Journal Nostalgie n°38 : Goldeneye 007 [N64]

Journal Nostalgie saison 2

Aujourd’hui, en cette période de confinement, j’ai eu envie de vous parler d’un jeu qui a marqué ma vie de joueur. Seuls les plus jeunes d’entre vous ont sans doute pu échapper à ce titre qui a révolutionné le monde du FPS sur consoles à sa sortie. Goldeneye 007 sur Nintendo 64 est en effet un monument. Si objectivement le titre a bien vieilli il faut bien reconnaître que lorsqu’il a déboulé à l’aube des années 2000, il a tout simplement mis une claque à tout le monde de par ses (très) nombreuses qualités. Je profite donc de ce Journal Nostalgie pour vous expliquer pourquoi le chef d’oeuvre de Rare a su m’accaparer pendant des mois et des mois et est selon moi rentré au panthéon des meilleurs jeux vidéo.

Journal Nostalgie n°38 : My name is Bond…

La découverte

Pour replacer ma rencontre avec le titre dans le contexte de l’époque, il faut savoir que j’étais possesseur d’une PlayStation et que la Nintendo 64 ne m’attirait pas spécialement. Je suis donc allé chez un ami en vacances et ce dernier possédait la machine et le jeu (ainsi qu’un obscur jeu de basket dont j’ai oublié le nom). Et je ne vous le cache pas, j’ai pris une claque monumentale. Je n’ai jamais été fan des FPS et même si j’avais déjà fait quelques cadors du genre sur PC (Doom, Duke Nukem 3D…) j’étais plus attiré par les jeux d’aventure et les RPG depuis que j’avais mis la main sur Final Fantasy VII. Mais je l’avoue j’ai changé d’avis en découvrant Goldeneye. Le jeu m’a envoyé au tapis immédiatement. Déjà, la console proposait pour la première fois une manette avec un stick analogique. Si cela peut prêter à sourire en 2020, l’innovation était de taille à l’époque ! Surtout pour ce genre de titres où le combo clavier/souris du PC était inimitable. Alors certes, un stick ne peut prétendre rivaliser avec ce combo mais le plaisir de jeu était incomparable avec les titres où l’on se dirigeait avec la croix de direction. Mais j’y reviendrai. La plus grosse claque a véritablement été graphique. Même si la modélisation des personnages (notamment des visages) était particulière, le reste du jeu était au top, que ce soit les armes, les décors ou la finesse des détails (les impacts de balles dans les décors m’ont marqué tant cela rajoutait une crédibilité au titre). Et surtout, le jeu proposait une fidélité incroyable au film avec Pierce Brosnan et les fans de l’oeuvre cinématographique se réjouissaient de voir une telle similitude entre les deux médias !

Les toilettes du deuxième niveau. Un endroit mythique !

Un gameplay inspiré

Là où Goldeneye faisait fort c’était dans son gameplay. Loin de n’être qu’un simple jeu de shoot sans saveur linéaire, le jeu de Rare se payait le luxe de proposer un mode Histoire avec des missions inspirées du film éponyme. Et si bien sûr il faut éliminer des tas d’ennemis à l’aide de nos différentes armes, de nombreux objectifs annexes viennent se greffer et s’inspire de ce que fait James Bond dans son film. J’ai adoré retrouver la montre laser par exemple qui permet d’ouvrir quelques coffres et trappes scellées. D’ailleurs le choix d’une difficulté élevée rendait obligatoire certains objectifs annexes dans les niveaux de difficulté inférieurs. Ingénieux puisque la rejouabilité du mode solo était ainsi démentielle. Si la manette N64 n’avait pas que des qualités, il faut bien reconnaître que sur Goldeneye la prise en main était très rapide même pour quelqu’un comme moi qui découvrait les sticks analogiques. La gachette Z placée derrière le stick analogique était une excellente idée pour tirer. Pratique et instinctif. Alors certes, pour avoir relancé le jeu récemment il faut bien avouer que les déplacements sont désormais laborieux vu la quantité de FPS sortis depuis (et l’apparition d’un deuxième stick pour la visée !) mais vraiment le titre n’a pas à rougir. J’adorais aussi que la localisation des dégâts soit si poussée. En effet, d’un simple tir j’envoyais valser l’arme de l’ennemi ou bien je le mettais à genoux. Si j’étais d’humeur magnanime alors une balle en pleine tête l’achevait immédiatement. Et en bon agent secret on pouvait se la jouer fine et tenter l’approche furtive la plupart du temps. Il n’était pas rare de finir un niveau sans même tuer un seul garde. Chose assez impensable aujourd’hui à part dans quelques rares titres.

Goldeneye 007 James Bond fait exploser trois ennemis avec une mine activée avec sa montre
Les mines explosives étaient une arme très fun à utiliser !

« Que de contenu Q !! »

Si la plupart des jeux d’aujourd’hui ont des contenus de folie, à l’époque c’était clairement moins le cas il faut bien l’admettre. Malgré tout je me rappelle encore à quel point Goldeneye mettait la barre haute pour faire durer le plaisir. J’ai mentionné les nombreux objectifs du mode solo en fonction de la difficulté sélectionnée mais pour les plus téméraires il existe des cheats codes à débloquer sur chaque mission du jeu. On pouvait ainsi débloquer le mode grosses têtes, paintball ou encore des choses plus intéressantes comme l’invincibilité ou l’invisibilité. Mais comme vous vous en doutez plus le « cheat » est intéressant et plus il est difficile de le débloquer. En clair chaque mission propose un code à débloquer mais pour cela il faut réussir cette dernière avec un mode de difficulté précis et un temps imposé bien évidemment en général plutôt court. Je ne vous raconte pas le temps que j’ai mis à débloquer l’invincibilité (finir le deuxième niveau « Facility » en difficulté 00 en moins de 2″05) ou l’invisibilité (niveau « Archives » en 00 en moins de 1″20). C’est un petit peu l’équivalent de certains trophées/succès dans nos jeux actuels mais avec une vraie récompense à la clé finalement. Et si en solo le contenu était déjà gargantuesque, sachez que Goldeneye se payait le luxe d’avoir le meilleur mode multijoueur local de tous les temps.

Le multi local était juste incroyablement fun !

A plusieurs c’est mieux…

Si je ne compte plus les heures passées en solo sur le titre, je dois bien avouer que le multijoueur m’a occupé bien plus encore ! Vous n’êtes pas sans le savoir, la Nintendo 64 est la première console à avoir proposé 4 ports manettes. Et si comme moi vous avez eu la console (ou qu’un de vos pote l’avait) vous avez sans doute passé un nombre d’heures incalculable à vous tirer la bourre sur Mario Kart 64, à vous bourrer le pif sur Super Smash Bros ou bien à vous avoiner à coups d’AK47 sur Goldeneye (et évidemment sur sa suite spirituelle Perfect Dark). Je vous le dit, encore aujourd’hui quand je repense à toutes ces sessions à 4 sur la même machine, agglutinés devant mon écran de télé 56cm (alors qu’aujourd’hui je possède un 50″…), j’éprouve un plaisir intense. Je crois vraiment que la licence James Bond a beaucoup joué dans notre addiction puisque pouvoir incarner des icônes de la série en plus des simples « mobs » du jeu a su nous motiver à enchaîner les parties. Et bien sûr les joutes avaient lieu dans la plupart des niveaux du jeu (et par conséquent du film) on finissait donc tous par avoir nos préférences et pour ma part j’adorais le niveau « Facility » avec les toilettes. Mais d’autres stages recelaient des cachettes incroyables et tous avaient leurs particularité ce qui faisait qu’aucune partie ne ressemblait à une autre. Surtout qu’il faut bien se rendre compte qu’au delà des options et modes habituels de jeu (nombre de morts, temps…) nous avions inventé quelques trucs pour varier les plaisirs. Par exemple, toujours dans Facility, 3 joueurs allaient se cacher dans les toilettes et quittaient la pièce. Le quatrième joueur posait ensuite des mines de proximité sur le chemin et les autres devaient le rejoindre sans mourir. Autant vous dire que les crises de nerfs étaient légion ! Autre variante, tout le monde réunit dans les toilettes et sans arme on jouait « à chat ». Ca n’a l’air de rien mais je vous assure que les fous rires étaient bien présents.

Dans ce niveau certains murs étaient en fait des cachettes. Parfait pour surprendre tout le monde !

Conclusion

Evidemment en 2020 Goldeneye a sans doute perdu de sa superbe, notamment techniquement, mais les souvenirs que j’en ai moi sont intacts. Et si je dois remercier le jeu pour m’avoir fait apprécier les FPS, je remercie surtout Rare pour les heures passées avec mes amis et ma famille à jouer en multijoueur. Sublime à sa sortie, novateur, prenant et avec une durée de vie presque sans limite, Goldeneye n’a pas usurpé son titre de meilleur FPS console. De plus, en y réfléchissant bien, même si Perfect Dark était clairement plus abouti (bots présents en multi, plus réussi techniquement…), l’aura de James Bond et de Pierce Brosnan ont clairement aidé le titre a rentrer dans nos mémoires. Et je crois même que je peux affirmer sans me tromper que Goldeneye est l’adaptation de film la mieux réussie de tous les temps. Si jamais vous ne l’avez jamais testé et que vous en avez l’occasion, faites-le, ne serait-ce que par curiosité tant le jeu a apporté au FPS contemporain. Un titre inoubliable et qui m’a marqué à jamais…

PAN !
Romain Boutté
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2 commentaires sur “Journal Nostalgie n°38 : Goldeneye 007 [N64]”

  1. Le meilleur FPS console de l’époque et le plus mythique, et cela encore aujourd’hui !
    GoldenEye 007 sur N64, c’est une ambiance énorme, c’est plein d’armes, c’est un multijoueur excellent en tout cas en 1997 !

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