Aujourd’hui encore je considère Killzone 2 comme étant la référence du FPS sur console : le jeu de Guerilla Games proposait une difficulté brutale, une excellente intelligence artificielle et une physique des armes absolument géniale, bien loin des airsofts rencontrés dans les tenors du genre comme Call of Duty. Pourquoi vous parler du second opus de la saga Killzone alors qu’on teste aujourd’hui Killzone Mercenary, sorti sur PlayStation Vita ? Tout simplement parce que selon moi Killzone Mercenary arrive enfin à proposer une bonne suite à Killzone 2, loin de l’effroi provoqué par l’immonde Killzone 3.
Test de Killzone Mercenary
Un solo d’enfer
Le mode histoire de Killzone Mercenary est composé de neuf missions et propose une structure relativement classique : on évolue dans des couloirs plus ou moins larges avec une horde d’ennemis entre vous et votre objectif. Rien de bien neuf sous le soleil d’Helgan pourraient dire certains, mais Killzone Mercenary laisse au joueur une grande liberté dans l’approche de ses missions. En rentrant dans une salle, il est souvent possible de choisir entre se la jouer Rambo en tirant sur tout ce qui bouge avec votre gros calibre ou tenter une approche plus fine en égorgeant discrètement vos ennemis.
Ces changements dans la façon d’appréhender une situation offre à Killzone Mercenary une excellente rejouabilité tout en cassant la répétitivité qui s’installe quand on refait par exemple la même mission pour la dixième fois en chassant quelques trophées. Et surtout c’est une très bonne idée de la part de Guerilla Cambridge pour forcer les joueurs à s’essayer à toutes les armes et options disponibles, certaines étant spécifiquement destinées à une approche discrète ou explosive.
Même au niveau de son scénario, Killzone Mercenary semble faire d’énormes efforts pour se sortir du tas de boue qu’était le 3ème opus de la série. Plus question de jouer un « gentil » soldat de l’ISA, on incarne cette fois un mercenaire pourri jusqu’à l’os et uniquement intéressé par l’argent. L’histoire de Killzone Mercenary est d’ailleurs beaucoup moins complaisante avec les crimes de l’ISA, et n’hésite pas à montrer le vrai visage d’une organisation odieuse qui ne cherche qu’à éliminer les helgans. Ce changement de ton est aussi l’occasion de pouvoir enfin tirer sur des soldats de l’ISA, ce que bon nombre de fans de la série attendaient depuis le premier épisode.
Un online avec du punch !
La difficulté a été revue à la baisse depuis Killzone 2 et son mode Elite impitoyable, mais les situations de Killzone Mercenary sont assez variées pour que l’on ne s’embête jamais pendant notre première partie. En plus de cela, l’intelligence artificielle de Killzone Mercenary est très intéressante puisqu’elle tente régulièrement de vous prendre en pince ou de vous déloger à la grenade, sans pour autant transformer le terrain en mauvaise partie de démineur.
Le mode online de Killzone Mercenary m’a furieusement rappelé Killzone 2 en y jouant : hormis l’absence d’une création de partie configurable de A à Z, ce Killzone portable a tout d’un grand. On retrouve bien évidemment un mode de jeu avec différents objectifs à accomplir pour les deux équipes, baptisé Zone de Guerre, et qui est toujours aussi fun à jouer. Le changement régulier des objectifs crée une vraie dynamique dans la partie, on ne s’ennuie pas et on voit très très peu de campeurs. Le mode Zone de Guerre oblige aussi les joueurs à jouer en équipe, ce qui est toujours agréable dans un mode multijoueur solide. On retrouve rapidement les mêmes sensations qu’en jouant à Killzone 2 en multi, surtout quand on explore des cartes comme le Dépôt Tharsis.
A côté de ça vous pouvez aussi vous amuser en deathmatch, chacun pour sa pomme ou en équipe, mais je ne comprends toujours pas l’intérêt de ce genre de mode dans un multijoueur : l’impression de faire la même chose s’installe très rapidement et c’est tout sauf rigolo.
Un point essentiel a retenir avec le multijoueur de Killzone Mercenary, c’est qu’il a simplement mis à la poubelle les terribles idées proposées par Guerilla Games dans Killzone 3, à savoir proposer des classes différentes et surtout des arbres de compétences. Le multi de Killzone Mercenary est le même ou presque pour tous : pas de compétences abusées, pas d’armes qui se débloquent après 70.000 parties en ligne : votre paquetage est uniquement dépendant de ce que vous achetez dans la boutique de BlackJack et il est relativement facile de se payer une arme ou une nouvelle armure. Et surtout tout ce que vous débloquerez dans le mode campagne sera ensuite disponible en multijoueur, et vice-versa : une super manière de profiter tranquillement du mode solo et d’arriver à l’aise en multijoueurs, ou l’inverse.
En conclusion
Killzone Mercenary dispose à la fois d’un mode solo très fun et rejouable sans s’ennuyer et d’un mode multijoueur d’excellente qualité et toujours peuplé un an après la sortie du jeu. Le titre de Guerilla Cambridge fait beaucoup d’efforts, notamment pour nous proposer un scénario agréable a suivre et de bonne sensations de tir sur la portable de Sony.
Et ça réussit à Killzone Mercenary qui est sans conteste le meilleur jeu de tir de la PlayStation Vita et un très bon fps d’une manière générale. Oh, et j’oubliais de vous le dire mais Killzone Mercenary arrache littéralement la rétine, en solo comme en multijoueur.
Décidément, après le génial Killzone Liberation sur PSP, les consoles portables réussissent à la série de Guerilla.
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Je savais même pas qu’il y avait eu un Killzone sur vita. No shit je le jure.
Ça ne m’étonne même pas, la PSVita est une super console mais Sony préfère la laisser agoniser dans le fond d’un carton plutôt que de faire de vraies campagnes de communication autour de ses bons jeux.
(et « bien ou bien ta grotte ? » de rigueur)