Le genre du FPS (pour First Person Shooter) n’a jamais été vraiment ma tasse de thé et hormis quelques titres emblématiques que j’ai adoré comme Bioshock sur PS3, Timesplitters 2 sur Game Cube ou encore l’inoubliable Goldeneye 007 sur N64, peu de jeux m’ont attiré dans leurs filets. C’est pourquoi la licence Far Cry ne m’a jamais spécialement intéressé malgré les très bons échos que j’en ai eut, notamment pour le troisième opus. Mais j’ai changé d’avis grâce au dernier épisode en date : Far Cry Primal. Son univers préhistorique m’a séduit mais le jeu est-il aussi bon qu’il y paraît ?
Far Cry Primal : Rahan 2016
Un univers surprenant
À peine le titre lancé qu’on est déjà dans l’ambiance préhistorique puisque l’on se retrouve à chasser le Mammouth. En vue subjective on suit notre clan, les Wenja en pleine partie de chasse. Il faut ainsi lors de cette première phase de jeu apprendre les bases de la discrétion et l’utilisation de la sagaie. La chasse tourne mal puisqu’un tigre à dents de sabre vient attaquer le groupe. Takkar, le héros de cet opus, est sauvé car il tombe d’une falaise. A son réveil il est le dernier survivant de son clan et se met en quête de ses semblables qui ont migré autrefois sur le continent d’Oros. Ce sera là sa mission : réformer un gigantesque clan Wenja en retrouvant ses compatriotes tout en affrontant les Udam, des cannibales sans foi ni loi et le clan des Izila qui veulent également leur mort. En effet, les Wenja sont persécutés et dévorés par les Udam et il ne sera pas rare de croiser un feu de camp jonché de cadavres à moitié dévorés. Les Izila ne sont pas en reste puisqu’ils se servent des Wenja comme sacrifice par le feu. Oui Far Cry Primal est un jeu à ne pas mettre entre toutes les mains. Ull le chef des Udam est un barbare surpuissant que Takkar croisera rapidement dans l’aventure. De même, la chef des Izila, Batari, ne rêve que de faire flamber notre jeune Takkar.
Le scénario ne brille ainsi pas par son originalité mais il faut dire qu’à cette époque les intrigues politiques n’étaient pas vraiment courantes et il aurait été trop demander que d’attendre une histoire avec des milliers de rebondissements. Mais malgré tout il aurait été appréciable d’avoir un peu plus de substance. Mais j’y reviendrai. Toutefois, l’univers créé est très cohérent. Les différentes tribus mais aussi la faune et la flore qui parsèment Oros rendent le tout très attrayant. Tout est fait pour mettre le joueur dans l’ambiance avec les tigres à dents de sabre, les mammouths ou encore plus simplement les Ours des cavernes. Côté humain on est également servis puisqu’Ubisoft a créé un langage pour les phases de jeu parlées. Une excellente idée qui renforce encore l’immersion au sein d’un monde préhistorique que ne renierait pas Ayla de la série Les Enfants de la Terre !
Des tonnes de trucs à faire
Ce qui est fou dans les jeux à monde ouvert c’est la quantité de choses à faire. Et Far Cry Primal ne déroge pas à la règle. Entre les missions principales, les objets à récolter (bracelets Wenja, masques Izila à détruire, pierres de main de Daysha, peintures rupestres et totems), les missions annexes, la récolte, la chasse ou encore les bûchers et avant-postes à reprendre pour dévoiler la carte, il y a moyen de passer beaucoup de temps sur le jeu ! J’ai pour ma part tout fait et j’ai passé 32 heures sur Far Cry Primal. Un chiffre plus que correct surtout vu la longueur réelle du scénario. Les missions principales sont en effet pliées assez rapidement si on ne se concentre que sur celles-ci, ce qui est un peu dommage. En fait, le jeu joue vraiment sur le nombre de choses annexes à faire pour tenir en haleine le joueur. Des évènements aléatoires apparaissent régulièrement dans lesquels il faut sauver des Wenja aux prises avec des Udam ou des Izila. De plusieurs types, ces évènements permettent souvent d’agrandir le nombre d’habitants de votre village. Car reconstruire un gigantesque village Wenja est le but principal de Takkar.
Pour le remplir d’habitants, il faudra bien sûr sauver des Wenja capturés et réussir des missions annexes comme les captures d’avant-postes ou de récupération de bûchers. Plus le nombre d’habitants augmente et plus vous obtenez régulièrement des matériaux directement dans vos caches de ressources. Cela peut paraître anodin mais en Oros il y a des tas et des tas de ressources utiles à tout instant. Entre les plantes qui soignent ou protègent du poison, les matériaux de base comme le bois ou les peaux qui permettent de fabriquer des armes et munitions ou encore les choses plus rares qui servent à reconstruire les huttes du village ou bien à confectionner des objets pour vous aider (ceinture plus grande pour les couteaux, armes plus puissantes…) il y a de quoi faire !
Un gameplay rugissant
Je vous l’ait dit il s’agit de ma première expérience avec la licence Far Cry et je n’ai donc pas vraiment de points de comparaison. De mon point de vue ce Far Cry Primal est loin d’être inintéressant. S’il faut un peu de temps pour prendre ses marques avec la vue FPS, le système d’évolution des objets et armes est vraiment bien fichu. Il faut en effet débloquer les huttes de certains habitants spécifiques pour pouvoir débloquer de nouveaux objets. Parfois il faudra mener cette hutte au niveau 2 pour les meilleures améliorations. Pour ce qui est des compétences de Takkar, même principe. On gagne en fait de l’expérience à chaque mission réussie, à chaque ennemi tué ou à chaque zone découverte. A chaque niveau gagné, un point d’expérience est remporté. Les personnages principaux du village (Tensay le chaman, Dah le Udam etc) ont chacun des techniques spécifiques à vous apprendre par le biais de ces points glanés. Il en faudra naturellement plusieurs pour les meilleures d’entre elles. Sachez tout de même qu’à un moment donné vous aurez atteint le plafond d’expérience et que pour gagner les dernières compétences non acquises, vous devrez remplir des quêtes annexes qui en offrent en récompense. Je préfère vous prévenir, moi je me suis fait avoir. Choisissez donc bien vos compétences en priorité !
Niveau armes d’ailleurs, vous vous en doutez, ici pas de fusil à pompe et autres pistolets lasers. Non, vos armes seront des gourdins, arcs et autres sagaies. A noter que ces dernières ont eut ma préférence puisqu’elles font mal au corps à corps mais une fois au niveau maximum, elles sont la plus puissante des armes à distance. Si elles cassent au bout d’un nombre d’utilisation vous pouvez les récupérer tout de même après les avoir lancé, ou en fabriquer d’autres avec les matériaux nécessaires que l’on trouve de partout. Et même si vous serez seul dans la plupart des cas, vous pourrez rapidement apprivoiser des animaux sauvages (loups, tigre à dents de sabre, ours…) qui vous aideront en combattant vos ennemis. Chaque animal a d’ailleurs sa propre spécificité (le loup vous dévoile beaucoup la carte, vous pouvez monter sur l’ours…) et ils sont tous très utiles en combat. Le premier que vous obtiendrez sera la chouette. Elle pourra marquer les ennemis pour vous afin de rester furtif. Vous serez par ailleurs souvent amené à être discret le plus possible pour éviter d’être submergé d’ennemis. Ces derniers peuvent d’ailleurs parfois appeler des renforts et dans ces cas-là mieux vaut être préparé. Pour ma part j’usais au maximum de l’élimination discrète en me faufilant dans le dos des ennemis. Les compétences permettant d’enchaîner les éliminations ont fait partie de mes premiers achats !
Côté graphisme, le titre d’Ubisoft s’en tire avec les honneurs. Le jeu est vraiment beau avec parfois de sublimes panoramas. On passe des forêts verdoyantes aux montagnes enneigées avec plaisir. Bien sûr on trouve une grande quantité de grottes qui elles se ressemblent un peu toutes mais difficile de faire autrement. Seules quelques peintures rupestres égayent parfois ces dernières. Certes, Far Cry Primal n’est pas techniquement le jeu le plus impressionnant mais il est très agréable à regarder avec de très beaux effets de lumière, notamment les flammes. Le titre est également assez accessible même aux néophytes du genre malgré sa difficulté parfois excessive à certains passages ou quand l’IA fait des siennes.
Conclusion
Far Cry Primal est dans l’ensemble un bon jeu. Il lui manque quelque chose pour devenir un grand jeu et on pourrait mentionner par exemple le scénario pas si intéressant que ça et relégué au second plan. La répétitivité globale du titre joue aussi en sa défaveur et il est probable qu’arpenter Oros pour tout découvrir lassera pas mal de joueurs. Malgré tout, son ambiance travaillée, son gameplay et sa durée de vie honnête pour qui ne s’arrête pas qu’à la quête principale en font un jeu qui a un certain cachet. Je ne saurai dire s’il s’agit là ou non du meilleur épisode de la saga mais en tout cas il me semble sympathique pour commencer. Si l’univers préhistorique et les jeux en monde ouvert vous attirent et que vous n’êtes pas trop exigeant, alors Far Cry Primal pourrait vous faire passer un bon moment. A contrario, si le scénario est primordial pour vous et que vous n’aimez pas cette période de l’histoire alors vous pouvez passer votre chemin sans regret, même si vous êtes fan de la série.
Graphismes: | |
Gameplay: | |
Bande-son: | |
Durée de vie: | |
Note finale: |
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J’avais trouvé le jeu aussi interessant dans son ancrage dans ce temps. Mais… Moi qui est vraiment besoin de narration pour faire un jeu, je ne l’ai meme pas fini.
J’ai adoré pleins de choses, hélas ce n’était pas suffisant. Je me souviens que j’avais conclus mon article en disant que Far Cry Primal était une très bonne démo de 2h. :)
C’est vrai que comme je l’ai dit, le scénario n’est malheureusement pas vraiment au centre du jeu. Moi ça va ça faisait un moment que je n’avais pas fait de jeu en monde ouvert (Zelda étant toujours en cours voilà) et j’ai adoré la période mais je comprends que ça puisse rebuter pas mal de monde oui.