Il y a des jeux qu’on découvre des années après leur sortie et qui nous bluffent par leurs qualités. Il y a peu j’ai fait quasi d’une traite l’excellent Zone of the Enders 2 (aussi appelé ZoE 2) et je vous explique pourquoi malgré ses défauts il fait toujours mouche en 2025.
ZoE 2 : des robots et du fun
Origin Story
Pour être totalement transparent, je ne suis à l’origine pas spécialement fan de mécha. Je suis complètement passé à côté de Gundam notamment et j’ai toujours trouvé ces univers un peu too much. Néanmoins j’avais bien aimé l’animé Full Metal Panic ainsi que le premier Zone of the Enders. La vérité c’est que j’y ai joué uniquement parce qu’il y avait la démo de Metal Gear Solid 2 à l’intérieur de la boîte. Et j’ai d’ailleurs passé probablement plus de temps sur cette démo que sur le jeu fourni alors même que je l’ai terminé. Mais passons. Nous sommes à Noël 2024 et un des deux amis avec qui je fais le défi des jeux (à savoir que l’on désigne chacun un jeu pour les deux autres et on doit le réussir sur l’année entière) après m’avoir fait découvrir le mythique Metroid Prime en 2024, récidive et m’attribue vous vous en doutez Zone of the Enders 2. Après l’avoir lancé sur Séries X en version 360 j’apprends que la version Mars remasterisée sur PS4 est en promotion a 5.99€. Le hasard voulait que j’ai 5€ sur mon porte monnaie virtuel donc pour 0.99€ je n’allais pas refuser une meilleure version et j’ai donc craqué…
Animé + Konami
Le premier truc qui m’a frappé dans Zone of the Enders 2 c’est le mix entre le moteur du jeu et des incrustations en animé pour les dialogues. On pourrait croire que le mélange ferait bizarre mais il n’en est rien. C’est juste incroyablement réussi. Je craignais d’ailleurs un syndrome MGS et du bla bla trop long pour rien mais ce n’est pas le cas. Le jeu va vraiment à l’essentiel et c’est une bonne chose même si on aurait pu approfondir certains personnages. Ou situations. Le héros, Dingo, est un pilote émérite qui trouve un Orbital Frame, une sorte de mécha stylé et puissant. Ce dernier, nommé Jehuty, est incroyablement vif et puissant. Dingo se fait alors rapidement attaquer par le BAHRAM, une organisation qui souhaite récupérer le Jehuty. Évidemment donc, Zone of the Enders 2 propose son lot de joutes en tous genres.
De l’action à revendre
Dès le début du jeu j’ai été happé parce que l’action est omniprésente. Diriger le Jehuty est plaisant malgré quelques choix de gameplay étranges (pourquoi ne peut-on pas tourner directement la caméra sans faire pivoter le Jehuty ?). On peut attaquer au corps à corps ou à distance mais rien de tel que le corps à corps et ses coups de sabre effrénés pour rendre le titre aussi spectaculaire que jouissif. C’est d’ailleurs la force de Zone of the Enders 2 que d’arriver à être tout le temps nerveux sans que ce soit désagréable. Par contre je l’avoue j’ai pesté par moments contre la caméra notamment qui s’amusait à faire ce qu’elle voulait sauf se concentrer sur l’action. Surtout dans les endroits exigus. Et si sur la dernière partie du jeu on est plus à l’extérieur, la début se déroule plutôt en intérieur et c’est parfois compliqué. J’ai adoré débloquer régulièrement des nouvelles armes secondaires (utiliser le Shift Zéro est tout bonnement ultra jouissif, je me serai presque cru dans Dragon Ball). Une des vraies forces du jeu est surtout d’arriver à donner une impression de variété alors que finalement on ne fait que de défoncer des méchas. La construction globale est intelligente puisqu’on a des objectifs différents selon la zone (éviter les mines, chercher un homme caché dans des caisses, fuir une zone en portant un mécha…). Il y a une vraie maîtrise derrière.
Du fun mais des défauts
Si la réalisation de Zone of the Enders 2 me laisse encore pantois aujourd’hui (le design des Orbital Frame et la direction artistique générale sont excellents), je suis plus mesuré sur d’autres aspects. Si en 2003 j’aurai pu pardonner l’absence de voix japonaises, je ne peux l’accepter sur un Remaster datant de 2018. Le doublage anglais est réussi mais les personnages étant typés animé japonais, je trouve dommage de ne pas avoir le choix. Pareil pour le système de lock que je trouve un peu perfectible. En effet il m’est souvent arrivé de vouloir cibler un ennemi assez proche mais plus dangereux alors que le jeu me sélectionne automatiquement un autre adversaire. Et parfois on a des nuées d’ennemis faibles qui phagocytent notre viseur et ça peut être terrible. Bon j’ai joué en facile donc ça allait malgré tout mais je l’ai quand même remarqué, je pense donc que ce défaut doit plus exaspérer dans les niveaux de difficulté plus élevés. Et enfin dernier petit point négatif mais moindre : sa durée de vie. J’ai terminé le jeu plutôt rapidement et même si j’ai apprécié qu’il ne s’étende pas pour rien avec du contenu inutile, j’aurai tout de même aimé voir plus de développement pour certains passages. Rien de rédhibitoire mais c’est dommage.
Conclusion
Je peux vous le dire, j’ai adoré Zone of the Enders 2. Je le trouve réussi sur bien des points et même sans être fan de mécha j’ai été aspiré par le titre de Konami. Beau, nerveux, jouissif et fun, Zone of the Enders 2 est un grand jeu, même en 2025. Si vous avez l’occasion d’y (re)jouer ne vous privez pas vous ne le regretterez pas. Surtout qu’il est régulièrement en promotion sur le PlayStation Store. Ce serait vraiment dommage de passer à côté. Donc merci Konami pour cette pépite et merci Dam de me l’avoir fait découvrir.
Au plaisir !
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