Sorti moins de deux ans après Origins, Dragon Age II a subi de nombreuses critiques de la part de la presse et des joueurs. Souhaitant savoir ce qu’il en était (mais aussi à cause de l’insistance de Siha) j’ai enchaîné directement avec cet opus après avoir fini le premier. J’ai choisi d’importer ma sauvegarde pour que les choix que j’ai fait dans la première aventure ait une répercussion ici. Mais le titre de Bioware mérite-t-il les critiques acerbes qu’il a reçu ? Réponse tout de suite.
Dragon Age II : une suite en demi-teinte ?
Bienvenue à Kirkwall
Le jeu démarre sur un bref récapitulatif des événements survenus dans Origins et me laisse le choix d’importer ou non ma sauvegarde. Après l’avoir fait j’arrive à l’écran de création du personnage et là c’est déjà une semi-déception. En effet impossible de choisir une race autre qu’humain mais qu’importe finalement car c’est généralement ce que je choisis. Comme toujours je choisis également un homme qui sera guerrier (on peut aussi choisir un mage ou un voleur) et me voilà propulsé dans une nouvelle aventure avec mon personnage nommé Hawke (nom imposé par le jeu pour que les locuteurs puissent s’adresser à lui). Et première surprise un effort considérable a été fait sur le dynamisme des combats puisque mon héros est bien plus vif que ne l’était mon garde des ombres du premier opus ! Deuxième surprise, la manière dont est scénarisé le jeu. On démarre sur une cinématique nous montrant un nain nommé Varric qui raconte votre histoire à une femme qui semble curieuse de comprendre comment tout s’est déroulé. De temps en temps Varric continuera de discuter avec la mystérieuse femme qui semble appartenir à la Chantrie. Le jeu débute alors que Hawke et sa famille fuient le village de Lothering qui est attaqué par les engeances. L’histoire prend donc place au même moment que le premier volet (du moins au début). Je fais la rencontre de nouveaux personnages mais il y a également une tête connue qui réapparaît : Flemeth, la sorcière des marais. Elle fait même allusion au fait que Morrigan (un des personnages principaux du premier) l’a vaincue (comme cela s’est effectivement passé dans ma partie d’Origins). Génial ! Hawke et sa famille quittent ainsi le royaume de Férelden pour se rendre à Kirkwall d’où sa mère est originaire pour y trouver refuge. Et les ennuis ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez…
Plus beau, moins varié
Autre changement par rapport au premier opus : il n’y a qu’une seule ville (alors certes il y a plusieurs quartiers). De même, les lieux à visiter à l’extérieur semblent très peu nombreux de prime abord. Et l’impression se vérifie au fur et à mesure que j’avance dans Dragon Age II. Je m’explique. La plupart des quêtes annexes (par ailleurs très nombreuses) m’ont mené à droite et à gauche dans la ville de Kirkwall et un peu en dehors. Mais on est loin des balades champêtres d’Origins. Et on touche là le véritable souci du jeu. Comme me l’a notifié de nombreuses fois Siha, Dragon Age II a été développé en un an et ça se ressent. J’ai adoré le bon graphique par rapport au premier. Les décors sont bien plus détaillés, de même que les personnages mais la variété n’est pas vraiment au rendez-vous. Les grottes sont toutes les mêmes, de même pour les égouts et les maisons visitées. Et c’est vraiment dommage car même si à titre personnel ça ne m’a pas plus gêné que ça je comprends que beaucoup de joueurs aient détesté le jeu à cause de cette réutilisation abusive des environnements. De même, si l’aspect graphique a été amélioré on a toujours sur PlayStation 3 des baisses de framerate lorsque trop de choses apparaissent à l’écran. Un défaut qui n’existe peut être pas sur PC ceci dit. On notera quand même l’effort des développeurs pour proposer des écrans de chargement plus courts que dans le premier et surtout plus jolis. De même pour l’ambiance sonore plus présente, à titre personnel j’ai vraiment eut plus de facilité à être immergé dans ce titre que dans le précédent musicalement parlant. J’ai beaucoup aimé les voix choisies pour les personnages également car la plupart (pas tous) des protagonistes ont des doublages français excellents.
Equipe de choc
Après avoir abordé les choses qui fâchent je me dois de rendre justice à Dragon Age II qui est propose tout de même une aventure incroyablement bien menée. J’ai adoré suivre Hawke et ses amis dans leurs aventures. Comme pour le premier opus je me suis d’ailleurs amusé à draguer les deux nanas de l’équipe jusqu’à ce qu’elles me demandent de choisir. La construction de l’intrigue est intéressante avec le système d’années qui passent entre les gros événements. Le nombre de quêtes annexes est très élevé et la plupart sont plutôt bien scénarisées ce qui pousse à les accomplir. J’ai aimé que les « quêtes compagnons » soient toujours de la partie, cela permet de mieux connaître les personnages qui ont intégré votre groupe. D’ailleurs il m’est arrivé une chose que j’ai rarement connu jusqu’ici : la difficulté de choisir les membres de mon équipe. Généralement dans les RPG (ou les JRPG) je trouve rapidement les membres permanents de l’équipe. Ici c’était plus compliqué. La soeur du héros par exemple (Bethany), en plus d’être jolie est une excellente magicienne qui peut soigner. Isabela la pirate est sexy en diable et a une personnalité très intéressante (et en plus elle crochète les coffres comme personne). Niveau guerriers j’avais de quoi faire entre Aveline et Fenris qui sont très efficaces en combat. Merril est puissante comme mage même si elle ne peut pas soigner. Anders est un bon compromis mais son caractère étrange me laissait dubitatif. Quand à Varric j’adorais le personnage et j’avais du mal à ne pas le choisir. Mais voilà il faut seulement trois compagnons avec Hawke. Cruel dilemme.
Gameplay stylé
Le système de combat a beau être plus dynamique que celui d’Origins, les bases restent les mêmes. J’ai ainsi retrouvé avec plaisir la roue de sélection qui met le jeu en pause et permet de choisir ses actions en prenant son temps. Les techniques (passives ou actives) à débloquer à chaque niveau sont également toujours présentes et comme dans le premier opus il faudra bien choisir car tout obtenir est impossible. Je me suis réjouit que Bioware ait conservé les créneaux tactiques même si ces derniers m’ont semblé moins efficaces que dans Origins. Quelques détails m’ont facilité la vie également comme par exemple l’ajout de la section bric-à-brac dans votre inventaire où seront rangés automatiquement tous les objets qui ne servent qu’à être vendus. L’idée également de proposer des équipements imposés à vos compagnons (on peut changer l’arme de certains mais jamais leur armure) que l’on fait évoluer en trouvant des objets (souvent lors de quêtes compagnons) est plutôt sympathique mais peut déplaire à pas mal de monde habitués à modifier ses compagnons dans les moindres détails. J’ai par contre vraiment bien apprécié le système de ressources. En gros il suffit de les trouver une fois pour que le filon ne tarisse pas. J’ai pu acheter tout un tas de potions, poisons et runes grâce à cela puisqu’une fois les ressources acquises cela ne coûte que de l’argent alors que dans Origins il fallait un certain nombre de ressources pour chaque potion créée. En parlant de runes d’ailleurs, j’ai adoré revoir Sondal et son père Bodhan qui m’avaient accompagnés dans le premier volet ! Sondal vous sert ainsi toujours à placer des runes sur vos armes et armures. Sauf que cette fois une fois placée on ne peut plus la récupérer. Ca oblige à faire attention à ce qu’on fait.
Scénario de héraut
A mes yeux le point fort de Dragon Age II qui fait qu’il n’a pas à rougir face à son aîné c’est bien son scénario. Si de prime abord je m’attendais à une simple redite d’Origins je me suis bien trompé. L’Enclin est bien loin de Kirkwall et mes actions dans le premier opus ont servi à l’anéantir. Hawke passe d’un simple réfugié à celui sur qui toute la cité doit compter. Une ascension incroyable et méritée. Et bien sûr les choix effectués ont toujours une incidence sur les événements. J’ai regretté d’ailleurs d’avoir emmené Bethany dans les Tréfonds au début du jeu. J’étais presque prêt à refaire une grosse partie du jeu pour modifier ce choix mais je me suis dit ensuite « Non j’ai fait un choix je dois l’assumer ». Un petit regret sur la façon dont les événements du premier influent sur celui-ci. On ne le ressent que très peu. Par exemple j’ai croisé Alistair dans l’auberge du pendu en train de se lamenter sur son sort et dire qu’il était prince de Férelden. Excellent. Malheureusement trop peu d’exemples de ce type parsèment le jeu et vous pourriez presque jouer à celui-ci sans avoir jamais testé Origins (mais ce serait un sacrilège quand même !). Toutefois, Origins m’a permis de me familiariser avec l’univers de Dragon Age et j’ai eut beaucoup plus de facilités à m’immerger dans le jeu grâce à ces connaissances. Plus court que son prédécesseur, il m’a tout de même fallu pas moins de 40 heures pour le finir en ayant fait un maximum de quêtes annexes. Niveau ambiance nos compagnons discutent toujours entre eux régulièrement ce qui est agréable. Dommage par contre qu’il y ait beaucoup moins de dialogues possibles avec eux, j’aimais bien discuter avec Leliana ou Morrigan par exemple dans Origins même en pleine quête.
Conclusion de Dragon Age II
Autant le dire de suite, non Dragon Age II n’est pas une honte à la licence. Certes il a des défauts (environnements réutilisés à outrance, moins de variété de lieux, équipement des compagnons figé…) mais il propose une aventure vraiment prenante et intéressante. D’autant plus que son atout majeur c’est la personnalité de Hawke qui fait tout le sel de l’aventure car contrairement à celui d’Origins il prend vraiment part aux discussions (mais le point faible c’est que vous avez moins de choix de réponses possibles) et les dialogues n’en sont que plus vivants ! La durée de vie est convenable et si vous avez apprécié le premier opus il serait dommage de ne pas vous lancer dans Dragon Age II car malgré tout j’ai passé 40 heures de folie. Devenir le Héraut de Kirkwall ne se refuse pas, surtout que Bioware a tout de même amélioré quelques aspects du premier titre. Le côté légèrement plus orienté « action » du titre pourra rebuter les plus hardcores des rolistes mais les autres apprécieront peut être même ce dynamisme absent d’Origins. Dans tous les cas si vous avez joué au premier n’hésitez pas à vous lancer dans celui-ci qui selon moi mérite toute votre attention malgré les nombreuses critiques qu’il a (injustement) subi à sa sortie. D’autant plus que les thèmes abordés sont adultes et peu souvent utilisés dans notre média (racisme, homosexualité…) ce qui en fait vraiment un jeu à part !
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
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Dragon age II est tellement le meilleur de la série. Parce qu’on parle d’un seul personnage, parce qu’on suit l’histoire d’une vie, parce que l’histoire est super bien écrite, les personnages secondaire (si on omet le dude sortie tout droit de final fantasy detestable…) sont géniaux. VARRIC quoi, juste pour lui on devrait faire le jeu. En plus de tout ça, ça permet de comprendre que les Dragon Age parle d’un monde et non pas d’un moment, d’un personnage ect… On vit les choses de Ferelden, à différent moments, différents endroits. En plus le faite que l’histoire se passe sur des 10éne d’années permet d’avoir une vraie bonne évolution dans le jeu et de la voir.
Perso’ dans ma partie j’ai vu Zevran & Alistair qui était roi et marié à mon personnage et c’était déjà cool.
Et puis faut pas oublié l’évolution des Qunari qui est MEGA impresionnante parce qu’on découvre un peuple et un nouveau design aussi, et c’est super important pour la suite. Et puis… OMG tellement de chose à dire sur ce jeu. Ent out cas heureuse que tu es aimé. Maintenant tu peux faire une pause, jouer aux MASS EFFECT!!!!! et reprendre plus tard pour faire Inquisition (très très long et que perso’ j’ai trouvé beaucoup moins bon.) :)
C’est vrai que le fait que le héros soit si développé rend le tout très intéressant ! Et comme je l’ai dit tous les personnages sont travaillés ce qui renforce la crédibilité de l’univers. Et en effet, l’univers Dragon Age est vraiment riche et on le comprend bien à travers ce jeu. ;)
Les Qunari ont effectivement une grosse place dans l’histoire également mais pour éviter tout spoil je n’en ai pas vraiment parlé. Mais il est clair que ce peuple a une place importante dans l’univers de la saga.
Je ne sais pas encore si je vais me faire Inquisition de suite ou non, je me tâte encore. A voir. Mais tu seras la première avertie. xD
Arght je vois pas quand tu me réponds alors, un mois plus tard… Oui j’ai aimé ce nouveau héro et ses compagnons ça fait partie de la richesse des jeux Bioware je trouve, l’écriture et le background de leurs personnages. On s’attache a eux on a envie d’en savoir plus.. C’est chouette.
Dans Draon age 4 (que je vais appelé comme ça parce que je n’ai pas le titre) on partira faire la guerre avec ou contre eux, avec un peuple que tu rencontrera au travers de Dorian (un des TROIS PERSO les plus cool de DRAGON AGE ! (Dans Inquisition) :) tu verras tu en apprendra encore plus sur les Qunari et c’est que du bonheur. :)
En tout cas, tu verras moi j’ai été beaucoup déçue par Inquisition à mapremière partie, moins à ma deuxiéme et j’ai relativisé ma troisième, ducoup now je suis juste un peu deçue , mais il apporte de bonne chose (; et un questionnement autours de la foie, de la confiance … très cool ainsi que de nouveaux perso’ géniaux! (et on retrouve VARRIC YEEEAAAAHHH!!)
Inquisition je le ferai sans doute l’année prochaine en fait. Là je suis sur d’autres titres, j’ai FFXV qui arrive et mon bébé en fin d’année. Mais ce qui est sûr c’est que c’est prévu et que je le ferai. De même que les deux derniers Mass Effect.
Hâte de voir ce que propose Inquisition en tout cas, il a l’air vraiment cool.