The Choice of Steins;Gate
Ça fait déjà plusieurs années que j’attends patiemment la sortie officielle de Steins;Gate en Europe et c’est maintenant chose faite grâce au travail de l’éditeur PQube. Disponible sur PlayStation Vita et PlayStation 3, Steins;Gate est une visual-novel particulièrement populaire qui se classe sans trop de souci dans le top 20 du site The Visual Novel Database.
Tout est affaire d’originalité
Steins;Gate est une visual-novel aux thèmes relativement classiques, surtout dans le milieu de la science-fiction japonaise, friand des voyages dans le temps et de leurs conséquences sur l’univers à un niveau quantique. Mais malgré ce déjà-vu thématique, Naotaka Hayashi a réussi un tour de force en écrivant avec Steins;Gate une histoire absolument passionnante et surtout prenante.
Steins;Gate commence par une simple tranche de vie où l’on découvre Okabe Rintarou, un étudiant passionné de science et otaku au dernier degré. Enfermé dans son laboratoire du quartier d’Akihabara et épaulé par Mayuri et Daru, ses deux amis, Okabe confectionne tout un tas d’inventions farfelues et souvent inutiles. Mais dans ce tas de machines et gadgets se trouve une vraie invention, du genre à révolutionner le monde et son fonctionnement : Okabe Rintarou a, par le plus grand des hasards, réussi à confectionner la première machine à voyager dans le temps. Et même si pour l’instant elle ne permet que le voyage dans le passé d’un E-mail de 32 caractères, c’est un véritable miracle qui va marquer le début d’une aventure épique pour notre jeune scientifique.
Je vais m’arrêter là et simplement vous laisser découvrir l’histoire complète de Steins;Gate en y jouant car elle vaut vraiment le détour, pour son ambiance unique et sa qualité d’écriture. Le développement d’Okabe est particulièrement intéressant à suivre et les multiples rebondissements au cours de l’aventure devrait facilement vous tenir en haleine.
Ce qui m’a d’ailleurs le plus époustouflé en lisant Steins;Gate c’est cette maîtrise du rythme et de l’ambiance tout au long du jeu. Steins;Gate commence comme une visual-novel assez légère, pleine d’humour (surtout concernant les bananes) et même avec pas mal de moments digne d’un anime « tranche de vie ». Mais dans cette relative tranquillité, Steins;Gate n’hésite pas à vous faire vivre des moments de stress et d’angoisse comme si tout pouvait basculer d’un moment à l’autre. Les choses deviennent de plus en plus sérieuses au fur et à mesure que l’histoire avance et Steins;Gate arrive parfaitement à nous faire ressentir la gravité de ses situations, leur désespoir et les bouffées d’angoisse de notre héros qui va vivre une véritable descente aux enfers dans la seconde partie du jeu.
Et le gameplay dans tout ça ?
Le téléphone portable est un élément central dans Steins;Gate : c’est à la fois un outil qui rend les voyages dans le temps possible mais aussi un moyen de communication vital entre les différents personnages de l’histoire. Et je dois bien avouer que je suis admiratif de la façon dont 5pb. a intégré le téléphone portable au cœur même du gameplay de Steins;Gate. Il est possible à tout moment du jeu de faire littéralement apparaître le téléphone portable d’Okabe Rintarou pour répondre aux mails de vos amis ou changer votre sonnerie de notifications. Et c’est le fait de répondre, ou d’ignorer, un appel ou un mail qui va déterminer quels embranchements l’historie va prendre : 5pb. a donc remplacé les choix traditionnels d’une visual-novel par une mécanique novatrice et particulièrement bien vue.
C’est aussi particulièrement immersif et cela rend les choix que l’on fait très naturels, hormis si l’on cherche absolument à atteindre une fin particulière. A ce titre la vraie fin de Steins;Gate est particulièrement complexe à atteindre et à moins d’utiliser un guide, il me semble impossible d’y arriver.
Une petite ombre au tableau
Il y’a deux petites choses qui m’ont vraiment ennuyées en jouant à Steins;Gate : le choix de proposer une structure narrative proche d’un eroge et le personnage de Faris. En fait Steins;Gate est découpé comme une visual-novel typique, avec une fin pour chaque personnage féminin et une romance à la clef. Mais ce choix de découpage n’a pas vraiment de sens puisque si on met de côté la véritable fin du jeu, l’histoire de Steins;Gate n’aborde simplement pas la question des sentiments amoureux avant de vous balancer ces fins au visage. Ça donne une véritable impression d’écriture à la va-vite
Et donc Faris. Je pense qu’il est difficile de faire un personnage plus détestable, inutile et surtout aussi nocif à une histoire que Faris. C’est un cliché ambulant oscillant entre le personnage moe insupportable qui parle en « nya » et la petite fille avec un sérieux cas de Daddy’s Issues. Quand elle ne passe pas son temps dans son monde de fantaisies, elle allume Okabe Rintarou comme la pire des traînées pour obtenir ce qu’elle veut. Son arc narratif est juste une horreur, j’ai eu un mal fou à avancer dans Steins;Gate à cause de ce passage et je me demande encore à quoi pensaient les auteurs en l’écrivant.
Conclusion de la critique de Steins;Gate
Steins;Gate a certes des défauts mais c’est une visual-novel absolument fantastique qui se classe sans sourciller dans mon top personnel à côté de Saya no Uta, Muv Luv Alternative et Narcissus. Je ne peux que vous conseiller de foncer vous le procurer, pour moins de trente euros vous aurez le droit à une trentaine d’heures de lecture intense, avec une histoire génialissime et une direction artistique qui envoie, grâce aux dessins de Ryohei Fuke.
Niveau trophées la seule recommandation que je pourrais vous faire est de jouer normalement à Steins;Gate, en tout cas jusqu’à l’avant dernière fin qui est plutôt facile à atteindre. Pour voir la vraie fin de Steins;Gate il faudra obligatoirement suivre un guide complet, que vous trouverez ici, sinon c’est juste mission impossible.
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