Il y a des jeux intemporels et d’autres qui peinent à traverser les âges. Mais on reconnaît les jeux légendaires à cette capacité qu’ils ont à nous faire voyager peu importe leur date de sortie. Aujourd’hui je vais vous parler d’un jeu que j’ai découvert en 2024 et qui est toujours aussi incroyable qu’à l’époque de son arrivée sur le marché : Metroid Prime Remastered sur Switch.
Metroid Prime Remastered : 20 ans et toutes ses dents
Je l’avoue sans honte (quoique), je suis complètement passé à côté de la saga Metroid. En fait, n’ayant eu ni la NES ni la Super Nes, je ne m’y suis jamais particulièrement intéressé. Pourtant j’en avais entendu parler mais n’étant pas spécialement fan d’univers SF à la base j’avais occulté la série. Fin 2023, avec deux amis nous décidons de se « donner » un jeu chacun pour 2024 que nous devions finir sur l’année. Il s’agit d’un jeu qu’on a aimé et qu’on veut faire découvrir. Et si je ne remercie qu’à moitié l’un d’entre eux pour son choix de Demon’s Souls, un titre probablement hors de mon domaine de compétences tant je manque de skill (vous pouvez vous en assurer avec mes vidéos de replay), je ne peux qu’être reconnaissant envers le deuxième choix qui a été comme vous vous en doutez Metroid Prime Remastered.
Pour être honnête j’avais acheté le jeu à sa sortie mais je ne l’avais jamais lancé. Ce fut donc l’occasion et j’ai vraiment bien fait de le faire je vous assure. Déjà parce que malgré son âge, le titre de Nintendo est toujours aussi joli. La direction artistique fait mouche et le côté technique n’est pas en reste avec des décors variés, détaillés et surtout de très jolis effets de lumière. En clair, si Metroid Prime Remastered fait honneur à la Switch, l’opus d’origine mettait tout le monde d’accord sur Game Cube c’est une évidence. J’ai regardé des vidéos comparatives et le travail abattu est remarquable malgré un matériau de base déjà très réussi. Le jeu de Retro Studios a vraiment une ambiance unique et arrive à restituer ce que laissaient transparaitre les anciens volets en 2D.
Pour les gens peu familiers avec la licence, on y incarne Samus Aran, chasseuse de prime intergalactique, un personnage devenu populaire notamment grâce à sa présence dans Super Smash Bros. La vue FPS du jeu me faisait un peu peur j’avoue mais finalement tout était tellement évident manette en main que je me suis fait du souci pour rien. D’ailleurs mention spéciale aux multiples jouabilités disponibles (comme sur Game Cube, version à deux sticks ou encore avec la détection de mouvements comme sur Wii) qui laissent clairement le choix à chaque type de joueur de pouvoir apprécier l’expérience comme il le souhaite. Surtout que Samus répond au doigt et à l’œil et que jamais au cours de mes sessions je n’ai pu prendre la maniabilité en défaut. J’avais personnellement choisi de jouer en mode “moderne” et le tout était très naturel.
Ce qui m’a surpris c’est la variété des décors mais aussi des situations. Metroid Prime Remastered propose ainsi des zones de lave mais aussi d’autres en intérieur ou encore dans la neige. Tout est classique certes, mais le rendu global nous met directement dans l’action. Parlons-en d’ailleurs de l’action. Le jeu démarre alors qu’on dirige une Samus au top de sa forme et parfaitement équipée. On teste ainsi de manière totalement intuitive toutes les possibilités (missiles, double saut, boule morphing etc…) avant d’en être complètement dépossédé. C’est là l’intelligence du jeu puisqu’il est construit de manière à ce qu’on soit bloqué tant qu’on n’a pas le bon objet ou la capacité adéquate. Il faut alors avancer dans l’histoire pour débloquer ce dont on a besoin avec toujours cette sensation d’évoluer dans un monde ouvert alors qu’en fait nous sommes complètement guidés. Génial.
Pour être complètement honnête j’ai découvert le genre du Metroidvania avec la série des Shantae. J’adore cette saga et je me suis mis à apprécier le concept même du genre. Mais j’ai compris face à Metroid Prime Remastered ce qu’était vraiment une carte. Parce que oui le monde est quand même grand et on fait pas mal d’aller-retours (peut être même un peu trop parfois) dès qu’on a l’élément qui nous permet d’accéder à la suite. On se plaît ainsi à faire évoluer l’équipement de Samus tout en terrassant les ennemis sur notre chemin et en récoltant les trésors dissimulés (réserves de missiles et augmentation de la vie). Beaucoup pourraient reprocher au titre de Nintendo d’être finalement assez cryptique. Et c’est vrai. On a quasiment aucune indication, que ce soit sur la marche à suivre ou la direction dans laquelle on doit aller. Le jeu est assez avare en cinématiques mais tout le lore est accessible via la fonction scanning du casque de Samus. En effet, objets, ennemis, décors… quasiment tout peut être scanné et on obtient toutes les informations sur ce qu’il s’est passé avant notre arrivée sur la planète via ces phases. Rien n’est obligatoire évidemment mais c’est la force du jeu que de pousser le joueur à avoir envie de le faire pour tout comprendre.
Étonnamment et malgré le caractère hostile de la planète, les combats ne sont pas le caractère principal du titre. C’est l’exploration. Alors bien sûr parfois j’ai pesté devant l’absence d’indications mais c’était avant de comprendre que cette absence est l’essence même de Metroid Prime Remastered. Le sentiment d’accomplissement quand on retourne sur nos pas et qu’on débloque un passage qu’on pensait inaccessible quelques heures plus tôt n’a pas de prix. Quand aux combats ma foi ils sont plutôt sympathiques. Le fait d’avoir plusieurs types d’attaques permet de s’adapter en fonction des ennemis et le lock de bien les garder en vue. Parce que certains sont quand même vifs et il faut garder l’œil ouvert.
Les combats de Boss sont tactiques puisqu’il faut vite comprendre leur manière de combattre pour les vaincre. Rien d’insurmontable rassurez-vous mais c’est toujours très bien amené. Les seuls vrais reproches que j’ai à faire au jeu concernent les allers-retours parfois laborieux et l’impossibilité de se téléporter d’une zone à une autre sans devoir tout retraverser. De même, la carte est parfois assez approximative et au début se repérer n’est pas des plus simples. Et enfin ne pouvoir sauvegarder qu’en rejoignant des points de sauvegarde est parfois handicapant (on s’est vite habitués à sauvegarder quand on veut dans les jeux finalement). Je regrette aussi un peu le manque de vie globale dû à l’absence de vraies phases de dialogues. Mais cela permet de garder le mystère et ce n’est pas plus mal. La durée de vie est plutôt correcte par ailleurs puisqu’il m’a fallu un peu plus d’une quinzaine d’heures pour en voir le bout.
Conclusion
Qu’est-ce que je retiens de mes heures sur Metroid Prime Remastered ? Et bien tout d’abord qu’un grand jeu traverse le temps sans prendre une ride. Alors certes, certains aspects du jeu ont un peu vieilli (l’absence de téléportation, les points de sauvegarde…) mais pour le reste je n’ai qu’un mot à dire : wouah. Franchement je ne m’attendais vraiment pas à passer un si bon moment en compagnie de Samus. C’est nerveux, l’univers est ultra cohérent et travaillé en plus d’être beau. Honnêtement je comprends désormais pourquoi le futur Metroid Prime 4 est attendu comme le messie par bon nombre de joueurs et joueuses. Vraiment c’est un jeu que je vous conseille les yeux fermés, que vous l’ayez fait sur Game Cube à l’époque ou non, le plaisir de jeu est là et les sensations aussi. La preuve, je l’ai fait intégrer mon Top des jeux de 2024 ! Merci Retro Studios pour cette pépite intemporelle et surtout merci Damien pour m’avoir poussé à le faire.
Au plaisir !
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