S’il y a bien un super-héros que j’apprécie plus que les autres c’est sans doute Batman. Peut être parce qu’il est le seul qui pourrait potentiellement exister, aussi peut être grâce à son côté sombre et torturé ou encore grâce à ses nombreux gadgets et à son intelligence hors du commun. Toujours est-il qu’en tant que gamer j’ai été gâté avec la génération PS3/360 puisque les excellents Batman Arkham Asylum et Batman Arkham City restent dans ma mémoire de joueur comme des expériences inégalées grâce au savoir-faire indéniable du studio Rocksteady. C’est pourquoi j’étais sceptique à l’époque à l’annonce de Batman Arkham Origins puisque son développement avait été confié à Warner. L’ayant terminé il y a peu, je peux enfin vous dire si le titre fait honneur ou non à la série. Montez dans la Batmobile et on y va.
Test de Batman Arkham Origins sur PlayStation 3
Bat-bug ?
Commençons par les choses qui fâchent. Batman Arkham Origins est atrocement buggué. Il faut savoir que si j’ai réussi à finir le jeu sur PS3, je le possédais auparavant en version Wii U. J’avais apprécié l’utilisation du gamepad mais j’ai malheureusement eut un problème de sauvegarde. Deux fois. La première j’étais à 8 heures de jeu environ quand un matin, voulant lancer le jeu, je m’aperçois que ma sauvegarde est vierge. Purement et simplement. La deuxième fois j’étais aux trois-quart du jeu quand la même chose s’est produite. J’ai donc décrété que je ne le finirai jamais. Jusqu’à le trouver neuf en version PS3 pour 10€ seulement. Même s’il est vrai que je l’ai au départ acheté pour ma belle et charmante femme, je savais qu’un jour je le tenterai dans cette version pour essayer d’en voir le bout. Et si j’ai eut la chance de ne pas retomber sur ce bug de sauvegarde, je dois bien avouer que d’autres bugs plus ou moins réjouissants m’ont un peu gâché cette aventure. Entre la caméra qui se coince en plein combat dans un lieu clos ou encore le jeu qui freeze en plein chargement, mes nerfs en ont pris un coup je l’avoue. Sorti de ça, l’aspect technique de Batman Arkham Origins est sensiblement le même que sur les deux précédents ce qui est un excellent point tant les deux opus étaient jolis et travaillés. Un bémol toutefois puisque si City avait changé d’endroit par rapport à Asylum, passant ainsi de lieux clos à un monde ouvert en ville, Origins se contente de recycler les lieux de City en apportant quelques menues variantes.
Salut Batou !
De même, Warner ne s’est pas foulé en développant ce Batman Arkham Origins au niveau de son gameplay. En effet, le système de combat (par ailleurs excellent) et d’évolution sont ainsi conservés. Pour les déplacements en ville par exemple, le grappin est toujours de la partie, mais la Batwing vous permettra de vous rendre à des lieux donnés une fois la tour correspondante allumée. Au niveau des gadgets, si certains ne sont pas disponibles (faute au scénario qui se situe avant les premiers opus), ils sont remplacés par des objets similaires. Exemple avec la bombe collante permettant d’arrêter les jets de gaz ou de créer des plateformes sur l’eau et qui « remplace » le pistolet glaçant de l’opus City. Il est vrai qu’il aurait été dommage de simplifier un gameplay qui s’était étoffé entre les deux premiers titres. On a ainsi accès à tout un tas de gadgets plus ou moins sympathiques comme les batarangs télécommandés, les gants électriques ou encore la grenade à concussion. De quoi varier les différentes joutes et proposer un gameplay intéressant. Au niveau des combats (qui seront par ailleurs un point central du jeu), on a toujours le fameux système de contre avec le bouton triangle à utiliser au bon moment quand les adversaires attaquent. Au fur et à mesure du titre, comme dans les anciens, les ennemis deviendront plus forts et plus nombreux, commenceront à porter des armes à feu, des armures ou à utiliser des compétences spéciales (ninja, venin de Bane…). Il faudra ainsi utiliser ses différents gadgets et techniques pour en venir à bout. Certains combats vous donneront du fil à retordre puisque Batman est puissant, mais loin d’être invincible. Aucune surprise de ce côté-là non plus du coup.
Batou vs Mr J
Mais alors me direz-vous, qu’est ce qui pourrait motiver un fan de la licence à y jouer s’il ressemble tant aux anciens opus ? La réponse tient en un mot : scénario. En effet, ce qui fait la vraie force de ce Batman Arkham Origins c’est son histoire. On découvre ainsi un Gotham City en proie à la corruption et à la criminalité élevée. Le jeu commence avec Batman qui débarque dans la prison de Blackgate puisqu’une émeute a lieu. Son ennemi ? Black Mask qui a lancé un contrat sur sa tête. Batman se retrouve ainsi pourchassé par pas moins de 8 assassins dont certains croiseront votre route dans le scénario principal. On verra ainsi des têtes connues (Bane, Le Pingouin…) ou un peu moins (Firefly, Shiva…) mais les affrontements seront toujours importants puisqu’ils vous permettront par exemple d’acquérir de nouvelles compétences. Batman se retrouve également seul puisque le commissaire Gordon n’est pas encore son allié et que la police a ordre de l’arrêter à vue. Mais ce Batman Arkham Origins propose avant tout au joueur d’assister à la rencontre de Batman avec son pire ennemi : Le Joker. Cette partie du scénario est par ailleurs très intéressante et bien écrite. On comprend l’attachement du Joker pour notre héros et on voit également à quel point sa folie est hors norme. On regrettera par contre le changement de voix française pour notre clown démoniaque puisque passer de Doc (Retour vers le futur) à Kyle (Ma famille d’abord) a de quoi choquer (même si le doubleur est très bon). Les dialogues sont ainsi entièrement traduits avec un grand soin. Les textes à l’écran sont également en français. De même, les sons et musiques collent parfaitement à l’ambiance du titre ce qui renforce l’immersion.
Conclusion de Batman Arkham Origins
Que dire au final de ce Batman Arkham Origins ? Et bien s’il n’est pas l’épisode le plus novateur ou le plus abouti il a la décence de proposer un scénario prenant, travaillé et intéressant. En reprenant les codes des anciens opus dans le gameplay (pour les combats ou les déplacements), Warner l’a joué finement puisque les fans de City auront l’impression de prolonger le plaisir. Le seul vrai souci du jeu est son manque cruel d’innovations et de finition. Si des bugs mineurs peuvent être facilement pardonnés, impossible de ne pas sanctionner les corruptions de sauvegardes ou les freezes. Batman Arkham Origins s’adresse donc aux fans permissifs qui sauront passer outre ces défauts pour apprécier un scénario nous montrant la genèse de Batman. Loin d’être mauvais, le titre aurait mérité d’être développé par Rocksteady qui en aurait certainement fait quelque chose de plus abouti. Les fans de la licence Arkham peuvent toutefois se lancer dans l’aventure sans risque d’être déçus, d’autant plus que la durée de vie est dans la veine de City avec de nombreuses quêtes annexes (traques, enquêtes, données d’Enigma…) et avoisine la quarantaine d’heures pour espérer compléter tous les Bat-objectifs.
Si vous désirez en savoir plus sur Batman Arkham Origins, n’hésitez pas à vous connecter sur son site officiel.
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
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ça vaut le coup après arkham knight?
Excellente question. Je n’ai pas encore fait Arkham Knight pour la simple et bonne raison que je voulais terminer celui-ci avant.
A mon avis tu risques de pleurer un peu pour l’aspect graphique et pour le gameplay moins profond (pas de Batmobile) mais si tu veux le faire pour le scénario principalement alors tu prendras du plaisir quand même. Il faudra juste faire abstraction des nombreux bugs qui parsèment le jeu. ;)