La PlayStation Vita souffle sa troisième bougie !
Il y a quelques années, Sony sortait sa première console portable, la PlayStation Portable. Avec son écran démesuré, son stick et sa puissance équivalente à une petite PlayStation 2, elle arrivera à titiller dans les charts la reine incontestée de cette catégorie, la Nintendo DS. Mais loin d’être satisfait de son rôle de challenger, Sony lance fin 2011 au Japon, début 2012 dans le reste du monde, la PlayStation Vita.
Véritable bijou de technologie, capable de tutoyer les PlayStation 3 et autre Xbox 360 (dont on retrouve une partie de la ludothèque) au niveau de la puissance, elle corrige la plupart des défauts de sa grande sœur et se permet même de rajouter quelques nouveautés bien senties ( trackpad arrière, écran tactile à l’avant, second stick et même une option 3G pour certains modèles). Avec toutes les cartes du succès en main, elle lance l’assaut, prête à conquérir le cœur des joueurs…
La suite, tout le monde la connait: la plupart des gamers trouvent toutes les excuses imaginables pour ne pas l’acheter ( prix excessif, ludothèque peu fournie, pas de visibilité sur le planning des sorties, ludothèque trop fournie en portages ps360…) et les sites spécialisés ne manquent pas d’enfoncer le clou en répétant en boucle le manque de sorties tout en omettant de tester un jeu sur deux sortant sur PlayStation Vita. Pour finir, Sony itself annonce que son bébé ne verra plus de grosses sorties et oublie même de d’assurer la promotion des quelques jeux programmés par ses équipes. Cela se ressent évidemment dans les charts du monde entier, et je crois d’ailleurs qu’en France 90% du parc de PlayStation Vita est possédé par Band of Geeks, même si au Japon la console maudite s’en sort relativement bien.
Et pourtant, soyons objectifs deux minutes, la PlayStation Vita regorge de titres de qualité. Que ce soit des jeux multisupports communs avec les PS360 ou la Nintendo 3DS, des indés ou des titres exclusifs, il y en a pour tous les goûts. Et c’est pour réparer cette injuste mise au placard et lui rendre hommage pour son anniversaire que l’équipe de Band of Geeks va revenir sur ses expériences sur cette fabuleuse machine incomprise de tous, y compris de son constructeur.
Je vous propose de retrouver l’avis de toute l’équipe de Band of Geeks sur la PlayStation Vita, et n’hésitez pas à partager le votre en commentaire.
Quentin:
Avant tout il faut savoir que la PlayStation Portable tient une place très particulière dans mon cœur, juste à côté de la Game Boy que je considère encore aujourd’hui comme la meilleure console jamais produite. Au passage vous comprenez maintenant pourquoi la mascotte de Band of Geeks est une petite Game Boy !
Je me suis enfin décidé à craquer pour la PlayStation Vita un an après sa sortie, et j’ai directement regretté mon achat. Je veux dire, qui ne l’a pas regretté en tentant de faire le 100% de Welcome Park, cette suite de mini-jeux intégrés dans la console et qui sont aussi atroces que difficiles.
Mais en dehors de cette découverte assez traumatisante avec la console, et je sais que Julien a eu exactement la même expérience que moi d’ailleurs, je ne crois pas avoir autant pris mon pied avec une console depuis… ben la Game Boy. Ma PlayStation 3 a d’ailleurs commencée à prendre la poussière, vu qu’elle m’a servi pour moins d’une dizaine de jeux en 2014.
La Playstation Vita est une console avec une ludothèque absolument géniale pour peu que vous soyez fan de jeux japonais : Danganronpa 1&2, les Ateliers Plus, Soul Sacrifice Delta, Toukiden : the Age of Demons, Ys : memories of Celceta, Persona 4 : the Golden, et je pourrais continuer pendant des pages et des pages. La PlayStation Vita accueille aussi beaucoup de jeux indépendants, parfois d’excellente qualité : Lone Survivor, Guacamelee ou Risk of Rain me viennent directement en tête. N’en déplaise aux trolls et grognons, la console est même la plate-forme la plus prolifique en terme de jeux sur l’archipel Nippon.
Ce qui tue la PlayStation Vita en Occident, et m’énerve considérablement au passage, c’est le traitement complètement minable de la console par Sony : il a fallu hurler sur internet pour obtenir une version boîte de Freedom Wars chez nous, le PlayStation Store est vide de thèmes et plus généralement la communication autour des jeux PlayStation Vita est proche du néant.
Et c’est rageant, surtout que la console est magnifique avec un écran à faire baver n’importe quel fan de consoles Nintendo, deux sticks et une croix de direction en or, sans oublier un système d’exploitation hallucinant de fluidité. J’aimerais voir la PlayStation Vita décoller dans les charts comme la PlayStation Portable en son temps, mais je pense que cela va malheureusement rester dans le domaine du rêve, un peu comme une version occidentale de Ciel Nosurge Offline.
Romain :
Soyons clairs, j’ai toujours préféré jouer sur consoles de salon. Néanmoins je possède une Nintendo 3DS, une Nintendo New 3DS et une PlayStation Vita. Cette dernière est loin d’être inintéressante. Je ressens également la même frustration que mes collègues car effectivement la console est délaissée sans vraie raison. Des jeux il y en a. Plein même.
Que ce soit des exclusivités (Gravity Rush, Uncharted : Golden Abyss, Killzone Mercenary, Tales of Hearts R ou encore Toukiden et j’en passe) ou de « simples » portages (Atelier Meruru Plus, Muramasa Rebirth, Disgaea 4 et bien d’autres). Il ne faudrait pas non plus oublier l’accès à la plupart des hits de la PlayStation Portable comme Final Fantasy IV : complete edition, Dissidia ou bien encore Breath of Fire III.
Mais hormis cette ludothèque déjà impressionnante, la console se démarque par la compatibilité de tout le catalogue de la PlayStation (première du nom) disponible sur le store de Sony. Qui n’a jamais fantasmé de se faire un petit Final Fantasy VII ou un Suikoden II sur le trône ou en vacances ?
Avec tout ça et une puissance hors normes (même la Nintendo New 3DS n’est pas à son niveau) sans compter la qualité de l’écran qui explose la concurrence sans sourciller, je ne veux plus entendre dire qui que ce soit que la console n’a pas d’intérêt. Elle peut ne pas vous convenir si vous n’êtes pas très nomade comme moi mais de là à la descendre en flammes alors qu’elle possède tant que qualités c’est juste de l’injustice totale.
Mon plus gros regret concernant la console est sa capacité de stockage. Même avec une carte mémoire de 32Go je suis loin de pouvoir mettre tous les jeux que je souhaiterai dessus. Moindre mal certes mais le manque de jeux en version boite se fait un peu sentir surtout parce que j’apprécie beaucoup d’avoir un jeu physiquement et que la dématérialisation a ses limites.
Mais en bref, si vous aimez les jeux vidéo et les portables alors la PlayStation Vita est faite pour vous. A bon entendeur.
Julien :
Contrairement à l’ami Romain, je suis un grand fan du jeu nomade. Je possède d’ailleurs la plupart des consoles portables sorties à ce jour, et mes sessions de gaming se font sur ces machines huit fois sur dix. Ayant eu une PlayStation Portable il y a quelques années, et ayant préféré mon expérience sur cette dernière à celle passée sur sa concurrente, la Nintendo DS, c’est tout naturellement que je me suis jeté sur la PlayStation Vita à sa sortie. Tout y était: finition impeccable, technique irréprochable, ergonomie (presque) parfaite, line-up de lancement satisfaisant…
Trois ans plus tard, un paradoxe se dessine à mes yeux. C’est l’une des deux consoles que j’utilise le plus, à égalité avec la Nintendo 3DS. Beaucoup de jeux de sa ludothèque font partie de mes titres préférés sur cette génération, que ce soit Soul Sacrifice et sa suite, avec leur univers sombre et envoûtant, Wipeout 2048 qui est mon jeu de course favori ou encore Gravity Rush narrant les aventures de la charmante Kat, le tout en mettant à profit toutes les particularités de gameplay que peut proposer la machine. Je ne parle pas des jeux multisupport que la PlayStation Vita partagent avec sa grande sœur de salon, se permettant parfois le luxe de proposer des supériors versions, surtout au niveau de la prise en main ( cette machine est clairement la Reine du jeu de baston, avec le meilleur D-pad depuis la Saturn! ), ni même de la rétrocompatibilité (dématérialisée uniquement) avec la PlayStation Portable et la PlayStation. Autant vous dire qu’un joueur se prenant la console aujourd’hui pourrait facilement jouer plusieurs années sans manquer de jeux.
Malgré cela, la PlayStation Vita continue sa route de paria, délaissée par les joueurs, la presse, les gros éditeurs et même son constructeur. Pourtant elle continue à vivre! Les indépendants l’adorent et lui prouvent en l’abreuvant régulièrement de sorties de qualité, tandis que les studios japonais s’en donnent à cœur joie côté RPG/visual-novel.
Pour conclure, l’équipe de Band of Geeks souhaite un très bon anniversaire à la PlayStation Vita et une longue vie à la console, qui mérite largement mieux ce qu’elle vit en ce moment.
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Très cool comme article, très juste et qui me conforte dans mon choix de la PsVita et de faire la collection de cette console qui je pense sera de plus en plus reconnue dans le futur et restera dans les mémoires par son catalogue et sa réussite certe modeste mais sans pub ni catalogue de jeu entièrement crée par Sony. C’est plutôt une réussite de vendre un support sans vrai pub. Je vous invite aussi à venir faire un tours sur mon blog dédier à la PsVita où j’annonce toutes les news et les futurs jeux qui vont arriver sur cette irréductible Nipponne.
Ca fait plaisir de voir que la Vita est vue par certain comme elle le doit, et non comme la presse spécialisée l’a dépeinte depuis sa sortie, suivie d’une horde de joueurs trop contents de casser du Sony à une période où c’était « cool ».
Personnellement il ne se passe pas deux jours sans que j’y joue… et les sorties annoncés cette année encore assurent de beaux moments :) Merci pour ce genre d’articles.