Vous êtes au courant de mon addiction aux JRPG. Ne sachant pas vraiment à quoi jouer depuis que j’ai terminé Assassin’s Creed Syndicate, j’ai décidé de me lancer dans Evoland qui a un concept prometteur puisqu’il s’agit d’un JRPG qui propose au joueur de démarrer à l’époque où les jeux étaient en noir et blanc pour terminer sur une histoire toute en 3D ! Mais si le concept est intéressant, le jeu en est-il à la hauteur ? Réponse tout de suite.
Evoland ou l’histoire du JRPG
De la 2D…
L’histoire débute dans le royaume d’Evolandia dans lequel vous incarnez un personnage inconnu. Le titre se joue de tout ce qui fait l’ADN d’un JRPG et au fur et à mesure du jeu vous débloquez des évolutions graphiques et de gameplay. Ingénieux. Les graphismes style 8-bits en noir et blanc du début vont laisser place par la suite à des graphismes plus colorés et détaillés. De même, le gameplay va évoluer également et alterner entre des phases d’action en donjon « à la Zelda » dans lesquelles le joueur attaque en appuyant sur une touche et des phases de combat au tour par tour digne de la saga Final Fantasy. Notre héros seul au départ fera la connaissance d’une certaine Kaeris (en hommage à Aéris de Final Fantasy VII) qui souhaite trouver un cristal afin de détruire le mal qui ronge son village. On apprend ainsi que le héros se nomme Clink (en hommage à Link de The Legend of Zelda). Et comme vous pouvez le constater, si les références vont bon train dans les noms des personnages, il en va de même pour tout un tas de détails dans le jeu ! On a par exemple droit à un jeu de cartes digne du Triple Triad de Final Fantasy VIII ainsi qu’à des objets bien connus des fans de la série puisque les Queues de Phénix sont également de la partie. C’est simple, Evoland est bourré de clins d’oeil et autres références en tous genres !
… à la 3D !
Evoland est très facile à prendre en main puisqu’il n’utilise que très peu de touches du clavier. Même les réfractaires à ce périphérique (comme moi) ne galéreront pas à jouer. Toutefois sachez qu’une manette est configurable si jamais jouer au clavier vous provoque de l’urticaire. Le genre du jeu se prête à merveille à une maniabilité simple et évolutive. On pestera contre certains ennemis (les mages notamment) qui sont assez galère à éliminer dans les phases de jeu « à la Zelda » mais rien de vraiment rédhibitoire. Le vrai souci d’Evoland c’est la limite de son concept. En fait les évolutions arrivent assez rapidement dans le jeu et une fois passé à la 3D seules quelques énigmes nécessitant de retourner dans un monde en 2D permettront de varier les plaisirs. La 3D débloquée au début ne comporte aucun pixel ni détail et comme pour la 2D et le son, elle évoluera avec le temps jusqu’à acquérir des effets de lumière et des textures plus détaillées. Les combats type « tour par tour » seront également bien évidemment en 3D. Ce type de combat n’est disponible que sur la carte du monde puisqu’en « donjon » l’action directe sera privilégiée avec les ennemis apparents. Mais si le concept est intéressant et bien exploité on touche également aux limites du système…
Trop court ?
Si Evoland lorgne clairement du côté des JRPG pour expliquer son concept, son gros point faible est sa durée de vie. En effet, il ne vous faudra pas plus de 6 heures grand maximum pour en venir à bout. Pour un jeu de ce genre c’est plus que court ! Toutefois à la décharge du titre, en faire un véritable JRPG de quarante heures en espaçant plus les différentes évolutions aurait sans doute ennuyé beaucoup de joueurs. En effet, les évolutions arrivent beaucoup trop rapidement dans l’aventure (dans la première heure) ce qui fait que si le début du jeu vous accroche immédiatement par son concept, ce dernier s’efface petit à petit avec parfois des regains d’idées comme ce donjon inspiré de Diablo où l’on débloque des accessoires tous plus farfelus les uns que les autres qui sont toutefois inutiles. Un autre défaut du jeu c’est d’être bourré d’humour mais de parfois se prendre au sérieux (comme pendant le premier combat contre le Boss final) ce qui dénature un peu le titre. Les musiques et l’ambiance sonore de manière générale sont plutôt réussis et dans le ton de ce qu’on attend d’un JRPG. Au final si la fin arrive plus tôt qu’espérée, on prend plaisir à parcourir ce monde et pour les plus patients le 100% vous imposera de trouver toutes les cartes (23) et toutes les étoiles disséminées (30) dans des coffres.
Conclusion d’Evoland
Que penser alors d’Evoland ? Le jeu a ses défauts c’est vrai, notamment une durée de vie trop faible. Néanmoins le bouder pour cette simple raison serait dommage tant le titre arrive à rendre hommage aux plus grands JRPG que ce soit par ses mécaniques de jeu ou ses clins d’oeil constants. Il ne s’agit pas de l’un des meilleurs jeux du genre mais son parti-pris est intéressant et on se plait à visiter un Evolandia bourré d’humour et de références en compagnie de Clink et Kaeris. On pourra pester sur un scénario ultra-classique, vu et revu mais n’est-ce pas là un véritable choix des développeurs de Shiro Games pour faire un véritable hommage au genre ? Probablement. Dans tous les cas je ne regrette pas ces quelques heures qui m’ont paru bien trop courtes et m’ont surtout donné envie de (re)faire les ténors du genre !
Disponible sur Steam pour une dizaine d’euros, Evoland saura en tout cas ravir les fans du genre. Pour plus de détails, vous pouvez aussi consulter son site officiel.
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
- [20 Years Back] Le jeu du mois : Décembre 2004 – Dragon Ball Z Budokai 3 [PS2] - 25 décembre 2024
- Test de Fantasian Neo Dimension [PS5] - 19 décembre 2024
- Top 10 de mes interfaces préférées - 2 décembre 2024
Coucou. Je dois dire que j’ai trouvé ce jeu très sympa. Comme tu dis, il a certes des défauts, mais je me suis bien amusée avec. ;)
Merci de ton commentaire ! Le jeu est effectivement bien fun je suis content que tu te sois amusée dessus ! ;)
Coucou. Merci pour ton message. C’est vrai que j’ai bien aimé. En connais-tu d’autres du genre ? J’aimerais bien en essayé qui soient similaires. :-) À bientôt !
Pas de quoi. Tout dépend de ce que tu appelles « du genre ». Comme le titre est une ode aux JRPG et aux jeux d’action à la Zelda il est unique en son genre (peut être le deuxième est-il dans la même veine je n’ai pas eut l’occasion de l’essayer). Si tu cherches par contre un JRPG avec le même système de combat les Final Fantasy sont conseillés (au moins jusqu’au X), quand à l’autre aspect (tuer les monstres directement à l’épée avec des coeurs en point de vie) les jeux Zelda sont excellents et il y en a beaucoup (tu peux également penser à Darksiders qui s’en inspire mais avec un univers bien plus sombre !)
Voilà, j’espère t’avoir bien conseillé. ;) A bientôt.