous invite vraiment à essayer, ne serait-ce que pour comprendre à quel point il était novateur à sa sortie…

 

P.S : Pour des raisons évidentes j’ai privilégié des screenshots des versions HD, plus jolies mais surtout plus adaptées à nos écrans modernes.

Romain Boutté
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