Test de God of War Ragnarök [PS5]

Sorti en 2018 sur PlayStation 4, God of War avait su renouveler une saga qui avait atteint l’apothéose de la violence mais également ses limites en terme de gameplay avec son troisième opus sorti bien des années plus tôt sur PlayStation 3. Le jeu se terminant sur un cliffhanger digne des meilleures séries TV, il était clair qu’une suite verrait le jour. Développé pour la PS4 mais aussi pour la PS5, God of War Ragnarök était clairement attendu au tournant. Pari réussi pour Santa Monica Studio ? Réponse tout de suite.

God of War Ragnarök ou le retour du Dieu Barbu

Ça caille chez Odin

God of War Ragnarök débute plusieurs années après le premier volet. Ce dernier se finissait après que Kratos et son fils Atreus aient dispersé les cendres de leur femme et mère défunte. Le tout en ayant subi de nombreuses péripéties et affronté des ennemis tous plus puissants les uns que les autres. Atreus ayant découvert ses origines divines (Kratos étant le fils de Zeus) il tire parti de son pouvoir en plein éveil pour tenter de déchiffrer les différentes prophéties laissées par le peuple des géants aujourd’hui disparu pour faire face au Ragnarök, fin du monde annoncée par une sorte d’apocalypse qui n’épargnera aucun peuple. C’est là le début d’une aventure non souhaitée par Kratos mais qui va, à contre-cœur, tout faire pour aider son fils, quitte à se mettre les Dieux Nordiques à dos…

« Papa on peut arrêter de tuer tout le monde ? »

En terrain connu…

Si le scénario est inédit et réserve son lot de surprises, le gameplay, lui, est sensiblement le même. En effet, on retrouve la fameuse Hache du Leviathan du premier volet qui a toujours la particularité de pouvoir revenir dans les mains du héros après avoir été lancée par simple pression d’une touche. A la différence de la version 2018, on a ici très rapidement accès aux fameuses Lames du Chaos, l’arme de prédilection de notre chauve tatoué depuis son génocide au mont Olympe dans sa jeunesse. Les combats en sont donc rapidement plus variés puisque chaque arme possède son élément (glace pour la hache et feu pour les lames) ce qui permet d’exploiter les faiblesses ennemies. Kratos peut également esquiver ou contrer ses adversaires avec son bouclierOn retrouve ainsi cette nervosité et cette violence en combat qui font le sel de la saga depuis ses débuts. Quelques QTE font même leur apparition pour achever certains adversaires de manière aussi gore que spectaculaire. Clairement le titre n’usurpe pas son PEGI 18.

Il existe de nombreux équipements.

Comme dans le précédent opus on pourra faire évoluer son équipement (armes, armures et runes) avec de l’argent et des collectibles récupérés sur les ennemis ou dans des coffres. De même, l’expérience gagnée servira à acheter de nouvelles techniques ou à faire évoluer les runes. Ce petit côté RPG est le bienvenu dans God of War Ragnarök car il permet de privilégier ce que l’on souhaite en fonction de notre façon de jouer. Et l’arbre de compétences n’est clairement pas aussi touffu que celui d’un Assassin’s Creed Valhalla ou d’un Horizon Forbidden West ce qui n’est vraiment pas un mal. Du côté des énigmes on est en terrain connu également même si de nouvelles composantes viennent se greffer au fur et à mesure de l’avancée dans l’histoire. Des énigmes dans lesquelles on est très rarement coincé finalement puisque les personnages qui vous accompagnent prennent toujours un malin plaisir à vous donner des indices beaucoup trop rapidement (option qui n’est à priori pas désactivable).

Même plus gros que lui, les monstres ne tiennent pas longtemps face à Kratos.

Une technique folle

J’ai lu à quelques endroits que la technique du jeu laissait parfois à désirer. Je ne suis clairement pas d’accord. God of War Ragnarök est sublime. Les visages et animations des personnages sont incroyables et les décors sont souvent magnifiques. Alors certes, on sent par moments que le jeu est aussi sorti sur PS4 ce qui limite certainement quelques possibilités notamment au niveau du game design mais ce n’est que broutille à mon sens. La direction artistique est très réussie et le design des personnages (Thor) et autres ennemis croisés reflète le travail des développeurs pour ne pas s’enfermer dans une redite (même si des ennemis font évidemment leur retour). On peut choisir (sur PS5) de jouer en mode 4k ou 60FPS et comme souvent mon choix s’est porté sur l’option 4k. Le titre est fluide et sa beauté ne peut que se constater à chaque nouveau lieu visité. Les cinématiques sont superbes et on prend un vrai plaisir à suivre les péripéties de notre héros et son fils. Il est par contre intéressant de se demander à quoi aurait pu ressembler le jeu s’il n’avait été développé que sur PlayStation 5.

Kratos ou la force brute. Tout le contraire de son fiston plus en finesse.

Du côté sonore non plus nous ne sommes pas en reste avec des doublages plus vrais que nature et des musiques aux thèmes fabuleux. Vraiment, en terme d’ambiance on est dans le haut du panier. Il convient également de dire que l’intégration des quêtes annexes est très bien bien réalisée puisque ces dernières sont scénarisées et apportent vraiment un supplément au lore du jeu. On est loin de la simple quête « Fedex » à laquelle nous sommes habitués dans les jeux du genre. Autre léger changement par rapport au précédent opus c’est que dans God of War Ragnarök on visitera la totalité des 9 royaumes (contre 6 seulement dans le premier). Pas de vraie redite des lieux visités d’ailleurs car l’aspect a complètement changé pour la plupart (ceci étant bien évidemment dû à l’approche du Ragnarök). Les décors d’ailleurs sont donc vraiment variés et le dépaysement est garanti pendant la trentaine d’heures que vous prendra la quête principale (vous pouvez au moins doubler ce chiffre si vous cherchez à tout faire).

Sans spoiler, Atreus est beaucoup plus au centre de l’intrigue dans ce nouveau volet. Notez la beauté des décors au passage…

Conclusion

Est-ce que God of War Ragnarök est une réussite ? Assurément. Superbe, nerveux, bien ficelé et travaillé sur tous les plans, le jeu de Santa Monica Studio fait honneur à la série. Clairement, si je ne devais retenir qu’un seul jeu d’action/aventure sorti cette année, ce serait God of War Ragnarök. SI vous aimez le genre, foncez. Si vous aimez la saga, foncez. Toutefois, les changements de gameplay par rapport à l’opus 2018 sont vraiment minimes donc si vous aviez été déçus, il est probable que vous n’accrochiez pas à ce nouveau volet. Dans le cas contraire, retrouver Kratos et défoncer violemment des ennemis par paquets de douze devrait vous faire passer un excellent moment !

Au final...

Les Plus
  • La technique incroyable
  • L’aspect RPG
  • Retrouver Kratos
  • La violence
  • Le scénario
  • La durée de vie
  • Le gameplay nerveux

Les Moins
  • Parfois trop d’énigmes
  • Quelques passages un peu lent
  • Impossible d’empêcher ses camarades de donner des indices

*Ce test a été réalisé sur PlayStation 5 à partir d’un code de téléchargement gracieusement fourni par l’éditeur que nous remercions chaleureusement.*

Romain Boutté
Partagez nos articles ;) Share on twitter
Twitter
Share on facebook
Facebook
Share on google
Google

Laisser un commentaire