Il est des jeux qui sont critiqués à tort et à travers. Parfois à raison, parfois non. C’est pourquoi j’étais intrigué par Knack 2 sorti il y a peu sur PlayStation 4 tant la presse a été dure avec un titre qui me semblait pourtant sympa. C’est pourquoi quand Sony a envoyé un code de téléchargement du jeu au blog, je me suis de suite proposé pour en faire le test. Les critiques envers le jeu sont-elles justifiées ? Réponse tout de suite.
Knack 2 : un jeu à l’ancienne
Un pitch classique
L’histoire de Knack 2 reprend un peu après la fin du premier opus. Je tiens à préciser d’ailleurs que je n’ai jamais fait le premier volet, il m’attirait un peu mais je n’ai pas eut l’occasion de m’y mettre. Bref, nous retrouvons donc Knack (à prononcer « nak« ) et son ami Lucas dans la ville d’Oasis qui est attaquée par des robots belliqueux. Après un tutoriel très bien fait nous montrant les possibilités de Knack, on a droit à un flashback de 3 mois en arrière et on comprend alors que ce niveau que l’on vient de faire sera en fait un des derniers… Lucas et ses amis ont un problème, les robots antiques se sont réveillés progressivement d’un long sommeil de 200 ans et commencent à attaquer les villes du monde entier. Le but du joueur sera donc de découvrir le fin mot de l’histoire en comprenant comment et pourquoi ces derniers se réveillent. Ce sera l’occasion de croiser des personnages connus pour ceux qui ont fait le premier volet. Le joueur dirigera uniquement Knack et les autres personnages (Lucas, Ryder…) ne seront là que pour ajouter un peu de vie au titre en dialoguant entre eux ou avec Knack lors des différents niveaux. Ce qui frustre un peu c’est le fait qu’ils arrivent toujours à vous rejoindre facilement alors que nous, en tant que joueur, on passe par des chemins parfois totalement improbables. Le pitch du jeu est plutôt classique mais on a envie d’en savoir plus et d’aller toujours plus loin. Bien évidemment, peu de vraies surprises ou twists scénaristiques ici, on reste dans le classique. Je pense d’ailleurs que c’est pour cela que Knack 2 a été si critiqué. Je trouve pour ma part qu’au contraire ce classicisme assumé fait en fait sa force puisqu’il me rappelle les grands hits de l’époque PlayStation/N64.
Une technique sans plus
L’autre point de Knack 2 qui a été mis à mal sur Internet, c’est sa technique. En effet, sur PlayStation 4 nous sommes en droit d’attendre quelque chose de grandiose. Et il est vrai que ce n’est pas forcément le cas. Le jeu n’est pas moche attention mais on pouvait certainement espérer plus travaillé. Les effets de transformation de Knack sont par contre vraiment réussis. En effet, la particularité de Knack c’est qu’il peut attirer à lui des matériaux antiques pour devenir de plus en plus grand. Il peut passer de l’état « grand » à celui de « petit » d’une simple pression sur le bouton . Alors bien sûr cette idée sera au centre du gameplay mais j’y reviendrai. Hormis cet effet vraiment sympathique on a devant nous un jeu coloré mais paradoxalement trop fade. En effet, si déjà techniquement on pouvait espérer mieux il en va de même pour la direction artistique. Elle n’est pas désagréable mais elle reste bien trop classique. Et autant sur l’histoire cela ne me gêne pas vraiment, autant du côté visuel j’aurai apprécié un peu plus de fantaisie. Alors certes, les environnements sont plutôt variés (ville, montagne, grotte, temple…) mais c’est rare qu’on s’extasie devant un endroit en particulier. Un peu dommage donc, d’autant que c’est la même chose côté personnages. Seul Knack sort vraiment du lot et est sympathique, les autres sont un peu trop stéréotypés à mon goût. On a néanmoins droit à quelques dialogues et situations vraiment sympas et parfois drôles. Une semi-déception donc quand à l’aspect graphique du jeu en général. Pour ce qui est des musiques et des bruitages on reste là encore dans le classique même si dans l’ensemble le jeu s’en tire assez honorablement. Pareil pour les doublages qui sont assez sympas en français même si j’aurai apprécié la possibilité de les mettre en anglais.
Gameplay intéressant
Là où Knack 2 essaie de s’adapter aux jeux d’aujourd’hui c’est dans son gameplay. Alors certes, le cœur du jeu reste celui d’un beat’em all/plateformer mais l’aspect combat est assez travaillé pour ne pas être trop redondant. En effet, Knack dispose de plusieurs coups et combos pour se débarasser de ses ennemis. Coup de poing avec , coup de pied avec , sauter avec et esquiver avec le stick analogique droit. Encore une fois, le titre ne bouleverse pas les bases mais l’ajout de coups spéciaux rend les combats plus tactiques (le boomerang qui immobilise les ennemis, la pluie de coups de poing, le grappin pour attirer les ennemis à soi…) et ces derniers sont débloqués automatiquement au fil de l’aventure. Un arbre de compétences est également présent pour renforcer Knack. Pour débloquer de nouvelles aptitudes (frapper plus vite, plus fort…) il faudra cumuler de l’expérience trouvée en tuant des monstres ou bien dans des coffres. Le vrai défaut de cet arbre c’est qu’il n’est pas accessible entièrement directement. Divisé en 4 parties, on a accès à la suivante dès qu’on a débloqué toutes les compétences d’une zone. Dommage. Mais le cœur du jeu c’est l’idée que Knack puisse changer de taille à tout instant. En « grand » vous combattez comme personne et en « petit » vous pouvez accéder à des endroits inaccessibles autrement dans lesquels vous attendent des coffres au trésor renfermant de nombreux bonus. Ces derniers permettent d’avoir accès à différents Knack de base aux pouvoirs divers mais également à des objets facilitant la progression (détecteur de trésor, jauge de combos, jauge pour voir la vie des ennemis…) et il vous faudra collecter plusieurs éléments pour les fabriquer. Pour ce qui est de la durée de vie on est dans la moyenne du genre, comptez un peu plus d’une dizaine d’heures pour en voir le bout avec toutefois des pics de difficulté soudains qui vous ralentiront un peu. Doublez ce temps si vous souhaitez obtenir tous les coffres et réaliser les modes de jeu débloqués après la fin (contre-la-montre et Colisée). Il existe un mode deux joueurs en écran splitté mais je n’ai malheureusement pas pu l’essayer. Toutefois, ce type de mode étant assez rare je ne peux que saluer l’idée !
Conclusion
Que penser alors du classicisme de ce Knack 2 ? Tout dépend de votre rapport au jeu vidéo en général finalement. Si vous attendez de la nouveauté et de la surprise alors passez votre chemin, je pense que le titre s’adresse avant tout aux personnes qui ont envie de retrouver un bon jeu à l’ancienne dans son déroulement. On pourra pointer du doigt les pics de difficulté soudains, le fait que la taille maximale de Knack soit définie par le scénario ou le manque global d’innovation mais le plaisir de jeu est là et c’est bien l’essentiel. Knack 2 n’est pas un grand jeu mais ce n’est clairement pas le mauvais jeu que tout le monde décrit. Il est de même fort probable vu la fin du jeu qu’un troisième opus sorte un jour si le succès est au rendez-vous. A essayer avant d’acheter.
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
*Ce test a été effectué grâce à un code de téléchargement gracieusement fourni par Sony que nous remercions chaleureusement.
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