Février 2004. Alors que l’hiver bat son plein déboule la suite d’un jeu qui m’avait scotché pendant plus de 100 heures sur PlayStation 2 : Final Fantasy X-2. D’ailleurs à bien y regarder c’était la première fois qu’un JRPG auquel j’avais joué avait droit à une suite directe. On prends les mêmes et on recommence ? Pas vraiment…
Final Fantasy X-2 – La suite mal-aimée
Dire que j’ai adoré Final Fantasy X est un euphémisme. J’avais acheté le jeu Day One et malgré quelques déboires (coucou mon meilleur ami qui remplace ma partie de 70h par la sienne en appuyant trop vite sur ) j’ai passé un moment inoubliable en compagnie de Tidus et ses amis. C’est pourquoi l’annonce de ce Final Fantasy X-2 m’avait interpellé. Certes, la fin du X était un peu triste mais elle se suffisait à elle-même. Je l’avoue j’étais tiraillé entre la joie de replonger dans le monde de Spira mais je portais également toute l’appréhension de voir ce qu’allait proposer le jeu comme scénario. Mais bon, avec Squaresoft aux commandes tout ne pouvait qu’être génial non ? Non ?
Je ne vais pas mentir, je ne garde aujourd’hui que très peu de souvenirs de ce Final Fantasy X-2. Il faut dire que la déception a été à la hauteur de mes attentes. Petite remise en contexte. En 2004 j’avais déjà fait de très nombreux JRPG dont pas mal de Final Fantasy (du VI au X en fait) et jusqu’ici c’était clairement un sans faute de la part des développeurs. Chaque épisode était unique, que ce soit en terme de scénario, de personnage, d’univers mais aussi de gameplay. Et là, de voir une vraie suite directe (plus précisément qui se passe deux ans après les événements du X) et bien c’était pas dingue en fait. Déjà première claque la cinématique d’intro. On y voit Yuna en train de… chanter et danser. WTF.
Alors certes même en ayant été échaudé par la scène (toutefois superbe il faut l’admettre) je gardais espoir que le titre soit intéressant scénaristiquement. Autant vous le dire de suite j’ai été très déçu. Final Fantasy X-2 propose en fait de suivre Yuna dans sa recherche de Tidus (le héros du X) qui semblerait avoir réapparu. Pour l’accompagner on avait le personnage de Rikku (que je n’appréciais pas tant que ça d’ailleurs) et une nouvelle venue : Paine. Taciturne et badass c’était clairement ma préférée du trio. Toutefois, en bon ado introverti que j’étais autant vous dire que les histoires de cœur n’étant déjà pas mon fort en vrai, je ne les recherchais pas particulièrement dans un jeu. Surtout pas dans un JRPG. Néanmoins je voulais laisser sa chance au titre, sur un malentendu ça pourrait marcher me disais-je. Il est à noter d’ailleurs que le jeu était vraiment réussi graphiquement (même si côté direction artistique certains choix me laissaient dubitatif) et que son OST était également très bonne (j’ai toujours un faible pour le thème de combat que je trouve extrêmement réussi).
Mais son vrai point fort selon moi c’était son gameplay. À l’instar des jobs qu’on pouvait trouver dans les vieux opus de la saga, on a ici un système appelé Vêtisphères. Ces dernières représentent chacune un style de combat (voleuse, épéiste, chanteuse…) et évidemment chacune possède ses propres attributs et technique. La beauté du système étant qu’on ne peut pas accéder forcément à tout tout le temps puisqu’il faut placer ses vêtisphères sur des palettes qui possèdent un nombre d’emplacements limités. L’intérêt étant que chaque palette (enfin sauf celle du début) ont chacune des « bonus » plus ou moins intéressants ce qui permet de vraiment personnaliser son style de jeu en fonction de si on préfère tout miser sur les différents jobs ou plutôt sur les bonus octroyés quitte à « sacrifier » le nombre de jobs disponibles en combat. J’aimais beaucoup la possibilité de passer d’un job à l’autre pour adapter son style en fonction de l’évolution du combat. D’ailleurs le retour de la jauge ATB avait pour moi été un des points forts du titre puisqu’il rendait les combats super dynamiques. Par contre si voir les héroïnes se transformer via une petite cinématique à chaque changement de vêtisphère était sympa au début on s’en lasse très vite. De mémoire il était possible de réduire les séquences voir même de les supprimer, ce qui permettait de garder un rythme de combat effréné.
Ce que j’avais moins aimé par contre c’est le découpage du jeu. Là où son prédécesseur était un titre en ligne droite, Final Fantasy X-2 a fait le choix de découper son histoire en chapitres. Si le concept a été repris par la suite (notamment avec le mal-aimé mais excellent selon moi FFXIII) sur le coup je n’ai pas adhéré je l’avoue. Et même si certaines scènes sont plutôt sympas, je trouvais que la quête manquait d’enjeu (retrouver un amour perdu n’était pas selon moi aussi intéressant que sauver le monde). Alors certes, Squaresoft avait soigné le contenu puisque comme je le disais, techniquement le titre était très réussi, mais je ne sais pas j’étais mitigé en y jouant. Je l’avoue, j’ai d’ailleurs utilisé le guide officiel pour obtenir la vraie fin car (hérésie selon moi) il faut appuyer sur un certain bouton à un certain endroit à un unique moment du jeu pour l’obtenir. De mémoire mon meilleur ami ne l’avait pas fait d’ailleurs. Je me souviens en tout cas qu’arrivé au bout de l’histoire je n’avais pas ressenti le sentiment d’accomplissement que j’avais eu pour FFX ou un autre JRPG d’ailleurs.
Dernier détail sur ce Final Fantasy X-2, beaucoup de gens s’étaient plaints à l’époque qu’on ne dirigeait qu’un trio de femmes (ah le sexisme ordinaire des années 2000). A titre personnel ça ne m’a jamais gêné même si je regrettais par exemple mon Auron (un de mes personnages préférés de toute la saga). D’autant que même si Rikku était plutôt insupportable, Yuna et Paine étaient intéressantes. Le système de vêtisphères permettait d’avoir des personnages totalement différents (même si certains jobs étaient anecdotiques il faut le reconnaître). D’ailleurs, en février 2004 si sortait chez nous le jeu de base, au même moment au Japon sortait la version « Internationale » qui proposait un nouveau contenu. Et comme un aveu du développeur ce dernier proposait un nouveau gameplay incluant de la capture de monstres (système réutilisé bien des années plus tard dans l’opus XIII-2) afin de permettre aux joueurs d’avoir d’autres personnages en combat. On pouvait même « capturer » des humains et ainsi avoir Auron ou Tidus dans son équipe. Comme si Squaresoft rétropédalait et n’assumait plus d’avoir mis trois héroïnes au centre de son titre. Plutôt dérangeant pour ma part même si objectivement en terme de gameplay l’idée est excellente et bien mise en scène. Si vous découvrez le jeu non pas dans sa version PlayStation 2 de 2004 mais plutôt dans le remaster sorti un peu partout (Switch, Xbox, PlayStation…) vous aurez d’office la version « Internationale ». Après il s’agit d’un aspect du jeu qu’on peut totalement occulter si on le désire mais bon.
Conclusion
A dire vrai, d’écrire sur Final Fantasy X-2 m’a donné (comme à chaque article me direz-vous) envie de relancer le jeu. Mais cette fois-ci ce serait pour lui donner une seconde chance. Je pense que le jeu est loin d’être aussi mauvais qu’on a voulu le faire croire à sa sortie et pour être honnête il dispose quand même d’une durée de vie plus qu’honnête pour le genre et d’un système de combat excellent et dynamique. Certes, ce n’est pas le meilleur épisode de la licence mais franchement, il m’a quand même laissé quelques souvenirs et je pense que contrairement à d’autres JRPG de cette époque, il a su traverser les âges. En bref, comme il y a 20 ans, le jeu mérite quand même qu’on y jette un œil surtout si on est fan du genre et que les terres de Spira nous manquent…
Et vous, vous y aviez joué à ce Final Fantasy X-2 il y a 20 ans ?
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