[20 Years Back] Le jeu du mois : Février 2005 – World of Warcraft [PC]

Je comptais à la base vous parler du plutôt moyen Suikoden IV sorti en février 2005 mais quand j’ai vu qu’il s’agissait de la sortie officielle de World of Warcraft, mon choix a été vite fait. Retour il y a 20 ans à la sortie d’un des jeux qui ont changé ma vie et celle de millions de joueurs.

20 Years Back : World of Warcraft

Une sortie (in)aperçue

A la sortie de World of Warcraft j’étais légèrement familier avec le monde du MMORPG (ou Meuporg pour les intimes) puisque j’avais déjà quelques heures au compteur sur Final Fantasy XI. Mais ce dernier, plutôt difficile, m’était un peu tombé des mains. Et je l’avoue, j’étais (et suis toujours d’ailleurs) un joueur console avant tout. L’actualité PC me passait un peu au-dessus et j’ignorais l’existence du jeu de Blizzard à ce moment-là. Le reste du monde par contre, lui, était prêt pour son arrivée et le nombre de personnes qui ont craqué le jour J est impressionnant. Quand à moi, je vivais ma meilleure vie entre ma PS2 et ma Game Cube. Mais alors que je devais aller chez mon meilleur ami je l’ai trouvé en train de jouer à World of Warcraft. C’est à ce moment que j’ai réalisé que de nombreuses heures de ma vie allaient probablement disparaître en Azeroth…

On peut créer 10 personnages différents par serveur ce qui est plutôt pratique pour tout essayer !

Pour l’Alliance

J’étais un amateur de jeu de rôle sur table (le nombre d’heures passées à faire des séances du Livre des 5 Anneaux est juste fou) et quand j’ai vu mon meilleur ami faire du roleplay dans WoW automatiquement je me suis dit que le jeu avait un potentiel incroyable. A l’époque il y avait un code pour un essai temporaire du jeu dans chaque boite (oui en 2005 les boîtes de jeu PC existaient encore) et j’ai eu le droit de récupérer celle de mon pote pour essayer le jeu à la maison (même si mon PC n’était pas un foudre de guerre). Lui avait fait un humain voleur et donc j’avais envie de jouer avec lui ce qui fait que j’ai créé un Humain Guerrier. Il faut le savoir mais à ce moment-là cette classe était une des plus difficile à jouer en solo. Parce que oui, World of Warcraft permet de faire grimper son personnage en solo. Pour comparaison, dans Final Fantasy XI, passé le niveau 10 c’était tout bonnement impossible. Ma découverte du monde d’Azeroth m’a scotché. La forêt d’Elwynn et sa capitale Stormwind (renommée depuis des années Hurlevent). Le titre happait directement le joueur avec son système de quêtes et sa sensation de liberté. Et puis surtout, on trouvait toujours quelqu’un pour tester avec nous même de manière temporaire car le monde était bourré de joueurs ! C’est la force du genre évidemment mais tout était ici ultra simpliste. Discuter se fait très simplement (en direct ou en privé) et fait partie intégrante du jeu.

La file d’attente. Le pire ennemi du joueur de MMORPG.

Voyage Voyage

Mais que l’on joue seul ou en groupe c’était la volonté d’avancer dans l’histoire qui nous poussait vers l’avant. Côté Horde ou Alliance on faisait connaissance avec des personnages hauts en couleurs et un lore extrêmement travaillé. Que l’on soit d’ailleurs familier ou non avec l’univers de Warcraft, le jeu de Blizzard ne laissait personne sur le côté et c’est certainement grâce à cela qu’il est devenu aussi populaire. Ça et son accessibilité qui faisait qu’en quelques minutes on comprenait comment jouer même s’il fallait expérimenter de nombreuses choses par la suite. Je me souviens que pour Final Fantasy XI par exemple on avait dû m’expliquer pas mal de choses quand j’ai débuté alors qu’ici le tout était tellement organique et bien amené que j’ai pu démarrer sans trop d’encombres. Alors évidemment comme tout jeu du genre je suis un peu passé à côté de pas mal de ses propositions (je n’ai jamais fait aucun raid par exemple) parce que j’aime bien jouer en solo. J’ai tout de même fait quelques donjons (avec parfois de chouettes moments avec des inconnus !) mais c’était surtout la découverte de nouvelles zones qui me motivait et je pense que pas mal de joueurs étaient comme ça également. On passait d’une forêt ensoleillée à un désert brûlant ou à une jungle luxuriante (Strangleronce, un endroit terrible pour le PVP) et c’était autant dépaysant que génial surtout que chaque race avait sa propre zone de départ !

Le monde des Elfes de la Nuit a vraiment des couleurs atypiques.

(Hu)main sur la souris

Côté jouabilité vraiment c’était très instinctif : le fameux combo clavier/souris. On se déplace avec les touches ZQSD et on tourne la caméra avec la souris. On peut cliquer directement sur les ennemis et techniques qu’on met en raccourci ou bien utiliser les raccourcis clavier. Mais la force de World of Warcraft c’est justement d’être arrivé à rendre simple quelque chose qui avait l’air compliqué. La gestion des objets, des sorts/attaques et autres mouvements était (et est toujours) d’une simplicité limpide. Contrairement à d’autres jeux du genre qui étaient trop complexes à prendre en main, le jeu de Blizzard a su fédérer tout le monde immédiatement et c’est là sa grande force finalement. Parce que plus les gens jouaient et plus le bouche à oreille faisait son effet et c’est ainsi qu’en moins d’un an on avait dépassé les 3 millions de joueurs. Mais il faut dire qu’avec les différents mods permettant de s’amuser encore plus (j’en avais installé un pour parler d’autres langues par exemple ou pour créer une fiche historique de mon personnage), le roleplay avait une belle place sur certains serveurs même si avec le temps la passion s’est étiolée au profit de nouveaux joueurs qui n’en faisaient pas.

Les donneurs de quêtes sont reconnaissables avec leur point d’exclamation jaune au-dessus de la tête.

Vous m’offrez une chopine ?

Je ne peux pas faire le tour d’un jeu comme World of Warcraft en un seul article vous vous en doutez bien. Le titre a par la suite reçu de nombreuses extensions pas toujours réussies ou bien accueillies. Mais il a toujours tenté de rallonger une durée de vie déjà énorme pour donner envie aux joueurs de continuer à payer leur abonnement. Je l’avoue, j’étais très actif jusqu’à la sortie de la deuxième extension. Après ça, même si je continuais à les acheter j’avais un peu lâché l’affaire. A l’heure où j’écris ces lignes je n’ai pas investi dans la dernière en date (The War Within) mais je n’ai toujours pas fait la précédente (Dragonflight) donc bon… En fait, World of Warcraft a le défaut de son genre : il est très chronophage. Et quand on y joue et bien on ne joue pas à autre chose, ou en tout cas difficilement. Et comme vous le savez j’aime beaucoup varier les plaisirs en termes de jeu donc à un moment donné il a fallu faire des choix. Mais ceci est une autre histoire et il n’est pas exclu que je vous reparle de WoW dans un autre article (encore ?) un jour prochain. A noter tout de même qu’en 2005, plusieurs mois après sa sortie, il y a eu une pandémie ingame. Cet évènement a marqué tant de joueurs de l’époque que je devais en faire mention. Pour résumer, un Boss infligeait un état néfaste à un personnage qui lui faisait perdre des PV pendant un certain temps. L’état ne devait pas être accessible hors de l’instance mais à cause d’un bug (et du fait que les familiers pouvaient l’avoir aussi) des joueurs et PNJ hors du donjon avaient été infectés et les personnages de faible niveau mourraient alors rapidement. Les grandes villes étaient jonchées de cadavres et la plupart des joueurs restaient alors dans les zones moins peuplées pour ne pas mourir. Il a fallu des patchs et un redémarrage des serveurs touchés au final pour endiguer l’épidémie. Chose que nous ne pouvions malheureusement pas faire en 2020 avec le Covid…

C’était l’hécatombe ! Des cadavres partout !

Conclusion

En vérité je pourrai parler encore des heures et des heures de World of Warcraft tant d’une part j’aime ce jeu mais aussi parce qu’il y a tellement à dire dessus. Mais cet article était surtout un moyen pour moi de rendre hommage au jeu sorti il y a 20 ans. D’autant que s’il a bouleversé ma vie, il l’a fait à un moment donné à plus de 12 millions de personnes (plus gros pic de joueurs enregistré) et que rien que pour ça je pense qu’il sera à jamais au panthéon des grands jeux ayant marqué le média au fer rouge.

On peut parfois être énormément de joueurs à l’écran mais c’est ça aussi la joie de WoW ! Rejoignez-moi !
Romain Boutté
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