Rise of the Tomb Raider : La suite réussie

20 ans après sa première apparition, Lara Croft revient en force dans Rise of the Tomb Raider.

Qu’on se le dise : je n’ai pas du tout aimé le dernier Tomb Raider, qui était un reboot de la série, notamment à cause de son level-design et de son gameplay. J’ai trouvé le jeu vraiment très moyen et j’en garde un assez mauvais souvenir tant j’ai dû me forcer pour le finir. Cependant malgré mes réticences j’ai quand même décidé de me plonger dans Rise of the Tomb Raider pour voir si la formule s’était amélioré depuis le premier.

On se retrouve donc aujourd’hui  pour partager mes impressions sur ce titre attendu depuis maintenant un an sur Playstation 4 !

Une Source aux pouvoirs mystérieux

Dans Rise of the Tomb Raider on contrôle la jeune Lara après ses péripéties sur l’île de Yamataï. Encore traumatisée par la mort de son père mais malgré tout raccrochée à l’idée qu’il avait raison depuis le départ, Lara se met en quête de la fameuse source divine, persuadée que celle-ci est belle et bien réelle. Cependant ce n’était pas sans compter sur les grands méchants, le groupe Trinity, qui lui aussi veut s’emparer de cette source promettant une vie éternelle. Une petite introduction se déroulant sur une montagne en Sibérie se termine avec une avalanche et laisse ensuite place au sur-utilisé « une semaine auparavant » (ou deux je ne sais plus) dans lequel on découvre Lara qui se fait poursuivre par le groupe Trinity en Syrie. Après cette petite parenthèse, retour dans le présent et surtout dans l’avalanche, où l’aventure commence enfin. On commence par récolter quelques morceaux de bois pour se faire un feu et très vite tout s’enchaîne, Trinity nous rattrape et on se retrouve à devoir s’infiltrer pour éviter de les avertir de notre présence et on progresse un peu plus dans l’histoire jusqu’à y découvrir un mystérieux personnage…

Lara est perdue en Sibérie, pourchassée par le groupe Trinity.

Dès le début on peut voir que le gameplay de Rise of the Tomb Raider change peu de son prédécesseur. Cependant je le trouve bien mieux maîtrisé que ce dernier. On débloque toujours divers talents pour devenir plus forte que jamais et on a encore la possibilité de crafter divers objets pour aider Lara dans sa survie comme par exemple des petits sacs pour pouvoir contenir plus de munitions mais aussi énormément d’améliorations pour nos multiples armes. Tout ça peut se faire depuis n’importe quel feu de camp que l’on trouvera un peu partout dans le jeu.

Un level design mieux maîtrisé 

En ce qui concerne la construction des niveaux, Rise of the Tomb Raider ressemble beaucoup à son prédécesseur en proposant aux joueurs de grandes zones avec des cavernes à explorer et de nombreux documents ou reliques à trouver. Pour nous aider dans cette tâche on dispose d’une vision « Instinct de survie » permettant de repérer les divers objets intéressant dans le décors. Aussi contrairement au premier Tomb Raider, il faut dire que les zones sont bien plus variées et beaucoup mieux construites, le climat et les décors de la Russie aidant énormément sur ce point. En plus de cela le rythme est beaucoup moins haché dans la campagne et les phases d’exploration comme les phases un peu plus épiques du jeu se suivent vraiment bien. Des quêtes annexes sont aussi disponible, rendu disponible par les quelques natifs présent dans le jeu, celles-ci aident vraiment à diversifier l’aventure.

L’exploration des tombes est aussi largement mieux réussi que dans le premier, permettant de débloquer des talents unique, les énigmes y sont plus variés même si dans le fond cela ressemble quand même à Tomb Raider. Par contre pour le peu qu’on entre dans une phase d’énigme, Lara n’arrive pas à se taire. Les petits indices quand on bloque quelques minutes c’est sympathique : Uncharted par exemple a su le faire de manière non intrusive. Mais dans Rise of the Tomb Raider Lara répète 15 000 fois son petit indice en une minute (J’éxagère à peine) ! Et il faut dire que c’est vraiment lourd surtout qu’il n’y a aucun moyen de les désactiver ! S’en est devenu tellement insupportable à un moment que j’en suis venu à retirer mes écouteurs jusqu’à avoir exploré et résolu une énigme d’une tombe tout seul.

Un point négatif est d’ailleurs qu’il n’y a au final pas vraiment de challenge, même dans le mode de difficulté le plus élevé où le jeu ne sauvegarde qu’aux feux de camps, à cause de la sur-abondance de ceux-ci. J’ai personnellement joué en mode difficile, un cran au dessus du mode normal, et je dois avouer que, même si les ennemis font plus mal, au final je n’ai pas vraiment eu de difficulté à finir Rise of the Tomb Raider. Je me suis même demandé si je n’aurais pas dû y jouer en extrême finalement.

« Comment ça le jeu est facile ? »

Des modes de jeux variés

Dans Rise of the Tomb Raider il n’y a pas que le mode campagne, ainsi après avoir terminé l’histoire principale, on peut s’essayer à d’autres modes de jeu (qui sont en fait des DLCs). Même s’il sont disponibles avant j’ai tendance à privilégier la campagne avant le reste dans un jeu.
On a donc accès à une histoire bonus se déroulant dans le manoir des Croft : « Blood Ties ». Ce chapitre inédit nous permet d’en apprendre plus sur la mort assez mystérieuse de la mère de Lara. Très intéressant, les nombreux documents nous en apprennent plus sur la vie privée de Lara. De plus les quelques énigmes présentes dans ce chapitre sont intéressantes malgré une difficulté en dessous du jeu principal.

Rise of the Tomb Raider
L’exploration du manoir Croft est vraiment intéressante !

En plus de ce chapitre inédit il y a aussi quelques mode de jeu un peu différent. « Lara’s Nightmare » nous amène, comme le titre le laisse entendre, dans un cauchemar de la jeune Lara. On se retrouve de nouveau dans le manoir Croft mais cette fois-ci envahi par des monstres assez étranges. Le but sera ici de détruire trois têtes de squelettes volantes pour faire apparaître le boss, qui est en fait lui aussi une grosse tête de squelette volante (#spoiler). Peu inspiré on s’en lasse vite et on passe rapidement à autre chose.

« Cold Darkness » nous amène dans un ancien camp en Russie entouré d’une usine. Ce camp est rempli de créature semblable à celles de « Lara’s Nightmare » à la différence que ceux-ci ne peuvent pas nous voir mais seulement nous entendre (vous avez dit clicker ?). Le but sera ici de mettre l’usine en arrêt pour éviter qu’un gaz toxique ne propage une infection touchant principalement les hommes. Dans chaque partie de l’usine, il y a des petites énigme à résoudre à l’aide de sa coéquipière qui nous envoie des instructions par talkie-walkie. Il y a trois parties d’usine à désactiver avant d’arriver à la partie finale, un peu pareil que dans Lara’s Nightmare en fait. Et comme pour le mode précédent, on se lasse finalement assez vite de celui-ci.

Rise of the Tomb Raider
Les créatures sont très semblables à celles de « Lara’s Nightmare »

Le dernier mode est un peu plus intéressant par contre. « Endurance » est un mode de survie où l’on est lâché dans une forêt en Sibérie avec pour but principal de survivre le plus longtemps possible. On doit dans ce mode gérer une jauge de faim et de froid tout en trouvant des tombes pour y récupérer des reliques. Une fois un nombre satisfaisant de reliques trouvées on rappelle nos coéquipiers et on se retrouve sortie de cette forêt glaciale !

Ces modes peuvent finalement rajouter quelques heures de jeux à eux seuls. Et avec déjà les nombreuses heures pour finir la campagne c’est un ajout vraiment sympathique de la part des développeurs (bien que tout ces modes soit finalement des DLCs pour la Xbox One et le PC).

Petite anecdote par contre pour dire que le DLC Baba Yaga est vraiment sympathique mais aurait plus mérité d’être un DLC gratuit. La grosse quête annexe se fond vraiment bien avec l’histoire, tant et si bien que je n’avais pas remarqué que c’était un contenu additionnel en y jouant. Cependant c’est bien ça le problème,  c’est une quête annexe et ça ne mérite vraiment pas d’être vendu à part, surtout pour 10€.

Le DLC Baba Yaga était vraiment intéressant mais ne mérite pas d’être payant…

Une technique presque parfaite

Niveau graphisme Rise of the Tomb Raider fait clairement le taff, en tout cas sur PlayStation 4. Le titre de Crystal Dynamics est vraiment très beau et les chutes de fps sont vraiment très rares. Une seule zone souffre de quelques ralentissements mais de manière générale c’est très propre et fluide pour un jeu sur console de salon. Les divers effets de particules sont très abondants et même en regardant des textures de très près celles-ci restent propres, vraiment un point positif. Cependant et comme pour de nombreuses critiques que j’ai déjà rédigé sur d’autres jeux PlayStation 4, j’aurai tout de même apprécié la possibilité d’un mode 60 fps, totalement absent des options. Mais qui sera apparemment disponible sur PlayStation 4 Pro, dommage.

Profitons en pour s’attaquer au gros point noir de Rise of the Tomb Raider : Car malgré la belle optimisation du titre sur PlayStation 4, le jeu plante beaucoup trop. J’ai du subir pas moins de huit crashs sur toute la durée de ma partie en solo, 4 fois sur l’écran titre et surtout 4 fois en plein jeu sans raison particulière. Le plus gros crash que j’ai subi aura réussi à mettre ma PlayStation 4 en PLS pendant un peu plus d’une minute avant qu’elle ne se réveille et m’affiche l’écran du fameux crash. Honteux, surtout qu’entre la sortie du jeu sur Xbox One et PlayStation 4 il s’est bien déroulé un an ! Et en plus de devoir se taper un patch de 2 Go avant de pouvoir jouer on se retrouve encore avec des crashs, c’est vraiment une catastrophe… Cependant et apparemment, pendant la rédaction de mon test, un nouveau patch est sorti et réglerait ces quelques soucis technique mais je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le tester.

Rise of the Tomb Raider
« Mais ils n’ont pas honte de sortir un jeu dans cet état ?! »

 Un épisode plus réussi que le précédent

Alors finalement Rise of the Tomb Raider ça donne quoi ? Et bien très franchement après la déception que fut le premier je dois dire que j’ai vraiment bien apprécié cet épisode. Décors variés, tombeaux mieux travaillés, un gameplay mieux maîtrisé, vraiment ce Tomb Raider a tout pour plaire !
Cependant les quelques soucis techniques sur PlayStation 4 (oui je sais le pc c’est mieux…) entache quelque peu l’expérience. Aussi Lara qui ne sait pas se taire et se sent obligé de l’ouvrir à chaque petite énigme est vraiment énervante à la longue. En plus de la difficulté au final peu présente sur le jeu on se sent vraiment trop pris par la main. Il faut aussi dire que l’histoire est vraiment trop prévisible, on devine la grosse révélation du jeu bien longtemps avant la jeune et naïve Lara

Mais malgré ces petits points noirs, Rise of the Tomb Raider est un jeu mieux maîtrisé que son prédécesseur et on prend tout de même plaisir à prendre la manette en main et à découvrir un peu plus le péripéties de la belle Lara. De plus les quelques DLCs disponible directement sur le disque sur Playstation 4 rajoutent quelques heures de jeux non négligeable et des super clins d’œil à la série !
Rise of the Tomb Raider n’est donc pas un mauvais jeu, c’est tout simplement un bon titre qui n’en fait ni trop ni pas assez et qui parvient à nous distraire un moment, mais peut-être pas pour 60 euros.

Ne vous précipitez pas trop vite pour l’acheter !
Alexandre "Macsh"
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