Je vous parle assez peu de séries télé parce que même si j’en regarde régulièrement j’enchaîne assez peu les épisodes et il me faut du temps pour les terminer. Malgré tout, de temps en temps, je tombe sur une série qui me plait tellement que je ne la lâche plus. Ce fut le cas avec The Boys que j’ai visionné en quelques jours sur Amazon Vidéo. Une série qui parle de super-héros n’était pourtant pas franchement bien partie mais je vais vous expliquer pourquoi elle est exceptionnelle.
The Boys : L’envers du Super
Un pitch intéressant
Quasiment toutes les semaines je vais chez mon frère. On joue un peu à Streets of Rage 4 sur sa Switch et on mange (souvent des trucs gras type Pizza Hut et cie) devant une série. C’est d’ailleurs chez lui que j’ai découvert Brooklyn 99 (que j’ai continué en solo tellement j’avais aimé). Et une fois que j’étais chez lui et qu’on ne savait pas quoi regarder il m’a dit « Tu connais The Boys ? Franchement ça déchire ! » et comme je ne connaissais pas (j’en avais simplement entendu parler) je lui ait dit de lancer le premier épisode pour voir. Et clairement, alors que je m’attendais à une banale série sur des super-héros, j’ai été agréablement surpris. L’histoire de The Boys, c’est celle d’une société américaine dans laquelle les super-héros existent et sont sur le devant de la scène grâce à la multinationale Vought. Cette société a pour but d’exploiter la notoriété des Supers grâce à du marketing ciblé. Toutefois, et contrairement à ce que j’aurai pu penser à la base, le personnage principal de l’histoire, Hughie Campbell, n’est pas un Super. C’est un type lambda qui travaille dans l’électronique et qui voit sa vie basculer le jour où A-Train, le Super le plus rapide du monde, explose sa compagne en fonçant sans regarder où il va. A partir de cet instant, Hughie va vouloir se venger. C’est alors qu’entre en scène Billy Butcher qui va lui proposer son aide pour faire tomber les Supers. Sa vie va changer du tout au tout. On fait également la connaissance d’une nouvelle super héroïne, Stella, qui intègre les Sept, à savoir les plus puissants et connus Supers et va déchanter devant la réalité de leur quotidien.
Une construction « super »
Là où je trouve que The Boys est une série réussie, c’est dans sa narration. En effet, si on pourrait penser que le monde des Supers est parfait et sans accro, on découvre en fait un univers cynique, géré par l’argent et une critique acerbe de la culture du super-héros. La plupart sont en effet imbus d’eux-mêmes et se considèrent comme « au-dessus » de la plupart des gens. Et de les voir « faire semblant » en public rend le tout encore plus savoureux quand on sait ce qui se passe en coulisse. Finalement, malgré leurs pouvoirs, ces Supers possèdent en réalité les mêmes défauts que la plupart d’entre nous, parfois exacerbés même de par leur position dans la société. De même, les « gentils » de l’histoire (Hughie et les Boys) sont loin d’être irréprochables aussi de part leurs actions. Et en toute franchise, c’est cette absence de manichéisme qui fait plaisir à voir. Le monde n’est pas tout noir ou tout blanc et c’est ce qui rend l’univers et l’histoire à la fois prenants et crédibles. On se plait vraiment à voir l’évolution des personnages et ce qui advient d’eux. Les rapports entre eux sont également très bien écrits. Je trouve d’ailleurs que tous les acteurs ont été choisis parfaitement et collent à leur rôle de manière évidente. Mention spéciale à Erin Moriarty qui joue Stella et qui est née pour incarner ce personnage.
18+
On pourrait penser qu’une série basée sur des super-héros serait tout public. Grosse erreur. The Boys ne fait pas dans la dentelle et ne propose pas un monde aseptisé bien au contraire. Sexe, drogue et violence sont au centre du récit. La mort de Robin, la petite amie de Hughie est déjà l’exemple parfait de ce que propose visuellement la série. Se passant au ralenti, on voit cette dernière exploser d’un seul coup avec une giclée de sang et de viscères absolument cradingues. La suite de la série montrera quelques scènes bien gores aussi ou du sexe de manière explicite (sans toutefois avoir affaire à du porno attention). La qualité de l’image est juste hallucinante et les effets spéciaux sont extrêmement réussis. Que l’on parle de Translucide et de sa possibilité d’être invisible ou des effets de lumière ou de vitesse ou les rayons lasers du Protecteur (clone de Superman sans la droiture), tout est bluffant de réalisme. Niveau sonore rien à redire également, que ce soit les musiques ou les bruitages la qualité est au rendez-vous. Je ne peux qu’évidemment vous conseiller la vo même si en toute franchise la version française s’en sort très bien (mais disparaît alors l’accent anglais de Billy, qui rajoute un charme évident au tout). Avec seulement huit épisodes (d’environ une heure chacun) The Boys arrive tout de même à aller au bout de son scénario. Même si la fin de la première saison finit sur un léger cliffhanger, le fait qu’une deuxième soit d’ores et déjà dans les tuyaux rassure ! A titre personnel je me demande quel sera le fil conducteur de cette dernière mais je suis curieux de voir ça.
Conclusion
Si vous en avez marre qu’on vous assène que les super-héros sont parfaits et que vous êtes en manque de nouveauté question série alors foncez sur The Boys. Avec son casting réussi, son univers travaillé et la qualité de son scénario, on ne peut que saluer la direction prise par les scénaristes. La première saison est disponible sur Amazon Vidéo si vous souhaitez vous lancer. Je sais que la série est tirée à la base d’un comics mais n’ayant jamais eu l’occasion de le lire je ne saurai dire si elle lui est fidèle ou non. Dans tous les cas je ne peux que vous la conseiller tellement j’ai passé un bon moment. Et comme je le disais, il ne m’a fallu que quelques jours pour tout voir alors que d’habitude je me limite à un épisode de série par jour. C’est dire si c’est gage de qualité…
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