Alors que Streets of Rage 4 est disponible depuis quelques temps, j’ai eu envie de vous parler de Streets of Rage II sur MegaDrive. C’est toujours un plaisir pour moi tant j’aime ce jeu. Non pas uniquement par ses qualités ludiques mais surtout grâce à ce qu’il m’a apporté humainement parlant. Explications avec ce nouveau Journal Nostalgie. Retour à une époque où la castagne était reine, retour sur 16-bits au milieu des années 90…
Journal Nostalgie n°38 : Amitié et loubards
C’est quoi ton Blaze ?
Difficile pour moi d’évoquer Streets of Rage II sans avoir une multitude de souvenirs qui remontent à la surface. C’est en effet sur ce jeu que s’est nouée une amitié indéfectible depuis plus de 20 ans avec mon meilleur ami. Jamais je ne remercierai assez Sega pour ces centaines d’heures passées sur le jeu avec lui. En effet, tous les soirs après le collège nous allions chez moi pour le finir encore et encore. Ces moments de délire et de complicité ont fait qu’aujourd’hui encore Streets of Rage II est synonyme pour nous d’un passé inoubliable et représente le ciment de notre amitié. Sorti sur MegaDrive à l’époque de l’âge d’or du beat’em up après un premier opus sympathique (et pompé sur le Final Fight de Capcom), Sega a fait fort avec cet épisode puisqu’il ne se contentait pas de reprendre le concept mais l’a clairement enrichi. Le jeu vous propose ainsi d’incarner un personnage parmi quatre disponibles allant du héros stylé (pour lequel on se battait avec mon ami) Axel au jeune Skate, perché sur ses rollers et capable de rouler vite, en passant par la jolie Blaze adepte des planchettes japonaises ou bien enfin le baraqué catcheur Max qui peut enchaîner les prises sur tous ces loubards qui vous barrent la route. Tout ce joyeux monde devra aller à la rescousse d’Adam, le grand frère de Skate, qui a été capturé par Mr. X, le grand méchant de l’histoire.
Vite ! Prends le poulet !
Si aujourd’hui les beat’em up sont principalement des jeux solo (avec God of War ou Bayonetta en tête), autrefois, leur principal intérêt était de permettre à deux amis de jouer ensemble et de passer un bon moment. Et c’est cet aspect de Streets of Rage II qui m’a plu au tout départ. Les crises de rire quand, sans faire exprès, on frappe notre acolyte, ou en lui hurlant « Je te laisse le poulet je m’occupe du boss ! » sont autant de moments qui méritent d’être vécus. Les niveaux, au nombre de 8, sont assez variés et dépaysants pour que malgré un concept de base répétitif (taper sur du méchant), le plaisir de jeu, lui, soit toujours là. Par rapport au premier opus, en plus des armes (couteau, battes…) habituelles, on a également le droit à des coups spéciaux et ultimes. Si dans le premier on appelait la police en appuyant sur A, dorénavant cela déclenche un coup permettant à notre personnage d’éliminer les menaces directement autour de lui (par exemple Axel tourne sur lui-même avec le poing enflammé en forme de dragon) au détriment d’un peu de notre barre de vie. Et en pressant la direction avant en appuyant sur A on a droit à une deuxième technique différente. En plus de cela, chaque personnage possède un coup spécial qui n’entame pas la barre de vie en appuyant deux fois sur avant puis sur B. Axel va par exemple frotter son poing sur le sol et enchaîner avec un uppercut enflammé qui propulse ses ennemis au loin. Du jamais vu à l’époque !
Yuzo Koshiro = Dieu
Qui est Yuzo Koshiro me direz-vous ? Il s’agit tout simplement de celui à qui l’on doit les musiques mythiques de Streets of Rage II. Et croyez-moi je n’exagère pas, elles le sont assurément puisque même aujourd’hui, tous ceux ayant eu la chance d’y jouer s’en souviennent. Et le tour de force ultime vient du fait que le chipset sonore de la MegaDrive était tout sauf puissant (surtout comparé à celui de la Super Nintendo). Les thèmes sont travaillés et bien orchestrés. Ce qui est drôle puisque les bruitages du jeu, même s’ils ne sont pas ratés, ne brillent pas par leur qualité (notamment les voix digitalisées). Pour ceux d’entre vous n’y ayant jamais joué, écouter au moins une fois l’OST du jeu est une chose à faire. Vraiment. L’ambiance sonore du titre est vraiment excellente et il en va de même pour tout le reste. J’ai parlé des commandes précédemment, sachez qu’elles répondent au doigt et à l’œil. Les graphismes, eux, sont superbes pour l’époque avec un univers coloré et foisonnant de détails. D’autant plus que la variété des lieux visités (plage, usine, rue, bar mal famé, fête foraine…) est très grande. Si certains niveaux sont plus agréables que d’autres, dans l’ensemble, le plaisir est toujours présent. Mention spéciale au deuxième niveau sur le pont qui voit nos héros devoir affronter des motos qui tentent de les renverser.
Conclusion
Pour finir, je dois bien avouer que de simplement écrire sur Streets of Rage II m’a donné envie d’y rejouer. Le titre est bien sûr assez court (comptez 1h30 maxi pour le terminer) mais possède une rejouabilité incroyable. Je ne compte plus le nombre de fois où mon ami et moi l’avons terminé. Si vous ne connaissez pas ce jeu, n’hésitez surtout pas à le tester avec un ami, il n’y a rien de plus défoulant que de tabasser du loubard (virtuel) avec une bouteille de Coca et des gâteaux à côté. Streets of Rage II c’est la garantie d’un excellent moment passé avec un ami dans un univers drôle, détaillé et fun en écoutant des thèmes divins que vous vous surprendrez à siffloter plusieurs heures après avoir éteint la console.
Streets of Rage II est disponible sur tout un tas de supports (Game Gear, MegaDrive, PlayStation 3, Xbox 360/One, Nintendo Wii…) et même dans les compilations Sega Megadrive Classics à vous de décider lequel vous tente le plus. A noter que le meilleur portage de tous reste celui sur Nintendo 3DS puisque l’effet 3D du jeu offre un rendu proprement incroyable.
- Test de Fantasian Neo Dimension [PS5] - 19 décembre 2024
- Top 10 de mes interfaces préférées - 2 décembre 2024
- Critique de The Legend of Zelda – Echoes of Wisdom [Switch] - 23 novembre 2024