Star Ocean – Integrity and Faithlessness est un A-RPG (pour Action-RPG) mais c’est surtout celui de la dernière chance pour la licence. En effet, de l’aveu même du développeur, si les ventes se révèlent insuffisantes alors il se pourrait qu’il soit le dernier de la saga. Miser ainsi sur l’amour des joueurs est une bonne chose mais cet opus est-il à la hauteur des attentes des amateurs du genre ? Cette odyssée spatiale sera-t-elle la dernière ? Début de réponse dans ce test.
Star Ocean – Integrity and Faithlessness : Les espoirs déçus
Un univers banal
Commençons par mettre fin au suspens. Star Ocean – Integrity and Faithlessness n’est pas le jeu tant espéré. Et même si tout n’est pas à jeter comme nous allons le voir, le titre on le sent, n’a pas eut assez de moyens pour lui permettre de briller. Le joueur incarne ainsi Fidel Camuze, un jeune épéiste qui vit au village de Sthal sur la planète Faykreed IV avec sa meilleure amie Miki. Alors qu’ils sont attaqués par l’armée d’un pays voisin, Fidel et Miki rencontrent la jeune Rélia qui semble arriver de nul part et posséder un étrange pouvoir. Et ce sera le début d’une longue (enfin pas trop) aventure. Bien évidemment vous rencontrerez tout un tas de joyeux lurons qui viendront grossir vos rangs et vous aideront à sauver la jeune Rélia de son amnésie et des vilains qui semblent vouloir l’accaparer pour se servir de ses pouvoirs. Comme Faykreed IV est une planète « sous-développée », deux de vos compagnons viendront d’une autre planète pour justifier l’aspect « spatial » du titre. Mais on touche déjà un point négatif : à part Faykreed IV, vous ne visiterez aucune autre planète ! Votre vaisseau spatial (acquis vers la fin du jeu) vous servira uniquement à vous téléporter plus facilement à différents spots. Et c’est tout. Vraiment dommage. Ceci dit, les environnements visités seront variés (neige, désert…) et vous feront voir du pays. De même, les personnages sont assez éloignés des stéréotypes habituels de ce genre de titre. Et c’est une bonne chose car leur design est pour la plupart assez classique.
Une technique en dent de scie
Si les personnages sont vraiment détaillés graphiquement il n’en va pas de même pour tous les décors (même si certains sortent vraiment du lot). D’autant plus que les zones à visiter sont des « couloirs à embranchements » loin de véritables zones libres. Par contre là où tri-Ace a fait fort, c’est lors des combats car ces derniers se déclenchent sans changement d’écran (comme Tales of Zestiria). Aucune chute de framerate même lorsque vos 7 personnages balancent la sauce en même temps. L’inconvénient c’est que comme il s’agit d’un A-RPG, les combats ont tendance à être parfois fouillis, surtout dans les zones un peu exiguës. Mais je reviendrai sur les combats un peu plus tard. Côté ambiance le jeu souffle le chaud et le froid. Si on est ravis d’avoir le choix entre les voix anglaises et japonaises ainsi que des textes en français, le système de dialogues casse un peu cette immersion. En effet, tri-Ace a souhaité que le joueur conserve la main pendant les dialogues et du coup on peut diriger Fidel pendant les conversations et bouger la caméra. Mais on a ainsi parfois un peu de mal à suivre qui parle et le tout manque un peu de dynamisme. Les musiques sont sympathiques mais la plupart des thèmes sont recyclés des anciens opus. De même, on a droit à des combats spatiaux … sans les voir ! Un comble pour un jeu de ce calibre où l’on suit la bataille dans le cockpit en lisant des lignes de dialogue. Il y a bien quelques passages « cinématiques » (avec le moteur du jeu) qui ont plus de punch mais dans l’ensemble le tout est assez mou. Mais si les phases d’histoire de ce Star Ocean – Integrity and Faithlessness sont mollassonnes, il n’en va pas de même des combats…
Un gameplay travaillé
Le point fort de ce Star Ocean – Integrity and Faithlessness c’est véritablement son gameplay. En effet, les combats sont très dynamiques grâce au temps réel et de ce côté-là tri-Ace ne nous déçoit pas. Un bouton pour les coups faibles, un pour les forts et un pour la garde. Le système de « pierre-papier-ciseau » permet en théorie d’avoir des joutes tactiques. En pratique c’est souvent au petit bonheur la chance tant les effets visuels envahissent l’écran. Dommage car il y avait de l’idée. D’autant plus que l’IA est gérée par les rôles que vous attribuerez aux personnages alliés. Le système est très intéressant puisque les rôles sont très nombreux et peuvent évoluer. En clair un rôle va donner une ligne de conduite au personnage (rester à distance, attaquer sans se soucier de la défense…) et vous pouvez en cumuler jusqu’à 4 par personnage. Si le système n’est pas autant au point que les gambits de Final Fantasy XII, il reste toutefois assez pointu pour être primordial ! Pour faire évoluer les rôles vous aurez besoin de PC glanés en tuant des monstres et en remplissant des quêtes. Ces PC serviront aussi à débloquer des aptitudes vous facilitant la vie (craft, ouvrir les coffres fermés, voir les monstres sur la carte…). Le craft est très simple à utiliser et vous permettra de fabriquer des armes, armures et autres objets importants en utilisant des ressources trouvées sur des ennemis ou achetables en magasins. Dans les villes vous aurez également régulièrement des Private Actions (ou PA) qui vous dévoileront des tas de détails sur les différents personnages et pourront (un peu) faire évoluer leurs rapports.
Conclusion de Star Ocean – Integrity and Faithlessness
Comment sauver Star Ocean – Integrity and Faithlessness de la noyade spatiale ? Et bien en retenant que son gameplay travaillé vous procurera du plaisir si les A-RPG sont votre genre de jeu. On regrettera ces phases de dialogues molles et également ces pics de difficulté soudains qui pourront en faire rager plus d’un. De même, sa durée de vie assez faiblarde pour le genre (comptez entre 20 et 30 heures pour tout faire) le pénalise grandement (malgré la présence d’un donjon optionnel une fois le jeu bouclé). On sent que tri-Ace n’a pas eut les moyens nécessaires pour faire un grand Star Ocean et cela est fort dommage pour un titre qui doit décider de la destinée de la saga. A réserver aux fans du genre uniquement ou à ceux qui choisissent un jeu en fonction du dynamisme du système de combat.
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
- Test de Fantasian Neo Dimension [PS5] - 19 décembre 2024
- Top 10 de mes interfaces préférées - 2 décembre 2024
- Critique de The Legend of Zelda – Echoes of Wisdom [Switch] - 23 novembre 2024