Test de Fairy Tail 2 [PS5]

Si le manga Fairy Tail est terminé depuis bien longtemps, il reste pour beaucoup de gens un classique. Il y a quatre ans le studio Gust sortait un JRPG vraiment sympathique (je vous avais même pour l’occasion concocté un article pour débloquer le trophée platine). En cette fin d’année 2024 j’ai pu mettre la main sur Fairy Tail 2 dans sa version PlayStation 5. Est-ce que les erreurs du premier jeu ont été corrigées ? Réponse tout de suite.

Fairy Tail 2 : Un titre magique ?

Un peu d’histoire

Remise en contexte. Fairy Tail 2 ne fait pas suite directe au premier opus. En effet, le titre de Gust propose ici de faire le dernier Arc du manga d’Hiro Mashima (à qui l’on doit le manga Rave également) et de combattre Zeleph et ses disciples ainsi qu’Acnologia, le roi des Dragons. Pour compléter ces phases d’histoire, les développeurs ont rajouté des scènes supplémentaires après le Boss final mais soyons honnêtes, le contenu est purement fan-service et sert principalement à se rincer un peu l’œil sur les plastiques des héroïnes. Seule la toute dernière quête du jeu est intéressante (même si elle est plutôt courte). A noter qu’il n’est malheureusement pas possible de récupérer un quelconque bonus pour avoir joué au premier jeu. J’aurai apprécié qu’avec la sauvegarde on puisse avoir accès à quelque chose cela aurait été sympathique. Dommage. Point positif toutefois, les cut-scenes sont plus vivantes que dans le premier volet. On a même droit parfois à des cinématiques lors de gros évènements. Néanmoins je vais être honnête, on est loin de ce que peut proposer un Final Fantasy XVI par exemple mais clairement les budgets ne sont pas du tout les mêmes. Je loue tout de même l’effort fait par le studio car le rendu est meilleur pour l’immersion. D’autant que tout au long du jeu on débloquera des scènes qui approfondissent les histoires des personnages et qui sont souvent sympathiques. 

De nombreuses scènes optionnelles sont disponibles.

Technique meilleure mais…

Je commence par ce qui selon moi est le point faible de Fairy Tail 2, sa technique. Si je trouve le jeu plus joli et mieux réussi que le précédent (les screenshots parlent d’eux-même), il faut quand même avouer qu’on est sur un résultat plutôt indigne d’une PS5 (à noter que le jeu est disponible en version PS4 mais sur Switch également ce qui peut expliquer certaines choses). Alors certes, les temps de chargement sont inexistants (merci le SSD) et en combat les effets pyrotechniques sont très réussis, de même que les personnages, mais c’est tout. Les décors sont assez génériques (même si on note des zones bien plus grandes que dans le premier volet) et classiques. De même pour les rares PNJ croisés et les monstres. Le bestiaire est assez peu fourni puisqu’on a quelques monstres déclinés en différentes couleurs selon leur puissance. Toutefois, malgré ces défauts, je me suis pris au jeu, surtout que les musiques sont plutôt sympas et le doublage original japonais est sans faille. A noter que le nom des techniques hurlé par les personnages pourra agacer sur le long terme.

Quand Natsu s’enflamme, ça ne rigole pas !

Gameplay flamboyant

La grosse nouveauté du titre de Gust c’est que le côté JRPG au tour par tour du premier opus est délaissé pour un côté bien plus action. En effet, si le cœur du jeu reste les combats à base de magie, ici plus de jauge de MP. Les personnages, au nombre de 3 sur le terrain, ont chacun une jauge de Fairy Rank qui est composée de plusieurs losanges. Chaque technique magique (attribuée à un bouton) en coûte un certain nombre (plus elle est puissante plus elle en demande bien sûr) et pour les recharger il faut utiliser des attaques normales. Classique, simple et efficace. Le but étant au final d’enchaîner les attaques pour faire du combo et ainsi infliger plus de dégâts. Mais malgré l’apparente simplicité du système, il faut tout de même réfléchir un minimum pour être le plus efficace possible. La possibilité de changer de perso à la volée et de faire intervenir n’importe lequel des personnages en réserve est un plus appréciable, d’autant que l’on peut tout à fait soigner un personnage absent du terrain pour le ramener plus tard en pleine forme !

Il y a des tas d’attaques de zone bien pratiques !

Les techniques des personnages de Fairy Tail 2 sont divisées en plusieurs catégories. Il y a celles pour infliger des dégâts à la barre de vie et celles pour détruire la jauge d’armure des ennemis. Dans ces catégories on distingue également les attaques de percée ou celles tranchantes. Si la plupart du temps la distinction n’apporte aucune différence, il n’en est pas de même lorsqu’on essaye d’empêcher une attaque ennemie. Parce que souvent, les adversaires de Natsu et ses amis vont préparer une grosse attaque et celle-ci pourra être stoppée si le joueur utilise le bon type d’attaque pour briser la jauge avant qu’elle n’arrive à son terme. Bien utilisée, cette technique vous protégera des attaques puissantes de certains Boss notamment. Il s’agit donc de quelque chose dont il faut tenir compte. A noter également que briser une jauge d’armure ou d’attaque permet de lancer une attaque avec un coéquipier (le Link) qui octroie divers bonus ou malus en plus d’infliger des dégâts. Et si toutes les jauges sont brisées alors une attaque nommée Unison Raid qui combine l’attaque du personnage contrôlé et d’un de ses deux acolytes est lancée et les dégâts infligés sont alors considérables

Il y a 100 Plue à retrouver, cela donne parfois de supers objets.

Racines JRPG

Même si les combats sont désormais plus orientés action, Fairy Tail 2 garde des grosses racines JRPG (normal avec Gust aux commandes me direz-vous). Outre le fait de gagner des niveaux grâce à de l’expérience on notera également le côté équipement de Lacrima ou encore la fabrication d’objets. Chaque niveau gagné débloque un point Origine qui pourra être utilisé pour débloquer des compétences (actives ou passives) sur l’un des trois arbres de compétences que possèdent chaque personnage. Certains slots devront être débloqués grâce à des cristaux spécifiques qu’on peut trouver dans la nature ou dans certains coffres. Mais pour devenir plus puissant il y a également les Lacrima. Ici, comme dans le premier opus, pas d’équipement à proprement parler. Les Lacrima sont en fait des pièces que l’on équipe sur ses personnages (trois par personne) et qui ont chacune une fonction précise (augmenter les attaques de feu, meilleure défense…). D’ailleurs, petite astuce, je vous conseille de fabriquer et d’équiper des Lacrima d’absorption sur chacun de vos personnages. A chaque dégât infligé on absorbe un faible pourcentage que l’on transforme en HP. Ultra pratique pour restaurer sa santé à chaque Unison Raid

Ces pierres à briser contiennent des cristaux.
Le fond d’écran du menu change en fonction du chapitre. Sympa.

Pour ce qui est des objets de soin par exemple, on peut les obtenir via des marchands disséminés un peu partout en échange de ressources récupérées partout (en brisant des pots, en tuant des ennemis…). Le système est sympa, d’autant qu’il n’y a pas d’argent dans le jeu du coup. Pareil pour les Lacrima, on peut soit les trouver dans des coffres ou bien les fabriquer. Clairement, le côté JRPG est bien présent même s’il est aseptisé pour convenir à tous les publics. On notera également l’absence de quêtes annexes (on a bien un ou deux PNJ qui réclament des ressources ou des objets mais rien de scénarisé). Et à l’instar de ce que proposait Monochrome Mobius, on peut éviter les combats contre des ennemis qui ne rapportent rien en leur infligeant une attaque sur le terrain ce qui les tuera instantanément. Pratique. Ce sont finalement les combats de Boss qui seront le plus palpitant car vous devrez faire preuve de technique pour en venir à bout. Sans le côté tour par tour des combats, le temps global du jeu est ainsi fatalement réduit. Comptez une trentaine d’heures pour en voir le bout en ayant à peu près tout vu. Ce qui est honnête finalement vu le contenu proposé. 

Attaquer en premier permet d’avoir un Fairy Rank plus élevé d’emblée.

Conclusion

Comme son aîné, Fairy Tail 2 ne s’adresse vraiment qu’aux fans du manga d’Hiro Mashima. L’aspect technique a été amélioré et le rythme du jeu également (que ce soit par les cut-scene ou par le fait d’aller droit au but si on le désire) mais les personnes ne connaissant pas le manga seront complètement hermétiques à ce que propose le jeu de Gust. D’autant que malgré la présence d’une encyclopédie qui récapitule certains faits ou détaille les personnages, il est difficile de comprendre le scénario sans avoir lu le manga (ou vu l’animé). Je félicite vraiment le studio pour avoir pris des risques en modifiant un gameplay pourtant réussi dans le premier volet et d’avoir amélioré pas mal d’aspects. J’aime beaucoup Fairy Tail et donc je l’avoue je me suis vraiment amusé sur le titre mais je pense vraiment qu’il faut connaître l’œuvre dont il est tiré pour l’apprécier

Au final

Les plus
  • Les combats dynamiques
  • Les attaques des personnages fidèles
  • Le doublage japonais…
  • La durée de vie
Les moins
  • La technique en dehors des combats
  • Le côté JRPG aseptisé
  • …même si entendre les noms des techniques constamment peut rendre fou
  • Scénario parfois haché
  • Moins de personnages disponibles que dans le premier opus

*Test réalisé sur PlayStation 5 grâce à une version physique du jeu gracieusement fournie par l’éditeur que nous remercions chaleureusement.*

Romain Boutté
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