Des bons JRPG la PlayStation en a eu des tas. Et si les Final Fantasy, Legend of Dragoon et autres Suikoden ont marqué la vie de la console, il serait bon de ne pas oublier un titre qui à mon sens proposait une superbe aventure : Breath of Fire III. On doit le titre à Capcom et je dois bien l’avouer, pouvoir se transformer en dragon et défoncer ses ennemis en plein combat ça avait de la gueule. Je vous explique pourquoi j’adore ce jeu dans ce nouveau Journal Nostalgie.
Breath of Fire III – Epée, dragons et camaraderie
Comme vous le savez, j’ai découvert le genre du JRPG avec le cultissime Final Fantasy VII, mais comme j’ai accroché tout de suite je me suis mis en tête d’en faire un maximum tant cela me plaisait. J’ai découvert Breath of Fire III par hasard. J’avoue ne plus me rappeler comment mais il me semble que c’est la jaquette qui m’a attiré en premier. Je l’avais acheté d’occasion je me souviens et c’était la possibilité de se transformer en dragon qui m’avait fait craquer. Alors oui, le titre souffre d’un manque d’originalité dans son scénario avec cet enfant solitaire, amnésique qui a en lui un pouvoir incroyable et qui va se retrouver à sauver le monde. Mais merde quoi, ce n’est pas parce que c’est classique que c’est mauvais. Surtout que soyons honnête, à l’époque j’avais beaucoup moins subi ce genre d’histoires qu’aujourd’hui.
On vit ainsi l’histoire de Ryû (en fait on le nomme comme on le désire) et ses acolytes. On commence jeune et après quelques heures de jeu, des années ont passé et notre héros et ses amis ont bien grandi. C’est là que l’histoire commence à bien avancer. Alors bien sûr, comme tous les JRPG de cette époque on a affaire à une épopée classique de sauvetage d’un monde en détresse mais malgré ce classicisme, Breath of Fire III parvient à régaler. Déjà, sa traduction française, même si elle est perfectible (et a causé des sueurs froides à pas mal de joueur(euse)s en leur indiquant un mauvais endroit où aller) a le mérite d’être présente. Il s’agira d’ailleurs d’un point noir par la suite puisque sa version PSP, sortie plusieurs années après, n’aura pas l’honneur de l’avoir.
Mais là où le jeu était sympa c’est qu’en dehors des combats (dont je reparlerai plus tard), les personnages avaient chacun des aptitudes et que l’on pouvait basculer de l’un à l’autre pour résoudre les (rares) énigmes se trouvant sur notre chemin. Je me souviens d’ailleurs d’un ami qui était coincé à un moment dans le jeu parce qu’il n’utilisait pas le personnage adéquat (il fallait pousser un rocher dans la vitre d’une serre avec Peco pour pouvoir continuer) parce qu’il ne l’aimait pas. Il faut dire à sa décharge que je n’étais pas fan du personnage non plus malgré ses caractéristiques intéressantes.
J’avais trouvé Breath of Fire III joli à sa sortie mais il faut avouer qu’il a pris un coup de vieux. La faute à des sprites en 2D pas forcément très détaillés et surtout à une 3D isométrique (et une caméra qui peut à peine bouger) peu pratique. Malgré cela, ce qui sauve le jeu c’est évidemment cette direction artistique que je trouve pertinente. Les personnages sont réussis graphiquement, de même que le monde dans lequel ils évoluent (même si on reste dans le classique de ce côté-là). Le mutisme du héros peut également gêner mais on s’y fait finalement rapidement. Clairement, le jeu n’a pas la profondeur d’un titre plus récent mais à l’époque il me paraissait bien abouti au niveau du traitement de son univers et des personnages. Ce qui gêne le plus aujourd’hui côté immersion c’est l’absence totale de doublages lors des (nombreuses) phases de dialogue. D’autant que l’OST est plutôt réussie et même sans être un modèle du genre elle a le mérite de proposer de jolis thèmes.
Mais que serait un JRPG sans un bon système de combat ? Et là-dessus je l’avoue, je n’ai pas été déçu. Alors certes, les combats aléatoires avaient beau être monnaie courante à cette époque, on sentait déjà que le système arrivait à bout de souffle et je me souviens avoir pesté contre un surplus de difficulté, surtout dans la première partie du jeu. Malgré tout, Breath of Fire III a su proposer des combats prenants et pas seulement grâce aux différentes transformations possibles. En fait on a la possibilité, en utilisant une compétence spécifique (Examiner) d’apprendre certaines techniques des ennemis (à la manière d’un Talent de l’ennemi dans Final Fantasy VII par exemple). Evidemment, certaines seront indispensables alors que d’autres vous laisseront de marbre mais l’idée est plaisante. Comme vous vous en doutez sûrement, chaque personnage dispose de ses propres techniques c’est donc facile de se trouver un (voir des) chouchou(s). J’ai un faible pour le héros, Ryû, mais également pour Garr ou Rei.
L’intérêt principal de la transformation en dragon du héros c’est qu’en combinant des gènes de pouvoir on a accès à de nombreuses variantes. Toutes les trouver est toutefois très long et je me souviens être passé à côté de pas mal d’entre elles à l’époque. Néanmoins le nombre de combinaisons astronomique permet de varier les plaisirs (même si objectivement certaines transformations en surpassent clairement d’autres et qu’on les utilise plus fréquemment du coup). Alors certes, se transformer coûte des MP donc il ne faut pas trop en abuser mais ça reste une feature intéressante, surtout que l’aspect tour par tour des combats permet de laisser le temps de réfléchir à sa stratégie. Je me rappelle que le jeu est plutôt long et qu’il faut une bonne quarantaine d’heures pour le terminer (bien plus si on désire tout faire comme souvent avec ce type de jeu).
Conclusion
Même après toutes ces années je garde un excellent souvenir de ce Breath of Fire III. Et pour l’avoir relancé récemment je le dis, le plaisir de jeu est toujours intact. Bien sûr, par certains aspects il a vieilli (graphismes, difficulté de la première partie, absence de doublages…) mais malgré cela il reste à mon sens un excellent JRPG avec un univers travaillé. Si jamais vous êtes passés à côté à sa sortie vous pouvez toujours tenter de le faire aujourd’hui si le rétro ne vous rebute pas trop. Mais tentez plutôt la version PSOne que la version PSP car cette dernière n’offrait pas grand-chose de plus et se permettait même le luxe de supprimer la traduction française.
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