La sortie de Dark Souls III n’étant plus très loin, il est temps de faire un petit bon dans le passé.
Nous y somme, il tape à la porte (et est déjà entre nos mains). Cependant avant de se plonger dans la conclusion de notre aventure, redécouvrons ensemble les deux premiers épisodes de cette trilogie incroyable, accrochez vous, on est parti !
Un énorme succès
Il y a peu nous sommes revenus sur Demon’s Souls, l’épisode qui a lancé la série et le genre « Souls », dont quelques jeux ont essayé de s’inspirer. Suite au succès critique monstrueux du jeu en occident, From Software n’avait d’autre choix que d’en proposer une suite, mais ne pouvant pas ré-utiliser le nom, ni l’histoire pour des questions de droits (Sony détient les droits de Demon’s Souls). Ce ne sera pas une suite directe qui débarquera mais bien une suite spirituelle, reprenant les bases de son prédécesseur avec un nouvel univers et une nouvelle histoire.
Dark Souls arriva chez nous un peu plus d’un an après la sortie du premier épisode (Deux ans pour le Japon et les États-Unis étant donné que Demon’s Souls est sorti en 2009 chez eux).
Ayant tout d’une suite sauf le nom, Dark Souls fit sortir la formule « Souls » de l’exclusivité Playstation, puisque le jeu débarqua aussi sur Xbox 360 en occident, le Japon fut privé de cette version pour des raisons évidentes. Un an après un portage PC débarque et ouvre les portes à encore plus de joueurs !
Cet épisode fut le premier à proposer un DLC, d’abord disponible exclusivement pour la sortie PC, le contenu additionnel nommé « Artorias of the Abyss » sortira un an après la sortie initiale du jeu sur console (et quelques mois après la sortie PC). Rajoutant une vaste zone et plusieurs boss, cette extension nous plonge dans le passé de l’univers de Dark Souls et nous permet de découvrir, entre autre, le fameux Artorias, sans aucun doute l’un des boss les plus marquant du jeu.
Dû au succès engrangé par cette suite, un nouvel épisode arrivera finalement trois longues années après la sortie du premier. Comme son prédécesseur, Dark Souls II sera disponible sur les plus grosses plate-forme (la sortie PC étant décalée de seulement un petit mois cette fois). Le jeu se passe dans le même univers que le premier, mais aucun lien direct avec le monde de Dark Souls n’est constaté. Ce titre aura lui aussi, quelques mois après sa sortie, eu droit à ses propres contenus additionnels. La trilogie de DLCs « The Lost Crowns » (Les Couronnes Perdues) apporte des précisions par rapport à l’histoire mais rajoute aussi un contenu assez conséquent : des nouvelles zones, des nouveaux boss, etc. Une édition encore plus complète sortira finalement un an après la sortie initiale. Nommé « Scholar of the first sin », cette édition, en plus de contenir tous les DLCs, comporte aussi des améliorations techniques, de nouveaux PNJs et une conclusion différente à l’histoire du jeu…
Un cycle sans fin
À l’origine du monde de Dark Souls, le monde était recouvert d’un brouillard épais (ça vous rappelle quelque chose ?). Appelé « l’Âge des anciens », les dragons ancestraux régnaient en maître sur le monde plus ou moins figé dans le temps. Sans plus d’explications, la première flamme apparut, amenant en son sein l’idée de disparité. Le monde avant la première flamme était neutre, sans vie, où rien n’y bougeait vraiment. Quand la première flamme est apparue, un tout nouveau monde vit le jour avec elle : La chaleur et le froid, la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, …
Des êtres humanoïdes, vivant sous la surface de la terre, rentrèrent en contact avec la flamme. À l’intérieur de celle-ci, trois d’entre-eux y découvrirent des âmes contenant un pouvoir immense : Nito, le premier des morts, obtint l’âme des morts. La sorcière d’Izalith et ses filles du chaos s’emparèrent de l’âme de la vie. Et enfin Gwyn, le seigneur de la lumière qui lui obtint l’âme de la lumière.
Une quatrième âme fut trouvée, l’âme obscure ou la « Dark Soul » fut trouvée par le Pygmée, ancêtre des humains, qui la prise et la cacha pour la garder secrète… Avec ces âmes, les trois Seigneurs, devenus aussi puissants que des dieux, s’élevèrent contre les dragons afin de mettre un terme à leur âge de supériorité. Avec l’aide de Seath, un dragon ayant trahi les siens, les dieux salvateurs découvrirent la faiblesse des dragons les détruisirent, mettant un terme à l’Âge des anciens et démarrant alors l’Âge du feu.
Cependant, le monde de Dark Souls est sans pitié, et la première flamme est condamnée à s’éteindre après un temps… Avec l’affaiblissement de la flamme, parmi les dieux salvateurs, les humains s’élevèrent. Leur ancêtre, le Pygmée, affubla certains d’entre eux, les « morts-vivants », de la marque sombre. Cette marque, permet au porteur de ne plus mourir, cependant celle-ci n’a pas que des bons côtés. En être affublé veut aussi dire que l’on sombre petit à petit dans un état entre la mort et la folie. Un état duquel il n’est plus possible de revenir : l’état de carcasse. Craignant ce que ces personnes pouvaient devenir, l’humanité les enferma dans un donjon dont ils ne pouvaient s’échapper. Aussi, Gwyn, effrayé des répercussions qu’il pourrait y avoir si la flamme venait à s’éteindre, fit le choix de se sacrifier afin de raviver la flamme et de prolonger alors l’Âge du feu… La malédiction repoussée, les morts-vivants et les carcasses n’étaient plus, l’Âge du feu fut de nouveau. Mais comme la première fois, le cycle reprit son cours et celle-ci commença à s’éteindre petit à petit… Provoquant alors le retour de la malédiction des morts-vivants…
Nous sommes un de ces morts-vivants affublé de la marque sombre, mais pas n’importe lequel, nous sommes l’élu. Enfermé dans le donjon, nous parvenons à nous en échapper et nous avons alors pour mission de rassembler les âmes des dieux salvateurs, éparpillées à travers le royaume de Lordran, dans l’ultime but de se retrouver face à Gwyn. Entre temps, comme je l’avais mentionné, on fait un bond dans le passé avec le DLC du jeu. Dans lequel on affrontera notamment Artorias et Manus, le père des abysses. Manus serait-il finalement les restes du Pygmée ?
Retour dans le présent, quand finalement les âmes sont rassemblées, on se rend alors au Kiln de la première flamme, où on se trouve face à un Gwyn en forme carcasse, maintenant appelé « le seigneur des cendres ». Une fois Gwyn vaincu on se retrouve face à un choix : raviver une nouvelle fois la flamme ou alors la laisser s’éteindre et démarrer alors un Âge des ténèbres, aussi appelé « Âge des hommes ». Cependant on se retrouve ici face à un cycle sans fin, en effet, une fois la flamme rallumée celle-ci sera condamnée à s’estomper une fois de plus. Un autre élu nous fera finalement face et se retrouvera avec le même choix.
Si on choisit la deuxième option on se retrouvera finalement avec le même résultat, puisque comme l’Âge des anciens qui était plongé dans les ténèbres, une flamme s’allumera un jour et provoquera alors le même cheminement…
Ceci est la fin de Dark Souls premier du nom, et donc la fin du premier chapitre de cette histoire. On ressent finalement l’inspiration de From Software qui aime proposer des cycles sans vraiment de fin dans ses jeux… C’était déjà le cas dans Demon’s Souls, mais la différence ici, c’est qu’on a le droit à une suite directe, et donc peut-être une différente fin à ce cycle…
Un royaume manipulé
Dans Dark Souls II, l’histoire se situe des milliers d’années après Dark Souls. Il est dit que de nombreux royaumes ont vu le jour et se sont écroulés, à la manière de Lordran, à cause du cycle interminable.
Un de ces royaumes, appelé Drangleic, avait un roi du nom de Vendrick. Un jour, ce roi fut averti par Nashandra, une femme venue d’un lointain royaume, de la menace des géants sur Drangleic. Après être devenue reine, elle parvint à convaincre son Roi de traverser les océans afin de terrasser les géants et de leurs voler un de leur bien précieux. Réussissant à vaincre les géants et à leurs voler leur trésor, Vendrick revint victorieux de cette bataille.
Cependant, sans explications, la malédiction des morts-vivants se répandit dans le royaume. De nombreuses personnes se transformèrent en carcasse.
Ne sachant pas comment contrer cette malédiction, le roi et ses hommes commencèrent alors à les chasser à travers le royaume pour les purger et essayer de contrecarrer les effets de la malédiction… Vendrick réalise assez vite que le seul moyen de repousser la malédiction, est de monter sur le trône du désir (c’est en fait une autre manière d’appeler le « kiln », endroit où se trouve la première flamme et donc endroit où on peut la raviver). À côté de ça, les géants, en quête de vengeance, envahissent le royaume de Drangleic. La guerre durera de nombreuses années, causant dévastations sur le royaume et le laissant dans un état déplorable.
En parallèle à l’envahissement des géants, Vendrick comprend que Nashandra l’avait manipulé depuis le départ car elle convoitait les âmes et le trésor des géants, mais aussi le trône du désir… Réalisant cela, il érigea de nombreuses barrières afin d’empêcher Nashandra de pouvoir accéder au trône. La pièce étant scellé et Nashandra ne pouvant pas briser les différentes barrières, Vendrick s’isola enfin dans sa crypte. Protégé par un de ses brave guerrier, il y deviendra finalement une carcasse…
Nous jouons une nouvelle fois un élu mort-vivant, sans vraiment de but précis, hormis trouver la raison de notre malédiction. Nous nous aventurons dans le royaume de Drangleic, dans lequel nous croisons la route de Shanalotte, la messagère d’émeraude. Après nous avoir envoyé chercher 4 Grandes âmes, elle nous envoie enfin chercher le Roi.
Dans ce but, nous rencontrons enfin la Reine Nashandra qui nous indique ce que nous devons faire. Bien sûr ses ambitions n’ayant pas changé depuis toutes ces années, elle ne faisait que nous manipuler afin de briser les barrières qui l’empêchait d’atteindre le trône du désir.
On apprend finalement que Nashandra est une forme humaine d’un des fragments de l’âme de Manus (vous savez, le méchant qu’on a tué dans le passé dans Dark Souls) qui est le détenteur de l’âme obscure (la Dark Soul).
Une fois vaincu, un choix nous est donné, un choix similaire à celui de Dark Souls, mais avec une petite différence… En effet, dans les divers contenus additionnels de Dark Souls II, on récupère différentes couronnes, au nombre de quatre. Une fois ces quatre couronnes en notre possession, nous pouvons maintenant résister aux effets de la malédiction de la marque sombre et donc ne pas succomber et devenir une carcasse… Une nouvelle voie s’ouvre alors à nous, une voie encore inconnue qui pourrait bien conclure le cycle sans fin… Mais ça, ça sera pour une prochaine fois !
On remarque finalement que les deux Dark Souls, bien qu’éloigné de quelques milliers d’années, sont assez liés entre-eux. La fin du cycle interminable semble proche, mais il en sera peut-être autrement… Dans tous les cas Dark Souls III marquera une conclusion à la série et donc probablement à l’histoire…
Un gameplay amélioré
Maintenant qu’on a fini de parler lore, attaquons nous un peu au gameplay des deux jeux !
Avec Dark Souls, on est sur un gameplay perfectionné, on reprend les bases de Demon’s Souls et on améliore le tout. Notre personnage donne cette impression d’être plus léger, plus flexible, moins rigide.
Cependant, ces améliorations entachent un peu les possibilités de gameplay. La meilleure manière de jouer se basant ici plus sur l’esquive que sur le bouclier/épée. Ici, le bouclier ne sert finalement pas autant que dans Demon’s Souls et c’est un peu dommage…
Malgré cela, des nouveaux coups font leurs apparitions, le plus notable étant de pouvoir donner un coup plongé à un ennemi pour le peu qu’on soit au dessus de lui, mais aussi, on notera que l’on peut manier deux armes en même temps dans Dark Souls II. Ouvrant la possibilité de faire des combos dévastateurs ! Les pyromancies font aussi leurs apparitions en plus de la magie et des miracles, sorts de feu très puissant qui simplifient un peu l’expérience de jeu pour les débutants, ces boules de feu ne manqueront pas de vous aider durant une bonne partie du jeu. On remarque aussi avec le DLC de Dark Souls, l’apparition de magie noire, plus présent dans Dark Souls II, ces sorts sont eux aussi, comme les pyromancies, extrêmement dévastateurs, et pour peu que votre adversaire n’ait pas les défenses appropriées vous lui ferez des dommages monstrueux !
Dans Dark Souls II, on note que les développeurs ont voulu augmenter les possibilités de jeu en introduisant une torche pour les endroits assez sombre. On a du coup le choix entre utiliser la torche mais être privé de bouclier, ou alors conserver le bouclier, mais ne pas voir grand chose. Mais au final cette torche, elle ne sert pas à grand chose, les quelques endroit sans lumières, on s’en sort finalement très bien sans la torche et du coup c’est une amélioration de gameplay totalement raté de la part de From Software…
Un nouvel élément fait aussi son apparition dans le jeu, on a en effet la possibilité de rejoindre différentes factions. Pour cela il faudra d’abord trouver un PNJ particulier et lui prêter serment. Ces serments donnes divers avantages, par exemple certains vous donnerons accès à des miracles particulier, d’autres sont orienté Joueurs Contre Joueurs et donc vous permettent de jouer plus facilement en ligne et de chasser les joueurs qui ne font pas partie de la même faction.
Les effets sont divers et variés, attention par contre à ne pas trahir votre serment, car, selon la faction, cela entraînera par exemple les PNJs à devenir hostile envers vous !
Un jeu paraissant moins vivant
Dans Demon’s Souls, j’ai déjà mentionné que les boss étaient tous plus ou moins marquant, qui ne souvient pas encore aujourd’hui de Dame Astraea ? Et c’est justement le problème avec Dark Souls, aucun boss n’est vraiment marquant, Dark Souls II étant le pire. Dans celui-ci tout est une excuse pour faire des combats de boss : une horde de rat, une grosse araignée, des gros monstres, etc. Et finalement sur les deux épisodes, hormis Artorias, présent dans le DLC du premier Dark Souls, on ne ressent pas vraiment cette mise en avant des boss, cette âme qu’ils transmettaient dans Demon’s Souls, des boss avec un fond et une histoire intéressante…
En somme, on ne sait pas pourquoi tel ou tel boss existe, on ne sait pas vraiment pourquoi on les tue, on ne sait pas ce qu’on fait là en fait. Même chose pour les PNJs, dans Demon’s Souls, tous avaient plus ou moins une histoire expliquant pourquoi ils s’étaient retrouvés dans le Nexus. Dans Dark Souls on en a aucune idée la plupart du temps, les PNJs sont plus là pour servir à leur fonction désignée, mais n’ont pas vraiment d’histoire à raconter. Encore une fois, Dark Souls II est le pire sur ce point, absolument rien n’est mémorable dans ce jeu, à part les DLCs, bien mieux travaillés que le jeu en lui même.
Dark Souls ne parait pas avoir un monde aussi vivant que celui de Demon’s Souls, on ne se sent pas autant impliqué et ça entache du coup à l’immersion du jeu… On notera tout de même que l’intégralité de l’expérience n’est pas à ce niveau, certains PNJs et boss restent tout de même vraiment marquant, le problème c’est que ce n’est pas souvent le cas… En espérant que Dark Souls III corrige ce point ainsi que le mauvais point des Boss de Dark Souls II.
Une série fabuleuse
Au final nous sommes là sur deux jeux qui se montrent à la hauteur de leur prédécesseur mais qui peine à l’égaler. Dark Souls I et II ont un lore extrêmement intéressant mais bien trop peu mis en avant. C’était déjà un défaut sur Demon’s Souls, mais ça s’est aggravé ici : Moins de dialogues avec les PNJs, moins d’implications dans le monde, moins de boss marquants… Et ça se ressent sur l’expérience globale du titre, les jeux semblent finalement moins peaufinés (c’est encore plus vrai avec Dark Souls II). Cependant, on sait très bien que le lore n’a jamais été au centre de l’expérience « Souls », et niveau gameplay on s’en sort très bien ! Tout a été amélioré ou presque en deux épisodes, le seul regret qu’on pourrait avoir c’est sur les boss du deuxième opus, qui ne semble pas vraiment travaillé… Cependant ces deux jeux restent deux titres vraiment intéressants à jouer.
Et si jamais vous n’y avez pas encore touché, From Software a fait une pause entre deux avec Bloodborne. Un titre qui n’est pas du tout lié aux « Souls » (et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de ne pas en faire de rétrospective), mais qui a un gameplay assez semblable bien que beaucoup plus nerveux que ses comparses !
Fiou ça y est, on est à la fin ! J’espère que vous avez su lire et apprécier mon retour sur la série des « Souls » jusqu’au bout ! On remarquera finalement que Demon’s Souls et Dark Souls sont assez semblables, et ce n’est pas étonnant que Dark Souls ait gagné le titre de « Suite spirituelle »… Vous êtes maintenant fin prêt pour attaquer le nouvel et dernier épisode de cette saga fabuleuse ! Quant à moi, je vous dis à bientôt pour ma critique dédiée entièrement à Dark souls III !
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