Il y a des jeux qu’on fait simplement par envie, d’autres qu’on fait parce qu’on en entend parler et d’autres pour faire plaisir à des amis. Et dans tous ces titres on est parfois déçu, parfois enchanté et très rarement on est simplement subjugué du début à la fin et on se demande comment on a pu passer à côté d’un tel chef-d’oeuvre. Et c’est le cas pour Mass Effect 3 qui clotûre une trilogie de manière magistrale. J’ai souvent entendu dire « Il y a un avant et un après Mass Effect » et après avoir terminé cette trilogie je dois bien l’avouer, cet adage est tout ce qu’il y a de plus vrai. Explications.
Mass Effect 3 : Shepard à jamais dans mon coeur de gamer
Retour dans l’Alliance
J’avais laissé passer deux ans entre ma partie du premier Mass Effect et celle de Mass Effect 2. Je n’ai pas fait la même erreur puisque j’ai directement enchaîné après avoir terminé le deuxième opus. Il faut dire que là, contrairement au premier, on attend directement la suite des évènements. J’ai donc lancé la partie en chargeant ma sauvegarde de la fin du 2 pour récupérer toutes les conséquences des actions effectuées depuis le début. On retrouve ainsi donc notre commandant Shepard qui a été mis à pied suite à son alliance avec Cerberus dans le deuxième volet et qui coule des jours paisibles sur Terre. Mais ce sera de courte durée puisque les Moissonneurs envahissent la planète bleue et obligent l’Alliance à se défendre. L’amiral Hackett va alors réhabiliter Shepard et lui restituer le Normandy. Accompagné de James, un soldat de l’Alliance et d’Ashley Williams (puisque je l’avais sauvée dans le premier opus), il va devoir aller sur Mars récupérer une relique qui pourrait contrer les Moissonneurs. Première mauvaise surprise, Cerberus est là et est vindicatif. On doit donc après avoir affronté des Moissonneurs sur Terre, tuer des soldats de Cerberus qui nous empêchent d’atteindre notre objectif. Le but final de Shepard vous l’imaginez, sera de sauver la galaxie de la menace des Moissonneurs. Au programme de ce dernier volet de la saga : action, romance et rebondissements. On retrouvera d’anciens amis mais aussi des ennemis qui ne demandent qu’à en finir avec nous. La richesse de la saga Mass Effect réunie dans un épisode inoubliable.
Techniquement bon
Avant de parler des changements au niveau du gameplay et du rythme global de cet opus, je vais aborder le point de la technique pure. Graphiquement c’est bluffant pour l’époque (5 ans déjà !) et surtout on sent clairement un bon en avant entre le deuxième volet et celui-ci. Le bond graphique est peut-être moins important qu’entre les deux premiers mais il faut dire qu’ici on n’a pas changé de génération de consoles ! Malgré tout, les détails, notamment des décors des lieux traversés (bien plus variés que précédemment) sont d’une très grande qualité. Il en va de même pour les visages des différents protagonistes. Au final, le seul à être moins détaillé que les autres c’est mon Shepard puisqu’il est modélisé à partir de ce que j’avais fait dans le tout premier Mass Effect. Malgré tout on est dans la peau de ce héros pas comme les autres. L’ambiance sonore est également très réussie avec malgré tout un défaut de volume (le son global est très bas par rapport à d’autres jeux) que ce soit pour les voix (disponibles par ailleurs en anglais même si pour rester dans la continuité des deux premiers je suis resté en version française puisqu’elle est très réussie) ou les musiques qui sont bien plus présentes qu’auparavant. Mass Effect 3 est moins bugué que les précédents (je n’ai eut qu’un seul freeze) et les chargements sont un chouïa moins longs que ceux du 2. En d’autres termes, l’aspect technique du titre est une vraie réussite.
Gameplay (encore) modifié
Il faut le dire, les Mass Effect ont toujours eut un gameplay travaillé. Ce dernier épisode ne déroge pas à la règle. Toutefois, on s’éloigne toujours un peu plus de l’aspect RPG du premier volet pour encore plus d’action. Parfois j’avais l’impression d’être devant un Uncharted c’est dire ! En effet, avec les vagues d’ennemis à dézinguer et les cachettes derrière des éléments du décor j’avais l’impression d’être le commandant Nathan Shepard. Attention ce n’est pas un défaut en soi car cela rajoute énormément de rythme à l’aventure mais ceux qui ne jurent que par le RPG risquent d’être un peu déçus. Les phases de tir sont très réussies en tout cas et à part quelques ennemis vraiment chiants à battre (coucou les Furies) on s’en sort bien en général. On a également le même système d’expérience que dans les précédents avec des points à répartir dans des compétences pour chaque personnage. La grande nouveauté c’est que chaque pouvoir possède six niveaux et qu’à partir du quatrième on peut choisir son amélioration entre deux disponibles (exemple : 30% de plus au rechargement du bouclier ou alors 40% de dégâts en plus si pouvoir actif) ce qui permet de bien personnaliser son équipe. On a également accès à beaucoup plus d’armes et on peut désormais les améliorer avec des mods qui vont rajouter des dégâts ou de la stabilité. Les différents pouvoirs sont toujours présents (incinération, balles cryo…) et sont toujours aussi pratiques. La nouveauté de cet opus c’est que chaque arme possédée a un poids différent et ce dernier influe sur la vitesse de recharge des pouvoirs. En gros, plus votre Shepard porte des armes lourdes, moins il peut utiliser ses pouvoirs.
Une aventure de fou
Le but de ce Mass Effect 3 sera de mettre fin à la menace des Moissonneurs et pour cela il faudra faire en sorte que toutes les races de la galaxie coopèrent. On ira donc dans tous les coins les plus reculés pour réunir un maximum de monde en vue de la bataille finale. Pour cela le système de dialogues avec conciliation et pragmatisme est toujours de la partie. Selon vos choix vous arriverez (ou non) à mettre un maximum de gens de votre côté. Le nombre de sous-quêtes est également très élevé avec toutefois une redondance dans leur déroulement. En effet il s’agit souvent de ramener un objet précis à quelqu’un pour qu’il vous fournisse de l’aide pour la bataille finale. Cet objet est en général découvert en mission ou lors du scan de certaines planètes. Exit ici le lancement de sondes sur les planètes comme dans Mass Effect 2 et heureusement ! On ne peut désormais lancer une sonde que sur certaines planètes et il n’y a qu’un seul endroit à sonder à chaque fois, le pourcentage de découverte de chaque zone étant affiché en haut de l’écran. Même si la dimension RPG est moins présente, rassurez-vous, les interactions entre les personnages sont toujours de la partie. On regrettera qu’elles soient un peu moins poussées que dans le tout premier mais bon. Par exemple j’ai continué ma romance avec Tali la Quarienne et j’ai réussi à avoir une photo d’elle sans son masque (enfin !) et les dialogues qui en découlent parfois en mission sont très bons car ils prennent la romance en compte. Et il en va de même sur beaucoup de choses, notamment les choix effectués dans les anciens volets qui trouvent ici leur importance. J’avais sauvé tout le monde lors de la mission suicide de Mass Effect 2 et donc je retrouve chacun de mes amis dans ce volet ! La tension monte crescendo tout au long de l’histoire pour finir en apothéose après une bonne quarantaine d’heures de jeu passées à ratisser le moindre recoin de la galaxie…
Conclusion
Mass Effect 3 est plus qu’un simple jeu vidéo. Impossible de commencer par celui-ci, il faut impérativement faire les deux précédents pour en profiter pleinement. On se rend compte que chaque choix a une importance et l’on peut en voir les conséquences. Immersif, beau, prenant et avec un scénario exceptionnel, Mass Effect 3 est une expérience que je ne peux que vous inviter à vivre en tant que joueur. Il est clair que la trilogie fait partie de ces rares jeux que je referai un jour (mais je tenterai un personnage féminin cette fois !) tant il possède des qualités. Alors oui il n’est pas parfait mais quel jeu l’est véritablement ? Passer à côté de cette saga serait vraiment une grosse erreur même si vous risquez de succomber à la dépression post-game. Plus qu’un jeu, Mass Effect est une ode à l’aventure et au plaisir. En bref, jouez-y vous ne le regretterez pas !
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