Punch Line : strié, à pois ou avec froufrou
Des petites culottes, une super-héroïne façon Kamen Rider et la destruction du monde pour le nouvel-an : bienvenue dans Punch Line.
Punch Line et cartel colombien
Adapté de l’animé éponyme qui fut diffusé en 2015 au Japon, Punch Line est un adventure game assez original. A l’écriture on retrouve Kotaro Uchikoshi, le fondateur des jeux Zero Escape, une autre série d’adventure game reconnue pour ses qualités.
Et contrairement à Virtue’s Last Reward, 999 et Zero Time Dilemma que je trouve très compliqués à suivre notamment à cause d’une écriture pas forcement très bonne et surtout sans consistance, Punch Line s’en sort très bien. On évite les intrigues trop complexes et alambiquées pour proposer un scénario certes complétement fou mais assez crédible et entrainant.
Punch Line nous propose de suivre les aventures de Yūta Iridatsu, une jeune homme qui devient un fantôme à la suite d’une prise d’otage dans un bus. Pendant cette prise d’otage, on fait aussi la découverte de Strange Juice, une héroïne masquée qui assomme les preneurs d’otages. Mais les choses ne sont pas aussi simple que prévu puisque cette dernière finit avec une arme pointée sur la tête. Yūta tente de la sauver mais termine dans une rivière avec le dernier agresseur.
Repêché par le courant, il échoue sur la baie et se fait percuter par un météorite. Quand il reprends conscience, il est déjà chez lui mais sous une forme spectrale car apparemment quelqu’un squatte son corps d’origine. Venu de nul part, le fantôme d’un chat lui explique qu’il doit absolument retrouver un livre indien ancien afin de reprendre possession de son corps et ainsi sauver le monde, faut de quoi il détruit au nouvel-an.
Chiranosuke, le chat fantôme, le met aussi en garde contre la plus grande faiblesse de Yūta : si ce dernier aperçoit pendant trop longtemps une petite culotte, il déclenchera lui-même la fin du monde.
Je vous ai parlé de l’ours de compagnie ?
L’histoire de Punch Line est quand même un peu plus complexe qu’une simple fin du monde et des petites culottes par dizaine, on découvre rapidement une secte prophétisant l’armageddon et un homme mystère essayant de tuer les voisins de Yūta , sans compter le mystère de la personne ayant pris possession du corps de notre héros.
Mais surtout le développement de Punch Line arrive à tenir en haleine grâce à un découpage épisodique, reprenant sans aucun doute celui de l’anime que je n’ai malheureusement pas su voir. Le défaut de ce découpage c’est de devoir subir à chaque fois un opening et un ending, sans aucun moyen de les passer. C’est assez chouette la première fois mais après une douzaine d’épisodes on commence à saturer.
Cependant le scénario est vraiment intéressant et les différents personnages sont bien écrits. Les moments de tension et de drame m’ont fortement rappelés ceux, assez juste, de Virtue’s Last Reward et de ce côté là on voit donc bien la patte de Kotaro Uchikoshi.
Punch Line : adventure game ou visual-novel ?
Si au début de cet article j’ai parlé d’adventure game et pas de visual-novel pour Punch Line, c’est pour une très bonne raison. Plutôt que de proposer un jeu classique où l’on ne choisit que quelques réponses pour faire défiler l’aventure, dans Punch Line il faut jouer, et réfléchir, pour avancer dans l’histoire.
Si Yūta est un fantôme, il est quand même capable de faire bouger des choses dans sa résidence et donc de changer le cours du destin en provoquant des catastrophes ou des heureux hasards. Pour cela il a d’abord besoin de faire peur aux filles dans des séquences de « tricks », où il faut choisir des éléments du décor et interagir avec pour effrayer une demoiselle.
Une fois la jauge de puissance d’âme au maximum, on gagne en général un niveau, ce qui offre scénaristiquement à Yūta un peu plus de puissance et une capacité pour faire avancer l’histoire. Par exemple à un moment donné de l’histoire, en gagnant un niveau de fantôme, Yūta devient capable de posséder un être humain, ce qui permet de résoudre une situation d’urgence.
Mais ces situations urgentes et ces épineux problèmes ne sont pas résolus aussi simplement que ça, il faut en effet passer par une séquence de « trick chain » où l’on doit déclencher des événements à la suite pour influencer le cours des événements.
J’ai beaucoup aimé ces passages où l’on doit trouver une solution à un problème et faire avancer le scénario, on est vraiment impliqué. Cependant je regrette que Punch Line suive toujours la même formule, à savoir d’enchainer un trick puis un trick chain et de passer ensuite à un nouvel épisode. Mais c’est vraiment le seul point noir du gameplay qui est plutôt bien pensé et très agréable à prendre en main.
En conclusion de ma critique de Punch Line
Je m’attendais à jouer à un jeu ecchi où le fan-service est roi et je dois bien avouer que Punch Line m’a pris par surprise avec un scénario intéressant, des personnages attachants et une très bonne intrigue.
Alors oui, le titre ne réinvente pas la formule des adventure games, il ne propose pas non plus un gameplay aussi profond que la série des Sengoku Rence mais il fait parfaitement le travail. Du coup si vous êtes fan du travail de KotaroUchikoshi, amateur de visual-novel et adventure games ou simplement curieux de découvrir ce genre de titre, je ne peux que vous conseiller d’essayer Punch Line !
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