[20 Years Back] Le jeu du mois : Juin 2005 – God of War [PS2]

Nous sommes en juin 2005. Batman Begins sort au cinéma. TF1 diffuse le tout premier épisode de Lost. Et pendant qu’Akon se sent seul en tête du Top 50, Sony a dégainé la grosse artillerie pour sa PlayStation 2 : God of War.

God of War : Guerre et Guerre

Streets of War

Pour remettre les choses en contexte, a cette époque le genre du beat’em up a déjà évolué grâce notamment à des titres comme Devil May Cry. Si à l’origine il s’agissait d’un type de jeux fait pour le multijoueur local (avec par exemple la saga Streets of Rage sur Megadrive), peu a peu les développeurs ont souhaité donner un nouveau souffle au genre avec des aventures solos scénarisées. J’en veux pour preuve que le genre est clairement tombé en désuétude depuis l’ere 32-bits (avec pour seuls vrais représentants de cette période le plutôt sympa Fighting Force ou l’inoubliable Guardian Heroes). C’est pourquoi l’arrivée de Kratos et ses chaînes envoyait un uppercut aux joueurs. La claque a été immédiate.

Des pouvoirs puissants sont évidemment de la partie.

Des Dieux et de la guerre

Le héros du jeu, Kratos, désormais bien connu des fans de PlayStation, était à ce moment-là un parfait inconnu. Mais sa violence, son passé et son look badass ont vite convaincu les joueurs et joueuses de juin 2005 qu’il avait un sacré potentiel. Pour les deux du fond qui hibernent depuis 20 ans, Kratos est un humain (on découvrira plus tard qu’il est un demi-dieu) qui a passé un contrat avec Arès (le dieu de la guerre) pour remporter une bataille. Il obtient le pouvoir nécessaire mais va ensuite tuer sa femme et son enfant à cause d’Arès. God of War raconte donc comment Kratos va se venger d’Arès avec l’aide d’Athéna. Un pitch qu’on peut définir comme classique finalement mais qui a su happer les joueurs par sa simplicité mais aussi par son casting de personnages forts. Et puis aussi parce que mine de rien, Kratos est badass. Il est également surpuissant et c’est probablement ça qui a de suite conquis le public.

Le Kraken est le premier gros Boss qu’on affronte. Il envoie déjà du lourd !

Des chaînes toi

Les lames de Kratos sont au centre du gameplay de God of War. Bien sûr il s’agir de ses armes principales avec lesquelles il va occire des ennemis par centaines. Mais elles lui servent aussi lors de phases de plateformes par exemple. Et surtout leur symbolique est incroyable puisque ce sont elles qui le rattachent à Arès et à la mort de sa famille. Malgré son côté sauvage et haineux, on s’attache à Kratos. Et c’est je pense ce qui fait la force du jeu. Là où un Devil May Cry proposé un Dante ultra classe mais pour qui on a pas forcément d’affect, ici ça fonctionne malgré le côté bourrin du personnage. Un côté bourrin exacerbé par les QTE et les mises à mort des ennemis. Souvent sanglante, toujours spectaculaires. Le héros se fait un malin plaisir de réduire ses adversaires en charpie pour le plus grand plaisir des joueurs. Le système de combat est jouissif et on sent la puissance de chaque coup porté par notre chauve haineux. Chaque ennemi tué libère des orbes (à la manière d’Onimusha pour les connaisseurs) et ces derniers servent à renforcer la puissance et débloquer de nouvelles techniques pour les lames. Simple et efficace.

Les panoramas sont superbes (pour de la PS2).

Droit au but

On pourrait se dire qu’avec son aventure en ligne droite God of War est trop court et c’est vrai dans une certaine mesure. Néanmoins il va à l’essentiel et on a aucun temps mort ce qui est vraiment appréciable. Graphiquement le jeu prend le parti de proposer une caméra fixe qui est tout le temps placée de manière à servir l’action. Une vraie bonne idée même si parfois elle est légèrement trop loin. Les doublages français sont très réussis de même que les musiques. Le titre est vraiment bien réalisé et fait honneur aux capacités de la PlayStation 2. La rejouabilité est toutefois assez faible à part pour le plaisir de défoncer des ennemis par paquets de douze de manière décomplexée même si sa suite est bien meilleure sur tous les plans. Un vrai bon jeu et un départ de nouvelle licence plus que prometteur à l’époque.

Les combats sont au cœur du jeu.

Conclusion

God of War a débarqué de nulle part et a su s’imposer à la fois comme une nouvelle licence qui compte mais aussi comme un excellent défouloir. Si personne n’aurait forcément parié sur une éventuelle saga, l’avenir aura donné raison à Santa Monica puisque les opus qui suivront seront nombreux, mythiques (God of War III) ou pas forcément tous réussis (Chains of Olympus, Ascension) mais dans tous les cas marquants. Jusqu’au reboot de la saga qui a su complètement se renouveler et émerveiller les fans avec un nouvel univers (God of War et God of War Ragnarok). Si un nouvel opus est peut être en préparation (aucune information à ce sujet) il est clair en tout cas que Kratos a su nous faire vibrer pendant des années. Et ce départ tonitruant en juin 2005 n’était finalement que le début…

Romain Boutté
Partagez nos articles ;) Share on twitter
Twitter
Share on facebook
Facebook
Share on google
Google

Laisser un commentaire