Parler en 2023 d’un manga comme Dragon Ball peut paraître absurde mais je me suis rendu compte que je n’en avais jamais parlé jusqu’ici à part à travers quelques TFM2A et il est temps de réparer cette erreur. Montez sur le Kinto-Un avec moi, on retourne dans les années 90.
Dragon Ball : Le père de toute chose
On dit toujours qu’on oublie jamais sa première fois. C’est valable pour tout. Premier amour, première console, premier film… Il en va donc de même pour les mangas. Et en vérité mon premier contact avec ce média a été, comme pour beaucoup de gens de ma génération, avec les animés du Club Dorothée. Et parmi la sélection hétéroclite de l’époque, deux séries se sont particulièrement démarquées : St Seiya (dont je ferai certainement un article plus tard également) et évidemment le sujet de cet article : Dragon Ball. Dans sa version « Z » plus précisément ce qui signifie qu’en fait j’avais raté toute une partie de l’histoire d’un manga qui a été le point de départ de tous les shonens nekketsu qui ont vu le jour depuis. Parce que vu d’aujourd’hui il est clair que Dragon Ball a su changer la face du monde et à inspiré tous ceux qui ont pris sa succession.
Après la version animée encore en cours de diffusion je suis tombé sur la version papier de Dragon Ball quand un de mes anciens voisins m’a prêté les deux premiers volumes reliés. J’ai immédiatement adhéré au média. Ce qui fait que le bébé de Toriyama m’a fait plongé à la fois dans l’animation mais aussi dans le manga. J’y découvrais alors l’histoire de Goku, jeune enfant avec une queue de singe qui partait à la recherche des 7 boules de cristal aidé par différents personnages rencontrés au fil de son aventure. Au fil des pages, de ses combats et de son humour, le manga m’a scotché. Je ne connaissais que la version adulte de Goku qui enchaîne les combats mais l’histoire bien plus développée lorsqu’il est enfant était tellement sympa à suivre que j’étais dégoûté de ne pas avoir la suite après le tome 2. Avec mon frère nous avons donc décidé de les acheter petit à petit.
Je vous passe évidemment le scénario de Dragon Ball que vous devez très certainement connaître mais sachez tout de même que de très nombreux moments sont épiques et m’ont marqués à jamais : Goku qui se transforme en Super Saiyen, Gohan qui atteint le SSJ2 contre Cell et j’en passe et des meilleurs. L’ambiance bon enfant et plutôt humoristique du début prends de plus en plus de distance avec le récit, surtout quand Goku devient adulte (la fameuse partie Z de l’anime). Mais en bon adolescent que j’étais j’adorais les combats tous plus incroyables les uns que les autres. Et il faut l’avouer, si le trait de Toriyama peut paraître dépassé ou plutôt simpliste aujourd’hui, il reste encore extrêmement efficace et épuré. Certaines planches sont encore complètement folles (Gohan SSJ 2 mon dieu). C’était un pur plaisir de dévorer les volumes à chaque fois et preuve en est de son talent c’est qu’il est devenu le chara designer officiel de l’excellente série Dragon Quest et qu’encore aujourd’hui on reconnaît son style entre mille.
Dragon Ball était une institution à l’époque. Impossible de passer à côté à moins d’être totalement hermétique au média ou de vivre dans une grotte au fin fond du Larzac. On attendait tous le mercredi matin pour se ruer devant sa télé et partager les aventures de Goku. On mimait les Kamehameha dans la cour de récré et on voulait tous pouvoir se téléporter en posant ses deux doigts sur son front. Tout le monde avait son personnage préféré (même si le pauvre Yamcha n’avait pas beaucoup de fans) et les débats de puissance étaient sans fin. Clairement en retard sur la parution japonaise, nous avions tout de même les cartes de jeu. Personne ne jouait avec mais nous les collectionnions tous. Je me souviens qu’alors que nous étions en plein dans l’arc Cell, le Japon avait déjà accès à l’arc Buu et les théories les plus folles fusaient quand on voyait passer des cartes avec des personnages inconnus. Je me souviens particulièrement de cette rumeur du « guerrier fou » qui voulait que Goku avait tué son propre fils en devenant trop puissant et en ayant perdu la raison. Cette rumeur infondée venait de l’image de Goku en SSJ3 sans que l’on sache qui l’a inventé en premier. A y réfléchir c’était vraiment n’importe quoi mais Dragon Ball était dans toutes les discussions. Toutes les personnes qui aimaient avaient leur personnage préféré et on pouvait débattre pendant des heures de qui était le meilleur et pour quelles raisons. Je n’ai retrouvé cette ferveur en parlant d’un manga que bien des années plus tard lorsque j’ai découvert Naruto, mais ceci est une autre histoire…
Les nombreux personnages de Dragon Ball font qu’aujourd’hui encore, le manga reste une référence. Il n’y a par exemple qu’à voir l’engouement autour de chaque nouveau jeu alors même que le manga est terminé depuis une éternité. D’ailleurs, les jeux on pourrait en parler des heures donc je me contenterai de vous dire que le mythique FighterZ reste le titre le plus abouti et fidèle jamais sorti. Un pur hit qui va sans doute le rester pendant encore quelques années. Je pourrai aussi mentionner l’anecdotique L’Appel du Destin sur Megadrive sur lequel j’ai passé des dizaines d’heures malgré son roster rachitique et ses qualités ludiques limitées. Et sur PlayStation 2, entre Tenkaichi 3 et Budokai 3 les manettes ont clairement chauffé pendant de longs mois. En clair même aujourd’hui, l’aura de Dragon Ball n’a rien perdu de sa superbe mais il faut dire que Dragon Ball Super y est pour beaucoup malgré sa qualité disons relativement douteuse.
Conclusion
Clairement, Dragon Ball est un manga mythique. Si aujourd’hui on pourra lui reprocher son scénario un peu convenu (surtout dans sa dernière partie) et la surenchère de puissance qui ne veut parfois plus rien dire, impossible de nier le plaisir de (re)lire une telle œuvre. Sans elle, pas de Naruto, de Bleach, de My Hero Academia ou encore de Jujutsu Kaisen. Si jamais par malheur vous n’avez jamais lu ce manga alors foncez c’est une légende. Mieux, comme le dit si bien Le Chef Otaku : « Dragon Ball, c’est la vie ».
Au plaisir !
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Hello. J’ai grandi en regardant l’animé « Dragon Ball Z » et j’ai lu quelques mangas lorsque j’étais ado. Lorsque j’ai vu cet article, j’ai ressenti une bonne dose de nostalgie. D’ailleurs, je pense que je vais offrir certains tomes à mon cousin qui commence tout juste à apprécier ce genre de lecture.
Hello. Content de voir que mon article a réveillé des souvenirs chez d’autres personnes que moi. :)
Espérons que ton cousin apprécie l’œuvre autant que nous.
Encore merci de m’avoir lu et d’avoir pris le temps d’écrire un petit message.