Une fois n’est pas coutume, cet article ne sera pas axé sur l’univers geek. Je vais vous parler d’un sujet important : le permis de conduire. Je vous explique pourquoi je me suis décidé à le passer après toutes ces années et comment je m’y suis pris.
Permis de conduire : déboires, robots et examen
En fait, vous le savez peut-être mais pendant des années je me suis refusé à le passer. Ayant habité dans une grande ville depuis toujours j’ai été bercé avec les transports en commun que j’ai commencé à prendre régulièrement pour aller au lycée par exemple. Etant à une demi-heure du centre-ville en bus, je ne voyais pas l’intérêt de passer le permis en étant jeune. Je me disais « De toutes façons après il faut payer la voiture, l’essence et l’assurance. En plus du parking quand on sort ! ». Ce n’était que des piètres excuses évidemment mais je m’y tenais. J’avais surtout la chance d’avoir des amis véhiculés et un papa qui n’hésitait pas à faire des trajets pour m’emmener quelque part ou m’y récupérer. En vieillissant j’ai commencé à me dire que peut être oui j’avais fait un mauvais choix. J’avais beau être habitué à prendre le bus je sentais une lassitude par moments quand je ratais un bus et que je perdais du temps à l’arrêt à attendre le suivant. J’ai le plus ressenti ce manque quand j’ai déménagé un peu loin de la ville. Il faut dire que même si en 25 minutes à pied j’étais au boulot c’était usant de devoir marcher tout le temps. D’autant que cette zone était plutôt mal desservie et que se rendre en centre-ville était plus compliqué (je suis passé d’un bus toutes les 10 minutes à un bus toutes les demi-heures pratiquement). Le temps a continué de défiler et je me suis marié puis j’ai eu un enfant. A ce moment-là j’ai eu un déclic. Je me suis dit « Je ne peux pas continuer comme ça c’est trop pénalisant pour ma famille ! » et dès lors je me suis inscrit sur Ornikar pour passer mon code en ligne. Je l’avoue, j’ai pris mon temps. Je trouvais ça très chiant. J’ai beau aimer apprendre des choses, là c’était du bourrage de crâne avec en plus des situations complètement absurdes par moments dans lesquelles il fallait respecter les règles à la lettre. J’ai mis plus d’un an et demi à me motiver à le passer. Un jour je me suis dit « Aller je me trouve une date et je m’inscris pour le code ! ». Par chance, le samedi qui suivait proposait une date pour 30€. Du coup toute la semaine j’ai « bûché » un peu pour me remettre bien dans le truc. Arrivé au samedi je suis allé à l’examen et après quelques heures d’attente j’ai reçu la réponse par mail : code obtenu ! Superbe. J’ai fêté ça avec une bonne raclette. Et je me suis dit que la conduite serait bien plus compliquée et que j’allais devoir m’y mettre rapidement pour enchaîner sur ma bonne lancée. Mais vous le savez sans doute, le permis ça coûte cher. Très cher.
C’est pourquoi j’ai cherché tous les moyens possibles pour me le faire financer sans que ça me ruine. Et c’est à ce moment-là que j’ai découvert qu’on pouvait utiliser ses heures de CPF pour financer le permis B. Alors bien sûr sur le papier c’est super, mais en vrai ce n’est pas si simple.Parce qu’il faut déjà trouver une auto-école qui propose ce mode de financement. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire il n’y en a pas tant que ça. J’ai donc prospecté un peu, fais quelques devis avant de pouvoir me décider. Parce qu’il faut le savoir, en fonction de votre convention collective, le montant autorisé pour le financement par le CPF est différent. Personnellement j’ai eu droit à 1000€ donc j’ai voulu optimiser au maximum. Pour cela, comme Ornikar ne proposait pas ce type de financement, je me suis tourné vers lepermislibre. Pour ce tarif j’ai eu droit à un forfait de 30 heures de conduite. Une fois les démarches effectuées j’ai pu y avoir accès rapidement. Et si au début j’ai pu enchaîner rapidement les heures il arriva un moment où j’ai dû arrêter un peu. Déjà parce que j’étais arrivé au bout de mon quota de 30 heures et que je devais du coup sortir le reste de ma poche mais aussi parce que le Covid a débarqué, me privant de mon élan. Il faut dire que je prenais les heures par deux. Mon moniteur (très sympa par ailleurs, et excellent professeur) trouvant que c’était mieux pour apprendre. Et en effet, rien ne valait cela pour conduire plus longtemps. J’avais quelques lacunes sur certains aspects mais je ne me débrouillais pas si mal. Finalement, après plusieurs mois sans pouvoir prendre de leçons à cause des restrictions sanitaires, j’ai décidé de passer le permis quand même fin 2020. Fait amusant, j’avais posé un jour le 10 novembre pour la sortie de la Xbox Series X et il s’avère que le destin a voulu que je trouve une date pour passer le permis ce même jour ! Si la console de Microsoft ne m’a pas déçu, je ne dirai pas la même chose de ma piètre prestation en ce jour d’examen. Je ne cherche pas à me justifier ou quoi mais peu après être parti un conducteur m’a coupé la route assez violemment et j’avoue que ça m’a fait un peu perdre mes moyens pour la suite. Surtout que sur l’année entière je n’avais finalement conduit que quelques heures, espacées en plus par des mois sans toucher un volant. Bref, le résultat était prévisible mais m’a quand même déçu.
A la sortie de cet examen, après de nombreuses délibérations avec ma femme, j’ai fait en sorte de pouvoir faire de la conduite supervisée. Pour celles et ceux qui l’ignorent, depuis 2019, on peut, une fois qu’on a raté une fois l’examen pratique, faire de la conduite supervisée très facilement. Il faut une personne ayant plus de 5 ans de permis ininterrompu, une voiture et un justificatif de l’assurance. C’est tout. Ma femme était un peu réticente mais j’ai quand même pu conduire un maximum puisque dès qu’on sortait j’essayais de prendre le volant. Bien m’en a pris puisqu’à force j’ai pu acquérir de l’expérience et prendre confiance en moi. Le vrai plus étant bien évidemment les économies puisque je n’ai pas eu à payer des heures de conduite ! Et à un moment j’ai décidé de retenter l’aventure de l’examen, me sentant plus que prêt. Et ce fut de nouveau une bataille entre moi et les robots. Parce que oui, comme je le passais en candidat libre, je devais trouver une date d’examen via la plateforme officielle Candilib. Il faut savoir que selon votre ancienneté d’inscription vous avez un créneau attitré qui démarre à midi tapantes et qui se termine à 12h50 à raison d’un créneau toutes les dix minutes. Et que le temps de cligner des yeux les places ont disparu. Pourquoi ? En raison d’un grand nombre de bots payants qui prennent les places à la vitesse de la lumière. Alors que normalement ce service est 100% gratuit (la place d’examen également). Me refusant à engraisser des espèces de déchets qui se font de l’argent sur le dos de pauvres types dans mon genre qui ne souhaitent que passer le permis simplement, j’ai lutté plusieurs semaines pour les vaincre en rapidité. Cela a finit par payer et j’ai obtenu une date.
Cela fait, il me restait alors à trouver une voiture à double commande. Parce que comme je ne comptais pas reprendre des heures de conduite en auto-école avant je me suis mis à chercher d’autres solutions sur Internet. Et après quelques recherches j’ai découvert Permis Malin, une agence de location de voitures à double commande située pas loin de chez moi. Avec leur forfait examen à 110€ j’ai pu louer une voiture pour une durée de 4 heures ce qui m’a permis de bien la prendre en main avant l’examen et d’être plus que confiant. J’avais demandé à mon père de m’accompagner car il faut impérativement quelqu’un qui a le permis depuis plus de 5 ans ininterrompus et il est sans doute le meilleur conducteur que je connaisse. Franchement, la voiture était top, le personnel de l’agence hyper sympa (si tu me lis je suis ravi d’avoir parlé un peu mangas avec toi !) et honnêtement les tarifs sont très intéressants. Si jamais vous comptez passer l’examen en candidat libre, n’hésitez pas à passer par eux pour la voiture du jour J ! Lors de l’examen en lui-même j’ai eu peur de retomber sur la même inspectrice que j’avais eu l’année dernière qui ne mettait clairement pas à l’aise et était très stricte et sèche. Au contraire je suis tombé sur une femme très agréable, gentille, compréhensive et qui faisait tout pour me détendre en me précisant qu’elle n’attendait pas la perfection et que je n’avais pas à me stresser. Evidemment j’ai eu quelques déboires comme ces deux jeunes en trottinette qui prenaient toute la chaussée, la voiture qui passait aussi son permis et qui n’osait pas déboiter et autres joyeusetés mais dans l’ensemble tout s’est plutôt bien passé et j’étais confiant. A raison puisque deux jours plus tard j’ai reçu confirmation qu’après toutes ces années de dur labeur j’avais enfin obtenu le sésame ! Evidemment il faudra désormais se trouver une petite voiture, ce qui allègera considérablement mes temps de trajets pour aller et revenir du travail (en bus c’est presque 1h30 contre 35 minutes de voiture). Mais ceci est une autre histoire…
Conclusion
Si passer le permis à mon âge avancé n’a pas été de tout repos, je dois bien avouer que je suis plutôt fier de moi vu qu’en seulement deux passages j’ai réussi à l’obtenir. Il est clair que ma vie va changer pour le mieux désormais (l’achat d’une maison sera plus accessible) et je tiens du coup à remercier toutes les personnes grâce à qui ça a été possible. Ma femme évidemment, qui m’a mis des coups de pied au cul pour me forcer à le passer et a su prendre sur elle pour la conduite supervisée. Mon père également qui en plus de m’avoir trimbalé pendant des années (seul ou avec mon rejeton) m’a accompagné le jour J et a su me convaincre que j’étais plutôt bon conducteur. Mon moniteur d’auto-école Rémi qui a su me donner les bases de façon très pédagogique puisque chacune de ses techniques est désormais ancrée en moi. Et également le Permis Malin pour les tarifs pratiqués, la gentillesse du personnel et la possibilité d’avoir la voiture bien en avance pour être au top pour l’examen. Pour finir je n’aurai qu’une chose à dire aux personnes ne l’ayant pas encore : n’attendez pas. Plus on tarde à le passer et plus c’est compliqué, croyez-moi. Si c’était à refaire, je le passerai à mes 18 ans !
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