Enfourchez votre balais, c’est l’heure de tâter The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition
Développé et publié par Nippon Ichi Softwore, The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition est un action rpg à l’ambiance unique et malsaine, disponible uniquement sur PlayStation 4. Je n’avais pas eu le plaisir de découvrir l’édition originale de The Witch and the Hundred Knight sur PlayStation 3 et cette réédition du jeu est donc pour moi l’occasion parfaite de me lancer dans l’aventure mais aussi de vous présenter un titre vraiment singulier.
Une histoire qui commence mal ! (Mais la fin est pire)
Bienvenue dans le marais de la sorcière Metallia, ou Metalika si vous préférez son nom original. Dans The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition vous incarnez le Hundred Knight, un guerrier légendaire et surtout un serviteur destiné à aider Metallia à contrôler le monde.
Mais pour accomplir votre basse besogne et étendre l’influence du marais maudit de Metallia, il va falloir vous dépêcher puisque la sorcière n’a plus que 99 jours devant elle, après quoi même son immortalité ne pourra pas la sauver de l’étreinte glacée de la mort. Afin de faire grandir le marais et son pouvoir de mort, Metallia vous envoie en exploration dans la forêt entourant sa demeure, à la recherche de piliers de pouvoir. Ces artefacts sont gardés par des protecteurs, mais aussi de puissantes sorcières qui essaieront de mettre des bâtons, mais pas seulement, dans les plans « démoniaques » de Metallia.
L’histoire de The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition est une petite perle. Chaque personnage que l’on croise transpire la méchanceté, la trahison et pue la cruauté gratuite. Le scénario arrivera même à rapidement vous faire douter du côté purement maléfique de Metallia, pourtant dépeinte comme une sorcière particulièrement mauvaise par les gens qu’on rencontre dans le jeu.
The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition est aussi un titre très sombre qui ne prend absolument pas de gants pour tuer ses personnages de la façon la plus cruelle possible, allant jusqu’à vous demander de décapiter une sorcière comme on demanderait à un voisin si il a de la farine de blé dans ses placards et surtout enchaîne les passages dérangeants et malsains.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance du titre de Nippon Ichi Software est relativement bien travaillée, avec une direction artistique très réussie et surtout une bande originale absolument FANTASTIQUE. J’insiste vraiment sur la qualité des compositions dans The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition, qui arrivent parfaitement à retranscrire les situations ou à vous plonger au cœur de l’action en quelques notes !
La malédiction de la camera tueuse
Cependant malgré cet excellent scénario et un enrobage de très grande qualité, The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition souffre d’un énorme défaut de rythme. Si vous êtes un joueur avide des productions du studio Nippon Ichi Software vous devez immédiatement savoir où je veux en venir. Un chapitre commence par une longue séance de dialogue, puis Metallia vous laisse prendre le contrôle du Hundred Knight pour explorer une des nombreuses cartes du jeu. Pendant la découverte du terrain vous aurez régulièrement le droit à d’autres dialogues et une fois le boss du chapitre abattu, hop un nouveau moment de lecture vous attend. ET CA A CHAQUE CHAPITRE.
C’est un découpage assez classique dans les jeux Nippon Itchi Software, mais c’est vraiment dommage de voir cette formule appliquée de façon aussi stérile dans The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition, ce qui amène très rapidement à un côté routinier dans le jeu.
Et avec cette masse de textes à lire plutôt que de prendre le contrôle du Hundred Knight, j’ai aussi eu cette étrange envie de vouloir jouer au même jeu mais dans un format visual novel, un peu comme quand je m’étais lancé dans ma partie de Tears to Tiara 2 : Heir of the Overlord.
Mais au rayon des critiques à adresser à The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition on peut trouver bien plus grave qu’un rythme asthmatique, à commencer par la caméra du jeu. J’avais déjà pesté contre celle de God of War : Ascension mais je suis forcé de constater que celle de The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition est franchement pire. La caméra colle souvent de trop près le Hundred Knight et a tendance à cacher ce qui se passe à l’écran quand vous passez par exemple en dessous d’un arbre ou qu’un mur trop grand est dans les parages. Résultat on se retrouve souvent à être incapable de lire l’action et c’est « légèrement » handicapant en plus d’être relativement frustrant.
Un jeu envoûtant mais très complexe
Proche d’un action-rpg classique, le gameplay de The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition est intéressant et relativement agréable à prendre en main, mais malheureusement trop confus et dense pour être abordé sans aspirine.
Il y a trop d’options et de sous-menus à gérer, trop d’à-côté qui cassent le rythme de l’action et vous forcent à passer un temps fou dans des menus austères, un peu comme si vous étiez en pleine partie du dernier Diablo. Imaginez-vous que même les armes sont divisées en deux sous-catégories de raretés, avec parfois des attributs différents et la possibilité de faire monter en niveau vos armes selon leurs raretés.
C’est dommage parce que à côté de ça le gameplay de The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition est vraiment sympa. On peut créer ses propres combos en enchaînant jusqu’à cinq armes différentes, il est possible d’utiliser des sorts de soutiens et même de ralentir le temps après une esquive parfaitement réussie, exactement comme la sorcière Bayonetta.
Même les phases d’explorations sont intéressantes, notamment grâce à un système basé sur l’apport calorique du Hundred Knight. En s’éloignant de sa maîtresse mais aussi en en fonction du temps passé et surtout du terrain exploré, le Hundred Knight brûle ses calories : une fois arrivé à zéro il devient très faible et il vaudra mieux retourner au cœur du marais faire le plein d’énergie pour votre prochaine expédition.
Il est aussi possible d’improviser un en-cas en dévorant un monstre proche de la mort, un moyen efficace et rapide de prolonger votre voyage en terres inconnues. Assez contre-intuitif au début, le système de calories est en fait bien pensé et donne vraiment l’impression de jouer un familier dépendant du pouvoir de sa sorcière.
La difficulté du titre est quant à elle directement liée à votre capacité à revenir sur vos pas, prendre votre temps en explorant avec le Hundred Knight pour accumuler les bonus et créer les bonnes combinaisons d’armes. Je me suis fait détruire à plus d’une reprise et un peu de levelling et surtout un meilleur équipement glané dans une zone antérieure m’ont permis de m’en sortir à moindre mal.
Conclusion de ma critique de The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition
La liste des défauts de The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition à de quoi faire peur et pourtant c’est un titre auquel j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer. L’ambiance unique du jeu ainsi que son scénario très sombre mais fort sympathique y sont pour beaucoup, et puis j’ai du mal à résister au côté trop mignon du Hundred Knight qui imite la pose de Takeshi Hongo, aussi connu comme Kamen Rider 1, à chaque victoire contre un boss !
Cerise sur le gâteau, cette version de The Witch and the Hundred Knight est particulièrement stable et propose même un donjon bonus nommé la Tour des Illusions, qui vous permet même de découvrir un scénario supplémentaire et de prendre le contrôle de Metallia.
Si un peu de répétitivité dans le gameplay ainsi qu’une franche dose de complexité et de grind ne vous font pas peur, je ne peux que vous inviter à foncer sur The Witch and the Hundred Knight : Revival Edition et à découvrir son scénario passionnant et ses musiques enivrantes.
- J’ai testé la Trust GXT 900 Qudos RGB Gaming Mouse - 26 octobre 2020
- La souris Trust GXT 900 Qudos RGB Gaming Mouse débarque à la maison ! - 13 octobre 2020
- Critique de Nioh 2 [PS4] - 20 avril 2020