Journal Nostalgie n°43 : Okami [PS2]

Pour ce nouveau Journal Nostalgie j’ai décidé de parler d’un titre qui a su me marquer de façon indélébile : Okami. Sorti sur PlayStation 2 en fin de vie de cette dernière et édité par Capcom (à qui l’on doit la cultissime saga Street Fighter), le jeu de Clover Studio (aujourd’hui fermé) a su à mon sens se démarquer de la concurrence et proposer une aventure unique et inoubliable. Plongez avec moi dans les souvenirs des péripéties d’Amaterasu, la déesse du soleil

Okami : Quand Zelda croise le folklore japonais

Sorti en 2006, Okami a su plaire aux joueurs et ce pour de multiples raisons. Son inspiration d’abord, évidente, The Legend of Zelda. Car oui, le gameplay du jeu de Clover est similaire à celui de la saga de Nintendo dans sa construction (histoire, donjon, nouveau pouvoir et on recommence la boucle). La différence principale avec la saga de Link étant en fait que l’héroïne d’Okami est une louve et se sert des pouvoirs du pinceau magique plutôt que d’objets. Mais j’y reviendrai. En fait j’ai découvert ce jeu très tard (je l’ai fait sur PlayStation 3 avec le modèle qui lisait les jeux PlayStation 2) et malgré le changement de génération et le bon technique (j’ai fait le titre après le premier Assassin’s Creed) j’ai été subjugué. Il faut dire que le cel-shading fait des merveilles et que la direction artistique du jeu est exceptionnelle. Que vous soyez ou non un adepte du folklore japonais, Okami vous permettra d’en apprendre un peu sur le sujet.

Yamata-no-Orochi, l’ennemi à abattre.

L’histoire du jeu est la suivante :

Amaterasu, déesse du Soleil et de la Lumière et reine des hautes plaines célestes (Takama ga Hara) réincarnée dans une statue en l’honneur du légendaire loup blanc Shiranui, est réveillée par Sakuya, déesse de la Flore, afin de rendre ses couleurs à un monde envahi par les ténèbres à la suite de la résurrection d’un puissant démon, le dragon octocéphale, Yamata-no-Orochi.

Réincarnée sur Terre sous la forme de Shiranui, Amaterasu parcourt ainsi le monde en compagnie d’une sorte de lilliputien répondant au nom d’« Issun, l’artiste errant », en utilisant les techniques du pinceau céleste pour faire revenir ordre et beauté dans l’environnement.*

Le style aquarelle rend vraiment bien.

Immédiatement j’ai plongé dans l’aventure d’Amaterasu. Il faut dire que le gameplay est vraiment attirant et agréable. Si j’étais sceptique au départ dans l’idée de diriger une louve et utiliser un pinceau magique, j’ai vite compris qu’en fait tout allait de soi. Les techniques au pinceau sont ultra simples à faire et renforcent en plus le côté « estampe » du titre de la plus belle manière. Le parti-pris graphique du design des personnages peut dérouter mais au final je trouve qu’ils correspondent vraiment à l’univers dépeint. Le seul vrai bémol concerne l’absence totale de doublage. Celles et ceux ayant fait le jeu savent de quoi je parle mais les espèces de babillage incompréhensible des personnages peut rendre fou. Je conseille aux personnes qui voudraient l’essayer de bien se préparer psychologiquement (ou de tout simplement les couper). En dehors de ce défaut je dois bien avouer que l’ambiance sonore globale est excellente, que ce soit dans les bruitages ou les sublimes compositions. Onirique, Okami l’est assurément dans les moindres détails.

Les combats sont nerveux. La caméra a parfois un peu de mal à suivre.

J’ai vraiment beaucoup aimé le concept « à la Zelda » qui impose de débloquer une compétence précise pour avancer dans l’aventure. Les donjons sont bien fichus et si le titre propose de nombreux combats, ils ne sont pas excessivement nombreux. En clair le rythme du jeu est vraiment bon. Néanmoins la toute dernière partie du jeu souffre d’une certaine redite et tend à étirer l’histoire inutilement à mon sens. Cela n’enlève rien à ses qualités mais force est de reconnaître que tout ce pan de scénario est de trop. Malgré tout Okami n’est pas avare en contenu puisque les quêtes annexes et autres activités supplémentaires (coucou la pêche) sont nombreuses et permettent en plus de rallonger la durée de vie, de varier les plaisirs.

Les effets graphiques (vent…) sont très réussis.

J’ai pris énormément de plaisir à parcourir le monde d’Okami. Les effets graphiques renforçant la cohérence et la beauté de cet univers (les fleurs qui poussent dans le sillage d’Amaterasu) j’y ait plongé avec joie et j’ai adoré (à l’instar plus tard d’un Breath of the Wild) me balader simplement pour le plaisir. Régulièrement j’affrontais des démons et je dois bien l’avouer, la combinaison « coups directs + pinceau céleste » est vraiment efficace. Chaque ennemi peut ainsi être vaincu avec seulement les coups basiques mais on peut récolter des tas d’items supplémentaires si on les achève avec le bon pouvoir du pinceau. Et franchement ça rajoute un petit truc en plus même sur des combats basiques. Evidemment on peut gagner plus de vie et d’encre (qui permet d’utiliser le pinceau) via des objets à collecter dans le monde ce qui rend notre Amaterasu plus à même d’affronter les dangers sur sa route.

Lorsqu’on passe en mode « peinture » le jeu se met en pause.

Ce qui est plaisant dans Okami c’est ce rapport avec le folklore japonais et ses différents Dieux. Chaque quête, chaque parcelle d’histoire a un lien avec les légendes du Japon. Pour quelqu’un comme moi qui adore ça c’est un vrai bonheur. J’ai appris ainsi pas mal de choses sans même m’en rendre compte et je crois que c’est là la plus grande réussite du titre. Evidemment en 2021 il y a des aspects du jeu qui ont vieilli un peu comme cette recherche des perles disséminées un peu partout. Mais dans l’ensemble le système d’évolution d’Amaterasu grâce aux sphères du bonheur (récoltées en accomplissant des objectifs annexes comme aider une personne, restaurer la nature, donner à manger à des animaux…) est simple et pousse à en remporter le plus possible pour faire évoluer ses statistiques (vie, encre, bourse…). C’est là une des bonnes idées du jeu que de pousser le joueur à faire des choses annexes sans même s’en rendre compte tant ses actions ont souvent un impact visuel sur le décor. On rend clairement sa beauté au monde et on ne se sent pas forcément obligé de le faire. On le fait par plaisir durant la bonne trentaine d’heures nécessaires à faire le tour du jeu entièrement (plus si vous visez le 100%).

La pêche. Un grand classique des jeux d’aventure…

Conclusion

Avec ses graphismes incroyables, son univers travaillé et ses personnages attachants, Okami a su me séduire complètement. J’ai adoré faire le jeu à l’époque et j’ai même refait entièrement le titre à sa sortie sur le store PlayStation. Je l’ai même platiné c’est dire. Et tellement j’aime ce jeu je l’ai également racheté sur Xbox One à sa sortie en version physique. A l’heure où j’écris ces lignes j’ai recommencé une partie sur ma Series X et je ne le regrette pas (si ce n’est que j’ai plein d’autres jeux déjà en cours mais dorénavant je joue pour moi). Si jamais vous êtes passés à côté de cette pépite jusqu’ici foncez. D’autant qu’il est disponible absolument sur tous les supports et qu’il est régulièrement en promotion à 10€. Et à ce prix-là c’est gagné pour un titre qui a marqué son époque et traversé les âges…

*Source : Wikipedia

Romain Boutté
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