Cela faisait longtemps que je n’avais pas rédigé un article sur un livre que j’ai lu. En vérité j’ai lu un paquet de bouquins depuis ma dernière chronique (l’intégrale The Witcher par exemple ou encore l’excellent Mariachi Plaza de Connelly et même du Robin Hobb avec la saga de La cité des Anciens). Mais malgré leurs qualités je n’ai pas ressenti cette envie de vous en parler comme de l’œuvre dont je vais parler aujourd’hui. Ce polar, « Le Cri » de Nicolas Beuglet est un titre incroyable qui m’a tenu en haleine de bout en bout. C’est parti pour un nouveau « Romans de Gaara » !
Le Cri : Science, mysticisme et enquête policière
L’histoire débute alors qu’on fait la connaissance d’une enquêtrice norvégienne nommée Sarah et qui est en pleine débâcle sentimentale. Son compagnon a en effet préféré rompre après l’avoir trompée. Sa vie personnelle part en lambeaux et fort heureusement pour elle sa vie professionnelle va bien l’occuper. En effet, elle reçoit un appel d’un collègue qui lui signale un meurtre étrange dans l’hôpital psychiatrique de Gaustad. La victime est un homme âgé qui est là depuis plus de trente ans et personne ne connaît son identité. Pas même le directeur. Sarah va donc devoir tout faire pour élucider ce que l’hôpital ne veut faire passer que pour un suicide. Étrange d’autant que les témoins parlent d’un cri qui ne serait pas humain. Et ce sera alors le début d’une enquête qui va l’emmener loin de sa Norvège avec des ramifications insoupçonnées. Mais je n’en dirais pas plus pour vous laisser la surprise.
Les personnages de l’œuvre sont tous très bien développés et intéressants. On s’attache très rapidement à eux et le tandem de héros Sarah/Christopher est très humain et on apprécie de les suivre. On est pris dans la tourmente avec eux et on ressent comme eux les sentiments de joie, de peur et de peine quand ils les vivent. C’est pour moi la marque d’un bon roman. Pouvoir vivre à travers les personnages. Et « Le Cri » arrive très bien à ce résultat. Dans sa construction, le roman est plutôt classique avec les techniques de laisser en suspens un évènement en fin de chapitre pour en démarrer un autre sur un autre personnage. Parce que oui si au début de l’histoire on ne suit que Sarah, par la suite on aura des chapitres axés sur d’autres personnages. Christopher bien sûr mais pas que, puisque les protagonistes de l’ombre auront droit aussi à leurs chapitres par moments. Ces derniers sont d’ailleurs intéressants puisqu’ils développent les antagonistes de l’histoire de manière à expliquer leurs motivations autrement que par les découvertes des héros, même si évidemment la part de mystère reste présente malgré tout.
Là où « Le Cri » fait fort c’est dans l’aspect scientifique de son récit. Outre l’enquête « basique » de recherche de la cause du décès du patient, on entre dans un univers où (sans trop vouloir en dévoiler), les expériences sur les êtres humains et les réponses tant cherchées sur l’origine de l’humanité sont au cœur du récit. Malgré tout à aucun moment on ne se sent complètement perdu. Tout ce qui est abordé l’est dans le bon sens du scénario et on découvre les choses au même moment que les personnages ce qui renforce encore le lien que l’on peut avoir avec eux car finalement leurs réactions sont sensiblement les mêmes que nous, lecteurs et lectrices, pourrions avoir dans une telle situation. A aucun moment on ne met en défaut les parties scientifiques de l’œuvre dans leur rapport avec l’histoire car tout est très bien lié. Mais il est vrai que jamais je n’aurai imaginé partir dans ce sens-là en démarrant le roman.
Conclusion
Très bien écrit, prenant de bout en bout et abordant des thèmes vraiment intéressants, « le Cri » est pour moi un des meilleurs polars « scientifiques » qu’il m’a été donné de lire ces dernières années. Si vous aimez le genre et que vous n’avez pas peur de partager les émotions des personnages alors vous pouvez foncer sans hésiter sur cette œuvre. Nicolas Beuglet est clairement un auteur à suivre. J’ai hâte de lire ses prochains romans qui, s’ils sont à moitié aussi réussis que celui-ci, seront pratiquement des chef-d’œuvre.
Scénario: | |
Style d'écriture: | |
Longueur: | |
Note finale: |
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