Pour ce nouveau Journal Nostalgie j’ai souhaité vous parler d’un jeu de baston qui a mon sens a marqué le genre tout entier : SoulCalibur. Sorti sur une Dreamcast pourtant pas en manque de hits, le titre de Namco a jeté un pavé dans la mare. Pourquoi ? Parce qu’il prouvait que les consoles étaient capables d’afficher la même chose qu’une borne d’arcade sans fléchir. Et si Soul Blade, son grand frère sorti sur PlayStation m’avait conquis, je crois qu’encore aujourd’hui je ne trouve pas un seul jeu de combat m’ayant autant bouleversé que SoulCalibur. Explications.
Journal Nostalgie n°40 : Le combat d’une vie
Coups de lattes du Père Noël
À l’époque de la sortie du jeu, le 1 décembre 1999, la machine de SEGA était mienne depuis à peine deux mois (je rappelle que je l’ai achetée Day One le 14 octobre de cette même année) et j’avais déjà quelques jeux. Mais je lisais le magazine Consoles+ et ce que j’avais vu et lu de SoulCalibur me faisait très envie. C’est pourquoi j’ai demandé le jeu comme cadeau de Noël. Quand je l’ai déballé et que je l’ai eu entre les mains j’ai foncé directement après dans ma chambre pour l’essayer. J’ai choisi Misturugi, le samouraï que j’appréciais déjà beaucoup dans Soul Blade et j’ai fait un mode Arcade. J’avais la mâchoire décrochée. Il faut bien vous rendre compte qu’à une époque où Internet n’était pas la norme comme aujourd’hui et où les débits étaient beaucoup plus faibles, les magazines étaient réellement pour moi ce qui m’aidait le plus à me renseigner. Mais jamais une capture d’écran de l’époque ne pouvait rendre justice à ce qu’était réellement graphiquement SoulCalibur. Les animations, les détails des personnages, les effets de lumière, la fluidité… Tout frôlait la perfection et à ce moment-là je me souviens m’être dit « Enfin je vois ce que la puissance peut vraiment apporter au jeu vidéo ! ». Le bond graphique entre son aîné et SoulCalibur était vraiment spectaculaire et m’a laissé pantois.
Trouver son poulain
Je n’ai souvenir d’aucun jeu de combat dans lequel je n’ai pas trouvé de personnage fétiche. Et SoulCalibur ne fait pas exception. Si j’avais jeté mon dévolu sur Mitsurugi au lancement du jeu, j’ai débloqué Hwang après une première victoire sur le mode Arcade. Et comme c’était un personnage que j’aimais beaucoup dans Soul Blade je me suis laissé retenter. Il est devenu mon personnage préféré en peu de temps. J’adorais tout chez lui, son look, son style de combat, son arme… Et même si j’ai évidemment pris tous les personnages pour débloquer toutes les fins certains m’ont vite gonflé (Astaroth, Sophitia) alors que d’autres m’ont beaucoup plu (Kilik, Cervantes). Et c’est là pour moi une des plus grandes forces de SoulCalibur. Si aujourd’hui les rosters dans les jeux de combats proposent plusieurs dizaines de combattants qui se ressemblent tous, ici on avait de la vraie variété (bien sûr quelques clones se dissimulaient çà et là mais globablement chaque personnage avait son propre style). C’est amusant d’ailleurs de voir comment comparé à un Tekken ou un Street Fighter, le jeu de Namco arrivait à se renouveler si on pense à son grand frère. L’idée de faire combattre les personnages avec des armes blanches rend le tout plus intéressant puisqu’on trouve forcément une arme qui nous plait (katana, épée, hache, lance…) et comme tous les personnages ont un look unique c’est parfait.
Mode mission
Si je me suis bien amusé en terminant le mode Arcade avec tous les personnages du jeu, je dois bien admettre que c’est relativement lassant. C’était sans compter sur le mode Mission. Ce dernier rallonge la durée de vie du titre de manière exponentielle en proposant au joueur solo de vivre une aventure scénarisée dans laquelle les combats seront parfois corsés à cause d’objectifs venant pimenter les combats (ne pas se faire toucher, tuer l’ennemi avec une projection…). Cela peut paraître anodin mais le système est parfaitement huilé et nous donne l’envie de continuer. J’ai passé tellement d’heures sur ce mode (en rageant parfois devant la difficulté de certaines joutes) qu’on est loin d’un simple petit ajout pour rallonger la durée de vie. Inutile d’ailleurs de préciser que le titre ne disposait pas d’un tel mode dans sa version arcade. C’est d’ailleurs à mon sens un des points forts du titre puisqu’ainsi même des joueurs principalement solitaires (comme moi) en ont pour leur argent. Évidemment il y a aussi quantité d’images et autres artworks à débloquer au fur et à mesure. Vouloir tout obtenir c’est la garantie de passer un très grand nombre d’heures sur SoulCalibur.
Finition parfaite
J’ai mentionné plus tôt la qualité graphique du titre (je tiens à dire qu’il n’a pas à rougir aujourd’hui d’ailleurs…) mais croire que SoulCalibur est simplement beau à se damner serait une erreur. En terme de jouabilité, rien à redire malgré la forme particulière de la manette de la Dreamcast (à mon sens peu adaptée pour ce type de jeux, à l’instar de celle de la Game Cube). Les personnages répondent au doigt et à l’œil, les techniques ne sont pas compliquées à sortir même s’il faudra s’entraîner pour maîtriser tous les mouvements différents et les combos les plus incroyables. C’est l’avantage de ce jeu également, on s’amuse tout de suite. Pas besoin de nombreuses heures en mode training pour gagner des combats. Et si le joueur habitué à plus de chances de l’emporter contre un novice, ce dernier peut également s’en tirer. L’équilibrage est plutôt réussi puisqu’on ne dénote pas vraiment de personnage trop faible ou trop puissant par rapport aux autres. C’est principalement notre affinité avec leur style de combat qui va déterminer si on l’apprécie ou non. On notera également que l’ambiance sonore est au top avec des bruitages excellents et des voix qui collent bien aux personnages. C’est simple, de mémoire je crois que je suis incapable de prendre le jeu en défaut à part peut être le fait que dans Soul Blade les armes pouvaient se briser mais pas ici….
Conclusion
SoulCalibur a marqué son temps. En frôlant la perfection en sortant sur Dreamcast dans une version presque améliorée de l’arcade, Namco avait réussi à faire un titre inoubliable pour tous les amoureux de jeux de baston. Si vous ne l’avez pas connu à sa sortie il a bien sûr vieilli aujourd’hui, notamment graphiquement (même s’il reste très beau), mais je trouve qu’il avait un charme que même ses suites n’ont pas eu (et surtout je déplore dans les suites la disparition de mon chouchou Hwang…). Le gros regret que j’ai de ce titre c’est que finalement il n’aura connu qu’une seule réédition, sur Xbox 360 en 2008 et depuis plus rien (enfin si sur mobiles mais il n’est plus disponible). En tout cas si vous avez l’occasion d’y jouer foncez, il reste une référence en la matière…
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