Street Fighter V, un direct du gauche dans le plaisir de jeu
Le nouveau Street Fighter, sobrement baptisé Street Fighter V vient tout juste d’arriver sur PlayStation 4 et PC. Pour ceux qui habiteraient dans une grotte depuis quelques décennies, Street Fighter est une des licences majeures dans l’univers du jeu de combat. Beaucoup de fans de joutes virtuelles et d’amateurs de soirées entre amis attendaient avec impatience la sortie de ce nouveau volet, et j’ai réussi à me procurer une copie du titre jeudi dernier afin de vous livrer mon avis sur le dernier né des studios Capcom.
Street Fighter Destination finale : no fun allowed
Je ne vais pas vous le cacher, pour moi Street Fighter V est une gigantesque déception et surtout un aveu d’échec complet de la part de Capcom quand à leur capacité à un jour produire des jeux de la trempe d’un Street Fighter Alpha 3 ou d’un JoJo’s Bizarre Adventure comme celui sur PlayStation 1.
Le plus choquant quand on lance Street Fighter V c’est de remarquer à quel point le titre de Capcom est vide. Le contenu présent sur la galette est absolument risible, encore plus si vous n’êtes pas un grand amateur de joutes en ligne et que vous comptez surtout sur du contenu solo pour vous amuser. Le mode histoire de Street Fighter V se résume a enchaîner de deux à quatre combats, d’un round chacun, pour chaque personnage et « basta ». Même le minimum syndical d’un mode arcade avec une dizaine de combats, comme celui de Street Fighter IV, n’est pas présent dans Street Fighter V. Si le cœur vous en dit vous pourrez cependant vous lancer dans une partie en mode survie, où l’on affronte l’ordinateur dans un nombre de combats déterminés par la difficulté.
Et c’est tout, absolument TOUT ce que vous pourrez faire en jouant seul dans Street Fighter V. Même le mode versus contre une intelligence artificielle est passée à la trappe, et ça c’est juste honteux. Je trouvais déjà Street Fighter IV chiche en contenu, mais le nouveau Street’ arriverait presque à le faire passer pour une orgie de modes de jeux.
« Et c’est pas fini ! »
Le plus amusant, si j’ose utiliser ce mot, c’est que Capcom a déjà planifié précisément ses mises à jours avec des DLC payants, assez chers, et même un season pass disponible à la sortie du titre pour la modique somme de 30€. Mais pas de panique puisqu’un mode challenge arrivera en Mars, gratuitement, et qu’on nous proposera une mise à jour de l’histoire de Street Fighter V dès le mois de juin. J’ai donc hâte de pouvoir relancer mon jeu six mois après son achat pour y jouer dans des conditions presque normales.
On se retrouve avec Street Fighter V dans la formule parfaite du jeu en kit, où vous allez devoir encore sortir la carte bleue après votre passage en caisse pour ajouter un peu de contenu dans un jeu vide, tout en espérant que les mises à jours corrigent le tir d’un produit bâclé pour une sortie rapide. LE RÊVE.
J’ai bien consciente de l’orientation purement multijoueur et surtout compétitive de Street Fighter V, et du fait que Capcom essaie de faire du pied à la scène « professionnelle » du genre avec son titre, mais même cette partie là est bâclée. Un mode entrainement du jeu où on pourrait apprendre les bases, mais pas que, du gameplay du titre est tout bonnement absent de Street Fighter V. C’est aberrant de se dire qu’il va falloir aller consulter des vidéos de joueurs renommés sur Youtube pour s’immerger dans le titre alors qu’un jeu comme Skullgirls vous apprend à le maîtriser dans un mode entrainement poussé et très intelligent.
Graphiquement Street Fighter V se paie le luxe d’être un jeu faible avec une direction artistique horrible. Je ne demande pas à un jeu de combat de me faire autant voyager qu’un inFAMOUS Second Son ou The Order : 1886, mais il y a certaines limites que Street Fighter V franchit allègrement, notamment celle du mauvais goût avec des personnages juste affreux et des rendus sur les modèles 3D absolument hideux.
Les designs sont simplement ratés et même pire que ceux déjà exécrables de Street Fighter IV. Je pense par exemple au personnage de Laura, une jeune fille vulgaire et ressemblant à kim kardashian mais en encore plus putassière que l’originale, ce qui me semblait difficilement concevable avant de me lancer dans Street Fighter V. N’oublions pas non plus les modifications apportées au modèle de Birdie, qui a pris du ventre parce qu’il mange en permanence… Le développement des personnages à son paroxysme n’est-ce pas ?
Finish him !
J’ai comprends bien que ne suis tout simplement pas la cible de ce Street Fighter V, et les quelques heures passées sur le nouveau titre de Capcom me l’ont parfaitement fait comprendre. Mais ça n’excuse absolument pas Capcom d’avoir sorti un jeu comme ça, dans un tel état de vide alors que certains concurrents sont capables de faire, avec plus ou moins les même moyens, des jeux au contenu riches et intéressants.
C’est assez triste de se dire que la même boîte qui a créé à l’époque Street Fighter Alpha 3, un titre avec des dizaines de modes de jeu amusants, n’est pas capable de retenir un joueur non-compétitif plus de trente minutes avec Street Fighter V sans que le fantôme de l’ennui vienne le cueillir.
Du coup si vous voulez vous faire un jeu de baston sur PlayStation 4 avec un vrai mode solo, il vous reste toujours Mortal Kombat X qui malgré son univers très kitsch laisse au joueur la possibilité de s’amuser, seul et même contre l’ordinateur sans avoir besoin d’attendre une mise à jour ou un season pass hors de prix.
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